Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

CCFD et tohu-bohu dans l'Eglise

CCFD et tohu-bohu dans l'Eglise

 

Avec la période du Carême, les campagnes du CCFD vont reprendre si elles n'ont jamais cessé !

 

Légitimement tout fidèle devrait se poser la question : Qu'est-ce que le CCFD ? Où va mon argent ?

 

Avec persévérance et opiniâtreté nous avons informé depuis 1985 à travers livres et articles. Nous avons donné des preuves en tous genres. Nous avons montré que le mal n'était pas seulement français mais qu'il touchait un grand nombre d'oeuvres caritatives principalement en Europe et  en Amérique du Nord.

 On se reportera à tout ce qui est déjà paru sur ce blog. C'est un sujet multi-entrées.

 

La question qui se pose, à l'heure où les pauvres sont partout présents dans les interventions du pape François, est la suivante : comment est-il possible, si ce que nous disons est vrai, qu'aucune autorité catholique ne se soucie du détournement des fonds de la charité des fidèles ? Car ici nous parlons en dizaines de millions d'euros.

Ce scandale est-il plus grand que celui de l'IOR, improprement appelé « banque du Vatican » ? Impossible pour nous de comparer ! Mais au niveau de la planète c'est du lourd !

 

Et tout d'abord les autorités sont-elles au courant ?

 

Là, il faut distinguer. Tout ce qui relève des « caritas », est sous l'autorité dernière de COR UNUM avec le Cardinal Sara. Il a hérité d'une situation catastrophique au point que Benoît XVI a publié un motu proprio pour tenter de contraindre par la loi les organisations catholiques à affecter les fonds à des oeuvres catholiques. Le cardinal Sara fait tout ce qui est en son pouvoir mais il a en face de lui des puissances financières appuyées par l’idéologie mondaines des épiscopats concernés.

On peut dire que le motu proprio n'a rien changé et que par exemple les « caritas » du Canada et des Etats-Unis continuent à financer des œuvres de mort sans aucun scrupule !

 

Le cas du CCFD est différent. Ce n'est pas une « caritas », mais une création de l'épiscopat français et relève d'abord de la Conférence épiscopale. (CEF)

 

Cependant, les instances romaines sont-elles au courant ? OUI.

 Mais elles n'ont pas la possibilité de discuter des choix du CCFD qui relève de la CEF.

 

Bien que la loi de l'Eglise s'applique à tous, y compris au CCFD, les autorités romaines sont impuissantes à faire respecter les articles du motu proprio de Benoît XVI, Le service de la Charité, publié le  11 novembre 2012,  jour de la Saint Martin !

 

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/motu_proprio/documents/hf_ben-xvi_motu-proprio_20121111_caritas_fr.html

 

Ce texte capital qui explique d’abord ce qu’est la charité catholique, comporte une deuxième partie  « dispositive » qui règlemente avec précision l’exercice de la charité.

Nous avons commenté ce texte en détail ; on le  retrouvera sur ce blog sous le titre, Le cadeau de Noël de Benoît XVI.

 

En voici trois extraits :

 

Article 3

§ 2. En cas d’organismes qui n’ont pas été approuvés au niveau national, même s’ils opèrent dans divers diocèses, l’autorité compétente est l’Évêque diocésain du lieu du siège principal de l’entité. En tous cas, l’organisation a le devoir d’informer les Évêques des autres diocèses où elle œuvre, et de respecter leurs indications concernant les activités des différentes entités caritatives présentes dans les diocèses.

 

Le CCFD est bien approuvé au niveau national mais il ne respecte pas le devoir d’information de l’évêque du lieu notamment en Argentine ! Le CCFD finance un syndicat musulman en Indonésie alors que les chrétiens s’y font massacrer !

 

Article 7

§ 2. Pour garantir le témoignage évangélique dans le service de la charité, l’Évêque diocésain doit veiller à ce que tous ceux qui œuvrent dans la pastorale caritative de l’Église, outre la compétence professionnelle nécessaire, témoignent d’une vie chrétienne et d’une formation du cœur qui manifeste une foi opérante dans la charité. A tel effet il devra pourvoir à leur formation y compris dans le domaine théologique et pastoral par des parcours spécifiques concertés avec les dirigeants des différents organismes et avec des propositions adéquates de vie spirituelle.

