ROME ( LifeSiteNews ) — Le cardinal Raymond Burke a noté que malgré les restrictions du pape François sur la liturgie traditionnelle, la fréquentation du rite ancien « devient de plus en plus grande » car le rite fait « partie intégrante de la vie de l'Église ».

"Cette forme du rite romain a été une bénédiction extraordinaire à travers tant de siècles", a déclaré le cardinal américain à propos de la liturgie traditionnelle, autrement connue sous le nom de messe latine ou Usus Antiquior . 

Il a noté que selon Traditionis Custodes , publié par le pape François en juillet 2021, la célébration de la messe latine « est devenue de plus en plus difficile en raison de la nouvelle législation en la matière ». Cette restriction, a déclaré le cardinal Burke, "crée de nombreuses difficultés pour la célébration selon l' Usus Antiquior , selon l'usage plus ancien du rite romain.

 Le pape restreint la messe latine traditionnelle "qui divise" et déclare que le Novus Ordo, 52 ans, est "une expression unique" de la liturgie de l'Église

S'adressant au groupe catholique italien Fede e Cultura la semaine de Pâques, le prélat de 75 ans a largement commenté l'attrait durable de la messe traditionnelle pour les catholiques de tous âges, malgré les restrictions papales. 

« D'après ce que je vois, a-t-il déclaré, en visitant directement diverses parties du monde, et aussi d'après ce que j'entends, cette liturgie, cette forme de liturgie sacrée, avec toute sa beauté et avec sa manière de refléter la richesse, la profondeur de notre foi , continue d’attirer, comme c’est facile et compréhensible, tant de personnes.

Le cardinal Burke , qui célèbre régulièrement et publiquement la liturgie traditionnelle et y offre des ordinations pour les sociétés sacerdotales traditionnelles, a ajouté que la taille des congrégations participant à l'ancienne liturgie ne cesse de croître :

Les congrégations, en effet, dans les apostolats pour la célébration de la liturgie traditionnelle, comme on dit, sont de plus en plus grandes, ce sont des congrégations de personnes de tous âges, mais ce qui est assez impressionnant, c'est le nombre de jeunes familles, avec beaucoup des enfants, et aussi des jeunes, pas ceux qui sont mariés, ceux qui cherchent.

Depuis Traditionis Custodes , le pape François et le  préfet résolument anti-traditionaliste de la Congrégation pour le culte divin, le cardinal Arthur Roche, ont mis en œuvre un certain nombre de mesures restrictives successives sur la liturgie ancienne.

Mais le cardinal Burke a attesté que si l’intention de tous ces textes était de « diminuer l’attrait » de la liturgie traditionnelle, alors cela avait « exactement l’effet inverse ». Le cardinal a déclaré :

Si l'intention de la dernière législation Traditionis Custodes et des autres documents qui ont suivi était de décourager ou de diminuer l'attrait de la sainte liturgie selon l' Usus Antiquior , cela a eu, je dirais, exactement l'effet inverse.

« Cela, a-t-il ajouté, ne devrait pas surprendre, il faut penser qu'une forme du rite romain qui a si profondément nourri et produit tant de saints, les saints déclarés, voire disons cachés, il n'est pas possible que que ce rite soit annulé, qu'il soit éliminé de la vie de l'Église.

« Cette forme de rite fait partie intégrante de la vie de l'Église », a-t-il conclu.

Les critiques du cardinal Burke à l'égard des restrictions sont constantes depuis la publication de Traditionis Custodes en juillet 2021. Écrivant immédiatement après la publication du document, il l'a qualifié d'« action sévère et révolutionnaire ».

Il a souligné que la liturgie traditionnelle ne peut pas être exclue de « l’expression valable de la lex orandi ».

« Il s’agit d’une réalité objective de la grâce divine qui ne peut être modifiée par un simple acte de volonté, même de la plus haute autorité ecclésiastique », écrivait le cardinal en 2021.

Interrogé directement par ce journaliste sur les raisons pour lesquelles il avait restreint la messe traditionnelle, le pape François a répondu brièvement : « Lisez le  motu proprio ; tout est là pour vous.

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Des mesures ultérieures après Traditionis Custodes visant à censurer la croissance et la diffusion de la liturgie traditionnelle ont depuis émergé du Vatican. Il s'agit notamment de la Responsa ad dubia du cardinal Roche , qui  a introduit de nouvelles interdictions  sur les messes et les sacrements anciens, ainsi que des avertissements selon lesquels les prêtres qui ne coopèrent pas suffisamment aux  liturgies du Novus Ordo  se verraient retirer la permission d'offrir la liturgie traditionnelle.

La liste comprend également les efforts sans doute canoniquement illégaux de Roche   pour empêcher les évêques d'exempter les prêtres de  la Traditionis Custodes  – dans lesquels il a ensuite été  directement soutenu par le pape – ainsi que l'interdiction faite aux évêques  d'établir de manière indépendante de nouveaux groupes de fidèles dans leurs diocèses, ce qui avait a été une démarche largement utilisée pour favoriser de nouvelles communautés consacrées à la liturgie traditionnelle.

Tyler, Texas, l'évêque émérite Joseph Strickland a même attesté  que son renvoi forcé était  dû en partie  à son refus de mettre en œuvre  la Traditionis  Custodes dans le diocèse.

Cependant, les chiffres continuent de croître d'année en année, les communautés traditionnelles telles que la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre (FSSP) et l'Institut du Christ-Roi continuant d'enregistrer des admissions record depuis juillet 2021.

C'est ce qu'a souligné récemment le cardinal Walter Brandmüller dans un essai attaquant la Voie synodale allemande. Citant nommément ces ordres, le cardinal Brandmüller a écrit que leurs séminaires, « qui se caractérisent par leur amour de la liturgie et de l'Église, jouissent d'une vie vivante et croissante. Ils sont au service actif du vrai renouveau, du renouveau dans la vérité. Ainsi, malgré tout, l’Église vit dans les lieux où travaillent des prêtres fidèles et zélés.