Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Les leçons de la trahison du traducteur du Magnificat

Les leçons de la trahison du traducteur du Magnificat

 

Tout d'abord, deux pays l'Italie et la Pologne ont traduit et conservé le mot du texte original : misericordia.

L'italien n'a pas à chercher : misericordia

Le polonais : mitosierdzie.

 

Difficile de dire notre dégoût devant tant d'ignorance voulue.

 

Mais nous avons honte pour nos évêques, pour nos prêtres, pour nos religieux qui acceptent tout sans rien dire. Sur ce coup, ils sont les vrais pharisiens de notre temps, docteurs de la loi qui se renient pour satisfaire à la mode, au modernisme et à la veulerie démocratique de la loi du nombre !

Où est l’évêque courageux qui va dire NON ?

 

Première leçon

 

La Sainte Vierge connaît l'Ecriture Sainte mieux que personne et son cantique traduit cette connaissance en renvoyant aux textes des prophètes et des psaumes. Le vice de traduction est également appliqué à la prophétie de Zacharie dans le même chapitre, aux versets 72 et 78. Deux fois encore « misericordia » est transformé en « amour ».

 

Cette modification volontaire et acceptée est une rupture culturelle. Elle ferme l'accès à une génération qui non seulement n'a pas connaissance d’un texte bien traduit mais encore à un texte latin qui fait loi et sur lequel se fondent les commentaires de siècles passés.

A titre d'exemple, voici un des commentaires rapportés dans la Cadena Aurea de Saint Thomas. Elle est attribuée à un Grec, probablement Victor Presbyter :

 

«  C'est par la miséricorde qu'il (le Christ) a pour la suite des générations … que lui-même s'unit à un corps vivant, s'occupant de notre salut par pure compassion. Il est miséricordieux, non indistinctement, mais pour ceux de toute nation que sa crainte a soumis ; d'où il est dit « Sur ceux qui le craignent  », c'est-à-dire ceux qui conduits par le repentir, se convertissent à la foi et à la pénitence ; car ceux qui sont obstinés ont fermé pour eux la porte de la miséricorde, par le crime de leur incrédulité ».

 

A l’ère de la miséricorde « mac donald », voilà qui remet les pendules à l'heure !

 

 

Deuxième leçon

 

La génération des enfants de sept -douze ans n’est pas épargnée.

 

Les éditions Mame publient cette année un livre intitulé « Prières », illustré par Eric Puybaret.

Très grand format, 27/43. Le choix des textes est très heureux. Saint Ignace côtoie le Père de Foucault.

 

Le Magnificat obéit à la règle de la rupture culturelle et cette enfance aura encore moins de chance, parvenue à l’adolescence et l’âge adulte, de connaître le sublime cantique de la Mère de Dieu qui transmet l’héritage reçu d’Abraham et en fait l’offrande aux siècles à venir.

 

 

Troisième Leçon

 

On nous sert de la Parole de Dieu à chaque instant. On ne s’occupe pas de savoir si elle est authentique. La même maison d’édition propose un livret dont l’auteur est le pape François, sous le titre « Chers Jeunes ». Des textes ont été sélectionnés et classés par ordre alphabétique par Lucio COCO.

 

La prière finale s’adresse au Seigneur Jésus : « Seigneur Jésus, je te prie pour les garçons et les filles qui ne savent pas que tu es leur force et qui ont peur de vivre, qui ont peur d’être heureux, qui ont peur de rêver. Jésus, apprends-leur à rêver, à rêver de grandes choses, de belles choses… ». Le reste demande l’espérance et l’amour. Mais pas la foi.

A l’article « Rêver », on reste étonné : «  Ne l’oubliez pas, rêvez. Parfois, vous exagérez et vous rêvez trop grand, et la vie réduit votre chemin. Peu importe, rêvez. Comptez sur vos rêves. »

 

L’article « Différence » ne laisse pas de surprendre.

 

«  Un chemin d’espérance requiert une culture de la rencontre, du dialogue, qui surmonte les contrastes et l’affrontement stérile. Pour cela, il est fondamental de considérer les différences dans la manière de penser non comme un risque, mais comme une richesse et un facteur de croissance. Le monde a besoin de cette culture de la rencontre, il a besoin de jeunes qui veulent se connaître, qui veulent s’aimer, qui veulent cheminer ensemble et construire un pays comme en rêvait (souligné par nous), José Marti : « Avec tous et pour le bien de tous ».

 

Le pape a prononcé ces paroles à Cuba, le 20 septembre 2015. Une note en bas de page indique que José Marti est un homme politique, philosophe, journaliste et poète cubain.

