Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Benoît de Sinety - le retour

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Benoît de Sinety : le retour.

 

 

 

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Merci à Aleteia d'avoir publié la question majeure du père de Sinety.

 

 

 

Merci au Salon Beige pour la publication de la lettre de Jean-Pierre Maugendre en réponse à la question du père de Sinety.

 

 

 

J'avoue que j'avais perdu de vue le père de Sinety depuis son départ de Paris pour le diocèse de Lille en 2021. Grâce à cette lettre, il revient sur le devant de la scène médiatique.

Tenter de déstabiliser un succès aussi considérable que le pèlerinage de Chartres reconnu par tous les médias y compris La Croix, était un défi pour celui qui est un défenseur des migrants et qui a été présenté au pape François par la spécialiste du Vatican, Caroline Pigozzi.

 

 

Son heure de gloire a été sans conteste d'avoir officié pour les enterrements de Johnny Halliday et Juliette Greco : il a alors brillé sur les plateaux télé .

 

 

Depuis trois ans il est curé de Saint Euber à Lille. Pour son départ il a eu droit à un très bon article de Bernadette Sauvaget dans Témoignage Chrétien, paru le 9 avril 2021 :

 

 

«  Sa démission... intervient après celle plus discrète, d'Alexis Leproux...Le départ de Sinety est, lui, plus retentissant. D'abord à cause de la personnalité et de la notoriété du démissionnaire . Ce dernier, chouchouté par les médias et très apprécié dans les milieux divers, bénéficie, en effet, d'une grande aura. L'ex-vicaire général avait célébré, le 9 décembre 2017, les funérailles grandioses et ultra-médiatiques de Johnny Hallyday dans l'église de La Madeleine, à Paris, en présence du couple Macron. L'exercice , en soi, n'était pas aisé. Et l'intéressé, de l'avis des experts , s'en était très bien tiré. »

 

 

A son arrivée à Lille, il indique très clairement son orientation idéologique parfaitement conforme à celle de l'heure et qui a été un peu masquée par ses activité parisiennes. «  Le prêtre doit accompagner le changement d'époque. … il n'est plus le grand patron, celui dont on attendait tout » ( (Lille Actu 21,09 21).

 

 

En fait il y a longtemps que le père Sinety pratique cette ouverture et il eût été de bon ton que Aleteia s'en souvienne car cette lettre sur Chartres n'est qu'un aspect d'un personnage.

Il raconte lui-même un moment de sa « conversion » avec sa rencontre avec Mgr Gaillot. Lors d'obsèques, les relations du défunt ami de Mgr Gaillot, avaient sollicité l'autorisation pour que celui-ci puisse officier avec le père Sinety.

 

 

Le père Sinety raconte :

 

« Il (mgr Gaillot) m’appela pour prendre rendez-vous : "Monsieur le curé, je serais heureux de faire votre connaissance si vous m’autorisez à officier avec vous dans votre église..." La voix est douce et presque timide. Lorsque je l’accueillais au presbytère pour préparer les obsèques, de son sourire d’enfant et d’une voix toujours aussi douce il commença par dire : "Vous savez, je ne suis pas le diable."

 

D’un coup, je me retrouvais misérable dans mes préjugés et dans mes préventions. En le voyant agir au milieu de la foule anéantie, devant les trois cercueils. (Bataclan) En l’écoutant là, comme lors de nos rencontres par la suite, je compris assez vite que l’invraisemblable de ce que l’opinion convenue lui reprochait avec tant de dureté : c’était d’être "trop".

 

Oui, il avait pris trop de risques en parlant aux homosexuels comme on parle à des frères. Oui il avait été trop loin en acceptant de dialoguer avec des personnes dont on doit se méfier. Oui il était trop téméraire en partageant le sort de migrants, mal logés et autres parasites en faisant primer la charité sur une fausse prudence. 

 

On ne saura jamais la vague de violence inouïe qu’il eut à endurer de la part de nombre de baptisés qui, souvent, anonymement le traitèrent avec mépris, et même haine. Il n’a pas été un évêque irréprochable, il reste un homme normalement pécheur et faible. Certains rappellent ses manquements dans la gestion de cas de prêtres pédophiles. Au moins n’a-t-il pas commis ces fautes par un souci de protéger l’institution mais, comme il le dit lui-même, par une charité fraternelle mal ordonnée. Ce n’est pas moins grave mais c’est sans doute moins pitoyable.

 

Son sourire était trop clair, sa voix, trop douce et sa sincérité trop grande quand il reprochait à l'Église d’être davantage préoccupée de sa cuisine intérieure et de la propreté de sa sacristie, que de la foule de ceux qui s’en estiment exclus ou qui cherchent tout simplement quel sens leur vie pourrait-elle bien avoir. 

 

Mais n’est-ce pas finalement la destinée d’un prophète que de n’être pas reçu en sa famille ? Et n’est-ce pas la destinée de ceux qui sont "trop" d’être persécutés par la foule de ceux qui pensent être "assez" ? Souhaitons pour notre Église et pour notre société que des hommes et des femmes qui en font "trop", même maladroitement, tout en cherchant à s’ancrer dans une relation toujours plus forte avec le Christ et par amour des hommes, oui, souhaitons qu’ils soient de plus en plus nombreux ! ( RCF, 14 04 2023)

Nous pourrions aussi rappeler que le 11 mai 2018 ,Jean-Pierre Maugendre, était déjà intervenu dans Riposte Catholique pour corriger les erreurs du père Sinety sur le statut des migrants : « En fait , ce texte, plus qu'un raisonnement argumenté est non pas un appel au courage comme le titre -(celui du livre du père Sinety) - l'indique mais un plaidoyer émotionne ».

Il y a chez le père Sinety toujours beaucoup d'émotion. Il ne connaît du dossier de la messe que l'écume mais certainement la volonté, l'art et la manière de l'auteur de traditionis custodes.

 

 

 

 

À suivre

 



09/06/2023
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