Le Terrorisme pastoral

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La véritable ecclésiologie catholique : synodalité VIII

Face à l'ecclésiologie révolutionnaire issue de la théologie de la libération et du peuple nous proposons un enseignement conforme à celui que nous avons reçu.

 

 

SYNODALITE VIII

 

 

 

Le document précédent que nous avons cité in extenso, manifeste à l'évidence que le but de la synodalité n'est rien d'autre que la mise en place de l'appareil essentiel à la modification de l'ecclésiologie catholique de toujours.

 

 

 

Or , il est remarquable que la totalité des commentaires ( ceux que nous connaissons) de Traditionis custodes rivalisent dans l'explication théologique, canonique, historique et liturgique mais que aucun ne se rapporte à cette révolution inouï constituée par l'ecclésiologie qui se déploie librement sous le pontificat de François premier .

 

 

 

Pour remédier à cette carence majeure, nous donnerons ci-après quelques extraits significatifs de la conférence de Mgr Wach, prieur de l'Institut du Christ Roi Souverain Prêtre au Colloque de Gap sur la Liturgie (4 au 6 octobre 1995) : L'ecclésiologie à travers les livres liturgiques.

 

 

 

«  Le culte chrétien est, ainsi que l'a montré le cardinal Journet, «  l'axe de l'Eglise présente ». Il continue, selon les paroles de la Constitution Sacrosanctum Concilium, l'exercice de la mission sacerdotale de Jésus-Christ, exercice dans lequel la sanctification de l'homme est signifiée par des signes sensibles..., dans lequel le culte public intégral est exercé par le Corps mystique de Jésus Christ, c'est-à-dire par le Chef et par ses membres.

L'Eglise apparaît donc comme le prolongement dans le temps du mystère de l'Incarnation. Continuant l'exercice de la fonction sacerdotale du Christ essentiellement par l'offrande sacramentelle de l'unique sacrifice du Calvaire, l'Eglise par sa Liturgie accomplit les « gestes du Christ par lesquels Dieu est glorifié et l'homme sauvé : cultus divinus et sanctificatio hominis qui sont les deux éléments fondamentaux de l'économie liturgique et sacramentelle.

Ainsi peut on comprendre quelle est la mission de l'Eglise dans le fait liturgique, et quelle importance assume dans la vie de l'Eglise l'acte liturgique, car « acte de l'Eglise, la liturgie, se modèle sur la constitution même de l'Eglise... » L'Eglise en laquelle agit la vertu divine, qui, dotée d'instrumentalité surnaturelle, est « tout entière un signe sacré », l'Eglise dis-je, se manifeste le mieux et est exprimée le plus pleinement, dans la totalité de son mystère et l'harmonieuse ordonnance de sa hiérarchie sacrée, lors de l'assemblée liturgique .

 

 

 

« Hiératique ou sacerdotal, a écrit le Père Clérissac, c'est ainsi, avant tout , qu'il faut qualifier l'office que remplit l'Eglise entre Dieu et les hommes. Au moment où selon la grande peinture de Saint Paul, le Seigneur Jésus fait son entrée glorieuse au ciel pour y achever, comme dans son temple définitif, sa fonction sacerdotale...alors aussi l'Eglise apparaît au monde dans la splendeur des insignes du sacerdoce pour continuer, inséparablement avec Lui, du côté de la terre cette même fonction ».

 

 

 

C'est avec cette conscience de l'identité entre la liturgie du ciel et la liturgie de la terre , unique liturgie à laquelle préside le Christ dans la splendeur des cieux et de la vision ici-bas, dans les splendeurs de l'Eglise militante mue par la foi et vivifiée par l'Esprit-Saint, que nous devons aborder le thème que nous nous sommes proposé, à savoir l'ecclésiologie à travers les livres liturgiques ». […]

 

 

 

« Cest donc en considérant l'oeuvre de Guillaume Durand que nous comprendrons le mieux l'identité et la doctrine du Pontificale Romanum. Or cette doctrine est ecclésiologique parce que sacramentelle, sacramentelle parce que ecclésiologique. […]

le pontifical de Duarand montre cette société constituée par les sacrements, les bénédictions, les sacramentaux ; il fait apparaître l'Eglise elle-même comme signe de la sanctification, comme un grand sacrement de salut dont l'évêque est le dépositaire et le dispensateur, pasteur du troupeau parce que sanctificateur du troupeau... Or c'est parce que les actes de la liturgie de l'Eglise sont ceux du Christ Souverain-Prêtre qu'est opérée efficacement la sanctification...Toute la vie chrétienne est alors ordonnée au culte et à la sanctification.[...]

 

 

 

Tous les degrés de la hiérarchie sont ordonnés au mystère de l'autel. IL suffit pour s'en convaincre de lire les textes des saintes ordinations. L'évêque ordonne les prêtres et confère des désignations cultuelles ; le métropolitain reçoit de Pierre la pallium, signe de sa dépendance et de cette communion hors de laquelle nulle Eucharistie n'est légitime ; le moine signe la charte de sa profession sur l'autel ; la bénédiction de l'Abbé et de l'Abbesse, signe la perfection de leur vie religieuse, s'accomplit dans l'union au Sacrifice du Christ ; les vierges reçoivent leur voile de l'autel du sacrifice où il a été béni par le Pontife ; c'est de l'autel du sacrifice qu'empereur et rois recevront la couronne, le sceptre et l'épée ; devant l'autel enfin , viendront les chevaliers et le défenseurs de la foi « ad confusionem inimicorum Crucis Christi ». […]

 

 

 

Voici une partie de la magistrale conclusion

 

 

 

«  Les cérémonies contenues dans les livres liturgiques ne sont pas l'oeuvre d'une époque particulière : l'époque tridentine les recueille, les codifie, en fait la synthèse d'une cohérence et d'une intelligibilité géniales.

Il ne s'agit de rien d'autre que de la célébration des sacrements, c'est-à -dire de l'accomplissement ecclésial des gestes du Christ, et du plus grand de tous, l'auguste sacrifice de l'autel par mode d'immolation sacramentelle « in signo ». Dans la célébration de ce sacrement est manifestée et causée l'unité de l'Eglise... Aussi , l'aspect cérémonial peut-il apparaître sous un jour nouveau, en tant qu'essentiellement significatif de l'Eglise-sacrement, et doit-il correspondre, ainsi que le prouvent assez les livres liturgiques de la maturité tridentine, à la réalité divinement hiérarchique de l'Eglise du Christ ».

 

 

 

(supplément au bulletin de l'Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre n° 18 , mai 1996)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 



02/02/2022
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