Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

La tempête synodale - les signes avant-coureurs

 

La tempête synodale – Les signes avant-coureurs.

 

 

 

 

Le synode extraordinaire l'a véritablement été. «  An extraordinary synod, indeed »

 

Ce titre est de George Weigel, l'un des meilleurs analystes du synode. Il n'est pas le seul. L'abbé Barthe, Sandro Magister, Hubert de Montmirail, le Professeur Roberto de Mattei, chacun selon ses talents a été excellent. Si l'on ajoute à cela les brillants cardinaux et évêques qui se sont courageusement et victorieusement battus nous pouvons être sereins après la tempête, le temps de reprendre nos esprits avant la suivante !

 

Le dernier intervenant connu, grâce à Jeanne Smits et au Salon Beige porte un jugement sans appel :

 

« Mgr Athanasius Schneider a accordé un entretien sur le synode au magazine polonais Polonia chritiana. Jeanne Smits en donne la traduction française. C'est du brutal. Extraits

"[...] C’est la première fois dans l’histoire de l’Eglise qu’un texte aussi hétérodoxe a été publié en tant que document émanant d’une rencontre officielle des évêques catholiques sous la conduite d’un pape, même si le texte n’avait qu’un caractère préliminaire.

Grâce à Dieu, aux prières des fidèles du monde entier, un nombre important de pères synodaux a résolument rejeté ce programme ; ce programme qui reflète la pensée dominante corrompue et païenne de notre temps, que l’on impose au niveau global par la pression politique et à travers les mass media officiels quasi tout-puissants, qui sont fidèles aux principes du parti mondial de l’idéologie du genre. Un tel document synodal, même s’il n’est que préliminaire, est une véritable honte. Il donne une idée du degré d’extension de l’esprit du monde anti-chrétien qui a déjà pénétré à un tel niveau dans la vie de l’Eglise. Ce document restera pour les générations futures et pour les historiens une marque noire qui a entaché l’honneur du siège apostolique. (Souligné par nous).

 

On le voit cette situation va perdurer encore longtemps car la blessure est très profonde. Nous voudrions ici mettre cet événement en perspective non par rapport au Concile Vatican II car cela a été très bien fait mais par rapport à la dernière assemblée du CELAM avec Benoit XVI en 2007, à Aparecida du 13 au 31 mai 2007, et la Rencontre Mondiale des Mouvements Populaires à Rome du 27 au 29 octobre peu après le fameux synode.

 

 

La falsification d’Aparecida

Nous reprenons ici des éléments parus dans notre livre « Le Terrorisme Pastoral » (Pages 91 à 105). A l’époque nous avions été frappés par le silence qui avait entouré des faits d’une rare gravité. Il s’agissait de la tentative de détournement du texte voté par l’Assemblée du CELAM, tentative de substitution d’un texte libérationniste proposé à la signature du pape. La manœuvre échoua grâce à la vigilance de cardinaux et d’évêques intègres et courageux dont l’archevêque de Bahia Mgr Majella Agnelo qui déclara le 16 août 2007 : «  Je ne sais pas qui a changé le texte, mais je veux le savoir et ce n’est pas la première fois. »

Le 30 mai 2007, les 162 prélats qui ont le droit de vote approuvent, à la quasi-unanimité, la troisième version du document qui leur est proposé. Ce document ne comporte aucun article concernant spécifiquement les « communautés de base ». Ceux qui avaient été proposés ont été rejetés.

Le 31 mai, alors qu’aucun vote n’est prévu en ce jour de clôture, le Secrétariat du CELAM organise « un vote global » qui est présenté comme le texte de la veille, corrigé des fautes de frappe et autres coquilles ? Ce texte sera appelé la quatrième version. Le vote est acquis alors que le plus grand nombre des évêques n’a pas vu  ce nouveau texte, ni ne soupçonne une fraude quelconque. Seuls quelques initiés ont le texte modifié à la sortie de la messe de clôture mais personne ne dit rien !

Le troisième texte voté est interdit de publication avant la signature et l’approbation  pontificale. Or, le texte falsifié est publié sur le site web de la Commission missionnaire pour les indigènes, le 4 juin. La tempête se déchaîne. Nous en avons raconté les épisodes. Le Saint Siège, (qui a été averti de la manipulation), établira un texte définitif qui sera approuvé par le Saint-Père et présenté à la réunion du CELAM, le 11 juillet à La Havane.

Le triste épilogue de cette tentative de falsification est la lettre d’un évêque missionnaire français du Brésil, Mgr Xavier Gilles de Maupéou qui écrira au pape le 25 août, lui demandant de revenir au deuxième texte, celui précisément qui contenait tout le venin des communautés de base et rejeté  par les évêques le 30 mai.

 

A suivre … Comment et par qui le texte voté par les évêques a-t-il été falsifié ?

 

 

 



10/11/2014
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