 

Les responsables diocésains du CCFD n’ont pas la compétence professionnelle pour juger du projet qu’on leur demande de soutenir. Ils reçoivent l’envoyé officiel du CCFD et n’ont pas de moyens d’investigation. Nous en avons fait l’expérience directe et c’est pour cela qu’ils sont incapables de répondre aux questions. Dans deux cas concernant l’un la Colombie et l’autre l’Indonésie les responsables ne savaient rien. D’autant que le CCFD agit en relation avec d’autres ONG ou d’autres associations totalement opaques pour des personnes ne connaissant ni l’espagnol ni l’anglais.

 

Articles. 10. - § 1. Il revient à l’Évêque d’avoir la vigilance sur les biens ecclésiastiques des organismes de charité soumis à son autorité.

§ 2. L’Évêque diocésain est tenu de s’assurer que le fruit des collectes effectuées selon les can. 1265 et 1266 CIC ainsi que les can. 1014 et 1015 CCEO, soient affectés aux buts déterminés pour lesquels elles ont été effectuées (can. 1262 CIC, 1016 CCEO) .

§ 3. En particulier, l’Évêque diocésain doit éviter que des organismes de charité qui sont sous son autorité, soient financés par des entités ou des institutions qui poursuivent des buts contraires à la doctrine de l’Église. De même, afin d’éviter de scandaliser les fidèles, l’Évêque diocésain doit éviter que ces-dits organismes caritatifs acceptent des contributions en faveur d’initiatives qui, dans la finalité ou les moyens pour l’atteindre, ne sont pas en accord avec la doctrine de l’Église.

 

Il n’est pire sourd que celui qui ne veut  entendre ! Le refus du service de la charité ne  vient pas des instances romaines mais du refus des évêques des pays concernés d’appliquer la loi édictée en faveur des pauvres !

 

Le nonce, Mgr. Ventura est-il au courant ? OUI

Qu'a t-il fait ? RIEN. Alors même  qu'une association membre d'un collectif financé par le CCFD a  assailli la nonciature.

 La nonciature sur ce sujet du détournement de la charité, sous un pape qui a le plus grand souci des pauvres, ferme les yeux. Cela est difficile à comprendre.

 

 

Les évêques français savent-ils ?

 

 

La CEF et les évêques sont-ils au courant ? Pour ce qui est des instances dirigeantes, OUI. Pour ce qui concerne les évêques, en général, NON.

 

Les évêques ne savent RIEN du fonctionnement du CCFD.

 

Nous allons donner un exemple qui ne vise pas du tout à stigmatiser le cher évêque de Bayonne à qui l'Eglise de France doit tant.

Nous faisons un constat.

Lors du grand battage autour du « SIDACTION », Mgr Aillet a fait la déclaration la plus pertinente qui soit : « Si les dons pouvaient être fléchés, je donnerais au Sidaction, car j'aurais la garantie qu'il ne sert pas à autre chose ».

(Famille Chrétienne relayé par le Salon Beige le 1er avril 2011)

 

Cette parole vaut de l'or ! Et ce jugement il l’a renouvelé en 2013.

 

« Troisième et dernière difficulté : les responsables du téléthon refusent obstinément la mise en place d’un système de fléchage des dons qui permettrait à de nombreux donateurs d’affecter leurs dons aux recherches de leur choix, en évitant de contribuer au financement de programmes impliquant l’utilisation et la destruction d’embryons.

Ce fléchage des dons et la transparence financière qui en découlerait sont pourtant réclamés depuis plusieurs années par un certain nombre de personnalités et d’associations ainsi que par plusieurs diocèses. Telles sont les considérations qu’après avoir consulté l’Académie diocésaine pour la Vie et les experts qui travaillent en lien avec elle, je souhaite porter à la connaissance des fidèles du diocèse.

Si l’Eglise est pleinement dans son rôle lorsqu’elle s’efforce d’éclairer ou d’alerter les consciences vis-à-vis de certaines dérives contraires au respect de la vie et de la dignité de la personne humaine, je ne peux pour ma part qu’inviter les personnes qui s’interrogent sur l’opportunité de soutenir ou non le téléthon, à faire preuve, en la matière, d’une grande prudence et d’un authentique discernement moral et spirituel. »

 

Or depuis ses origines ou presque, le CCFD proclame que les donateurs n'ont pas à connaître la destination des dons des fidèles. Cela n'a jamais heurté la conscience d'un seul évêque alors que le motu proprio fait une obligation d'informer les donateurs de l'usage de leurs dons.

Ajoutons pour être précis que l'information parfois donnée par le CCFD sur un projet ne comporte que la partie « soft » du projet sans aucune mention de l'idéologie du partenaire ni des actions qui sont menées avec d’autres par ledit partenaire.

 

 

A suivre…Au-delà du détournement, ce qui est en question…

 



20/02/2014
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