 

Personne n’a commenté ces paroles ni cherché à savoir qui était ce José Marti donné en exemple. C’est très regrettable.

 

Ceux qui sont allés à Cuba à l’époque de la Révolution triomphante se souviennent avoir vu les immenses panneaux sur lesquels on distinguait les visages de Cienfuego, et de Fidel Castro ou de Che Guevarra devant lesquels défilaient toutes les populations de l’île. C’est devant ces héros qu’elles écoutaient pendant des heures, les discours fleuve du lider maximo.

 

Sans entrer dans les détails, il tout de même étonnant que le pape recommande de construire un pays comme en rêvait José Marti, révolutionnaire déclaré, fondateur du Parti Révolutionnaire Cubain. ET FRANC-MACON ! C’est lui qui, à l’instar des autres « libérateurs », a fait basculer la chrétienté latino-américaine dans le laïcisme révolutionnaire.

Durant sa carrière politico- journalistique, il est entré en maçonnerie à l’âge de 18 ans. Il est répertorié en juillet 1871 à Madrid, à Mexico et aux Etats-Unis puis à nouveau à Cuba. Les recherches menées ont conduit à une authentification définitive de son appartenance à la maçonnerie. La signature de Marti 30° figure à gauche sur le document inclus dans cet article.

 

Mais le plus étonnant c’est la liaison qui existe entre la philosophie maçonnique de José Marti et la pensée qui, selon le cardinal Kasper, a inspiré le pape François. Nous avons déjà sur ce blog traité de cette révélation dans un article « Inspiration maçonnique directe de la théologie du pape François. »

Un livre, traduit en dix langues (mais pas en français), du cardinal lui-même, a révélé cette réalité. Alors que les noms de Karl Krause et Tiberghien sont cités, personne n’a relevé qu’il s’agissait de francs-maçons ! Selon le cardinal, le pape a été influencé par son professeur Lucio Gera grand lecteur de ces deux philosophes. Nous reviendrons ultérieurement sur ce sujet capital.

 

Le lecteur sera surpris que José Marti ait reçu également dans les années 1875, à son passage en Espagne l’influence du « krausisme ». Cette philosophie maçonnique après s’être répandue en Espagne avait gagné l’Amérique Latine.

L’Université jésuite d’Espagne Comillas avec la Fondation Friedrich Ebert a publié un ouvrage universitaire d’excellents travaux sur ce sujet : El KRAUSISMO y su INFLUENCIA en America Latina. Une communication est consacrée à Cuba : Influencia del Krausismo en Cuba de Raul Gomez Treto, (pages 187 à 209).

 

Cet aspect de la rupture culturelle qui voit un pape recommander un franc-macon aux jeunes générations, permet de mieux comprendre les bouleversements qui secouent l’Eglise catholique aujourd’hui. Nous aurons l’occasion de compléter cette étrange filiation et d’autres curieuses recommandations lors du passage du pape à Cuba.

 

Quatrième leçon

 

« Jésus apprends leur à rêver ».

 

Je ne crois pas qu’en plus de vingt siècles on ait adressé semblable demande au Christ !

 

Le mot rêve ne figure pas dans le Nouveau Testament.

 

Dans l’Ancien Testament on le trouve trois fois.

 

Dans le psaume 126-1 il sert à traduire, chez les catholiques et les protestants, l’expression « sicut consolati ». Lorsque la captivité des Juifs à Babylone a cessé c’est comme s’ils étaient dans un rêve ; ils avaient du mal à y croire comme si cette libération n’était pas réelle.

 

Chez le prophète Isaïe chap. XXIX, 8 il traduit une situation où le rêve s’oppose à la réalité : « Comme celui qui a faim rêve qu’il mange (somniat esuriens) et à son réveil, son âme est vide. Et comme un homme qui a soif rêve qu’il boit (somniat sitiens) et à son réveil il est fatigué et a toujours soif, son âme est vide ».

 

Le rêve n’est pas, si je peux m’exprimer ainsi, « une valeur chrétienne ». Elle est même ce qu’il y a de plus opposé à la vérité perçue par un être raisonnable. L’habitude de « rêver sa vie » peut être un obstacle à la vie spirituelle.

Aussi demander à Jésus d’apprendre à rêver nous apparaît comme une contrefaçon du désir de la perfection et un obstacle à la vie surnaturelle. Dans la vie surnaturelle, nos grands désirs sont influencés par la grâce divine.

Le rêve comme indétermination ou appliqué à la vision de José Marti est une catégorie totalement étrangère à l’esprit chrétien.

 

 

 



09/06/2017
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