Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

LE PAPE FRANCOIS - 1

Le Pape François -1

 

 

 

 

 

Comme je vous l'avais annoncé voici la synthèse des recherches que j’ai entreprises pour savoir qui est le pape François.

Dans mon livre « Terrorisme Pastoral » paru en 2009, j'avais cité son nom à propos de l'Assemblée d'Aparecida. Mais j'ai à ce moment complètement ignoré son rôle véritable car j'étais encore tout barbouillé de la théologie de la libération façon Boff, Ellacuria, Gutierrez et quelques centaines d'autres.

 

Je dois avouer que l'arrivée du Pape François est pour moi une bénédiction car sans lui je n'aurais jamais su ce qu'était la vraie, la seule révolution qui se déroule depuis 1960 en Amérique Latine.

Je n’aurais jamais rien su de la véritable situation de l’Eglise aujourd’hui.

 

 La théologie de la libération qui trimbalait le matérialisme dialectique et historique en Amérique latine était le faux nez d'une destruction systématique de l'Eglise catholique. La destruction de la dernière chrétienté issue de l’évangélisation espagnole et portugaise  était le commencement d’une attaque contre l’Eglise universelle.

 

Les agitateurs ecclésiastiques qui luttaient pour la justice sociale étaient l'avant-garde d'une révolution beaucoup plus radicale. A travers leurs discours on voyait bien leur volonté de réformer l'Eglise. Mais cela n’apparaissait que comme une maladie locale. L’Eglise catholique était encore forte et face à ce succédané du soviétisme, sa victoire ne faisait pas de doute.

 

La présence de l'Union Soviétique, de Cuba, du Nicaragua, des guérillas, des pronunciamentos, des régimes dictatoriaux était là pour créer une ambiance de luttes politiques plus qu’une guerre radicale contre l’Eglise. Lorsque Boff part en voyage en Union Soviétique quelques mois avant la chute de l'empire de Gorbatchev, il relate ses impressions qui confirment que l'avenir appartient au socialisme soviétique...et personne ne conteste sérieusement cette analyse.

Tout se résume à un conflit entre deux empires. Charles Antoine l'informateur patenté du catholicisme révolutionnaire publie « Guerre Froide et Eglise catholique- Amérique latine » en 1999. Il  accrédite encore, dix ans après la chute du Mur de Berlin, la nécessité de la lutte contre le capitalisme. Son espérance est liée à l'aggiornamento conciliaire : « Ce n'est pas tant une théologie dogmatique ou oecuménique qui est nécessaire, qu'une théologie évangélique et pastorale fondée sur une méthode historique. Le meilleur de la théologie de la libération n'en est-il pas l'amorce ? (Il renvoie à Marie Dominique Chenu et François Leprieur).

 

Cette « théologie évangélique et pastorale fondée sur une méthode historique » vient de trouver aujourd’hui son auteur : Guido Vignelli, avec « Una rivoluzione pastorale » qui vient juste de paraître en Italie : c’est la théologie du Pape François. Elle est résumée par une expression de l’auteur qui me semble particulièrement adaptée « tutta una constellazione di paroli talismaniche », toute une constellation de paroles talismaniques.

 

La refondation de l'Eglise catholique à la lumière des luttes révolutionnaires d'Amérique Latine, je ne l’ai pas vu venir car cette Eglise malgré toutes ses faiblesses était là présente et enseignante. A côté de tous ces prêtres et religieux dévoyés, je voyais tant à Rome qu'en Amérique latine des prêtres fidèles, des évêques zélés et des Congrégations romaines au fait de tous les problèmes de l'heure.

 

Le décalage était dans la désobéissance permanente et la pratique hors hiérarchie (rarement avec) d'une église du peuple dans les communautés de base. Je n'ai pas vu ce qu'il y avait derrière l'écran de fumée de l'agitation révolutionnaire. Jamais je n'ai imaginé que l'appareil ecclésiastique serait investi du haut en bas par une forme diaboliquement redoutable de théologie qui plonge ses racines dans le dix-neuvième siècle français et belge et que l'instrument principal en serait la Compagnie de Jésus et tous ses affidés.

 

L’arrivée de Jean-Paul II était rassurante. La Pologne avait surmonté victorieusement quarante-cinq ans de communisme, l’Amérique latine ferait de même. Les deux lettres du cardinal Ratzinger sur la théologie de la libération redressaient les chemins tordus.

 

En fait il n’en était rien. On ne voyait pas quel était l’enjeu véritable on ne voyait pas la vraie bataille qui se déroulait. La secousse planétaire du Concile Vatican II était l’acte préparatoire au grand bouleversement mais elle semblait s’apaiser avec l’arrivée de Benoît XVI.

 

IL N’EN ETAIT RIEN !

 

Aujourd’hui le monde est toujours aussi aveugle et j’ai le devoir moral de réparer et de communiquer la vérité de la situation dans laquelle nous nous trouvons.

 

 

 

 

(Prochain article : Quelques causes de notre aveuglement)



18/07/2016
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