QUÉBEC ( LifeSiteNews ) — S'exprimant devant le pape François, le premier ministre Justin Trudeau a blâmé « l'Église catholique romaine en tant qu'institution » pour les actes répréhensibles perpétrés dans les pensionnats tout en laissant de côté le fait que le système lui-même a été créé et rendu obligatoire par le gouvernement canadien.

«Quand je parle aux survivants [du système des pensionnats] et à leurs familles, je pense aux enfants, et je pense aux parents…», a déclaré Trudeau à la Citadelle de Québec mercredi, où il s'exprimait aux côtés du pape François et La gouverneure générale Mary Simon. 

"En tant que père, je ne peux pas imaginer que mes enfants soient emmenés. Quand mes enfants pleurent, je peux les consoler, quand ils sont heureux, je peux partager avec eux ce sentiment de joie, d'accomplissement. Mais dans les pensionnats, ces enfants étaient seuls, isolés… pire encore, dépouillés de leur langue, de leur culture, de leur identité », a ajouté le premier ministre.

Poursuivant, Trudeau a déclaré que «Depuis la publication en 2015 du rapport final de Vérité et réconciliation, les Premières Nations, les Inuits et les Métis ont demandé au pape de présenter des excuses aux survivants, à leurs familles et aux communautés», en particulier, «Pour s'excuser pour le rôle que l'Église catholique romaine, en tant qu'institution, a joué dans la maltraitance [d'enfants]… [dans] les pensionnats dirigés par l'Église.

Comme l' a rapporté LifeSiteNews, s'il est vrai que des enfants autochtones ont été injustement retirés de la garde de leurs parents et forcés d'entrer dans le système des pensionnats, où des cas de toutes les formes d'abus ont été signalés, c'est le gouvernement canadien, et non le L'Église catholique qui, en 1883, sous le nouveau ministère des Affaires indiennes,  a pris le contrôle des écoles autochtones d'origine, souvent dirigées par des missionnaires jésuites, pour créer les plus grandes institutions connues sous le nom de « système de pensionnats ».

 

L'auteur catholique Michael O'Brien, qui a fréquenté les pensionnats et a témoigné devant la Commission de vérité et réconciliation, a  précédemment déclaré à  LifeSiteNews que le principal problème sous-jacent de la saga des pensionnats était la maltraitance institutionnelle des enfants en les retirant de leur famille par les autorités de l'État. , puis emmenés dans les écoles, notant les «effets psychologiques et sociaux à long terme de cela». 

C'est la Gendarmerie royale du Canada, agissant sous l'égide du gouvernement canadien, et non l'Église catholique, qui a retiré de force les enfants autochtones du domicile de leurs parents pour qu'ils fréquentent les écoles. La GRC a également servi d'agents d'école buissonnière, traquant les enfants qui s'étaient enfuis des écoles et les renvoyant dans les établissements gérés par le gouvernement.   

Bien que certaines écoles soient dirigées par des membres d'ordres religieux catholiques, c'est le gouvernement canadien qui les finance. Les dossiers montrent que les écoles étaient gravement sous-financées, ce qui signifie que les enfants ne recevaient pas suffisamment de soins médicaux.  

En 1907, le gouvernement canadien a même ignoré un avertissement de l'inspecteur médical canadien, le Dr Peter Bryce, qui a déclaré que les écoles avaient des «conditions primordiales» pour créer une «épidémie d'épidémies».

En raison de la négligence du gouvernement, les enfants ont souffert de  taux de tuberculose excessivement élevés , ce qui a entraîné des taux de mortalité infantile supérieurs à la moyenne  .

 

 

Alors que Trudeau et le gouvernement canadien semblent blâmer presque exclusivement l'Église catholique, le propre père de Trudeau, l'ancien premier ministre Pierre Elliot Trudeau, a régné à l'époque des pensionnats et a été co-auteur du très controversé « Statement of le gouvernement du Canada sur la politique indienne », familièrement connu sous le nom de Livre blanc de 1969 , qui cherchait à utiliser le gouvernement pour achever l'assimilation de tous les Autochtones et éliminer le « statut de réserve » spécial pour leurs terres désignées.