KOŠICE, Slovaquie ( LifeSiteNews ) — Le pape François a suggéré que nous ne devrions pas aborder la confession en pensant à nos péchés, ce qui a alarmé de nombreux catholiques fidèles.

« Les péchés sont-ils vraiment le centre de la confession ? Que veut Dieu ? Que tu l'approches en pensant à Lui ou à tes péchés ? Qu'est-ce qui est central, nos péchés ou le Père qui pardonne tout ? C'est le Père », a déclaré François aux jeunes de Košice, en Slovaquie, le 14 septembre lors de son voyage apostolique à Budapest et en Slovaquie.

Ses propos donnent certainement l'impression de contredire la théologie catholique, qui enseigne que les péchés font partie de ce qui constitue la « matière » essentielle de la confession, c'est-à-dire le geste physique ou l'objet du sacrement. Comme le dit saint Thomas d'Aquin, nos péchés contribuent à faire l'objet de la confession, « non pour l'approbation, mais pour la haine et la destruction ».

Dans sa Summa Theologiae , Thomas d'Aquin précise que les péchés du pénitent « sont la matière éloignée » du sacrement ( ce qui est utilisé dans le sacrement, qui est nécessaire à sa validité). Les « actes du pénitent » sont la « matière première » de la confession (c'est-à-dire comment la matière éloignée — dans ce cas, les péchés — est utilisée dans le sacrement). Ces actes du pénitent sont précisément le repentir de ses péchés ; les confesser en paroles; et l'intention d'accomplir la pénitence assignée.

La confession de tous les péchés graves non remis après un « examen de conscience diligent », le vrai repentir et l'accomplissement de la pénitence donnée par le prêtre sont tous requis pour une confession sacramentelle valide, selon le Code de droit canonique.

La fin du sacrement de pénitence est la réconciliation avec Dieu, et dans le contexte plus large de nos vies, Dieu est en effet central. Cependant, la confession exige spécifiquement, de par sa nature même, une concentration sur nos péchés afin de nous en repentir.

Le pape François a nommé le directeur éditorial du Dicastère pour la communication du Vatican , Andrea Tornielli, est allé jusqu'à dire que le pape François a « proposé [d] » une « vision complètement différente de la confession, différente de l'expérience de tant de chrétiens et différent d'un certain héritage historique.

Le commentaire de Tornielli , intitulé « Un nouveau regard sur la confession, le sacrement de la joie », renforce le « nouveau » regard du Pape François avec le sous-titre : « Au centre du pardon, il y a Dieu qui nous embrasse, pas la liste de nos péchés et notre humiliation.

Tornielli reformule certaines paroles du Pape François de manière à renforcer l'idée erronée qu'il n'est pas obligatoire pour les pénitents de « s'humilier » lorsqu'ils abordent le sacrement de Pénitence.

La traduction par Tornielli des paroles du Pape se lit comme suit : « On ne se confesse pas comme des gens châtiés qui doivent s'humilier, mais comme des enfants qui courent pour recevoir l'étreinte du Père.

La traduction officielle du Vatican dit : « Nous ne nous confessons pas pour être punis et humiliés, mais comme des enfants qui courent vers les bras aimants du Père.