UNE ANALYSE 

( LifeSiteNews ) – Contrairement aux missionnaires jésuites connus sous le nom de martyrs nord-américains , les jésuites d'aujourd'hui ont redéfini leur mission auprès des tribus autochtones du Canada comme une mission visant à assimiler la spiritualité non chrétienne des autochtones à la nouvelle « spiritualité écologique ». » étant poussé au sein de l'Église. 

Dans une interview accordée à Vatican News , le Père Gilles Mongeau SJ, Vicaire provincial des Jésuites du Canada, a donné quelques détails sur l'approche moderne que la Compagnie de Jésus adoptait en matière d'évangélisation des tribus indigènes du Canada.

Cette approche moderne comprenait l'enseignement des traditions spirituelles des autochtones et l'utilisation de cérémonies autochtones dans les services religieux catholiques, malgré le fait que les traditions spirituelles autochtones impliquent d' invoquer les esprits des morts et de vénérer les divinités de la nature comme la « terre mère », comme a été témoin de la cérémonie de purification à laquelle le pape François a participé la semaine dernière. 

 

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« En ce qui concerne l'éducation », a déclaré Mongeau, « nous soutenons activement deux écoles intermédiaires qui se concentrent principalement sur les enfants autochtones. Ils accordent beaucoup d'attention aux élèves et à leurs familles et enseignent les traditions culturelles et spirituelles autochtones… En ce qui concerne la langue et la culture, nous encourageons l'utilisation des langues et des cérémonies autochtones dans les services religieux catholiques. 

Dans un revirement du précédent rejet catholique des traditions spirituelles et des cérémonies des tribus indigènes comme des superstitions païennes - un rejet compris par les missionnaires jésuites comme un aspect essentiel de l'acceptation véritable de l'Évangile - le vicaire provincial jésuite canadien a fustigé les efforts missionnaires antérieurs visant à convertir les indigènes au christianisme et appelaient à une « décolonisation » de « la pratique de la foi chrétienne ». Au lieu de cela, a-t-il dit, les catholiques canadiens devaient « apprécier la richesse des spiritualités autochtones ». 

« En septembre 2019 », a expliqué Mongeau, « le provincial canadien, le P. Erik Oland, SJ, a chargé un prêtre jésuite de travailler à plein temps pour promouvoir  notre engagement de 2015 , pour travailler à la décolonisation parmi les jésuites de manière plus systématique, en encourageant nos ministères à développer des relations avec les peuples, les communautés et les organisations autochtones. Dans le cadre de ces efforts, les jésuites en formation participent à des expériences dirigées par des aînés autochtones. 

«Nous explorons également, a poursuivi Mongeau, avec des chrétiens autochtones et non autochtones des moyens de décoloniser la pratique de la foi chrétienne et d'encourager les catholiques du Canada à apprécier la richesse des spiritualités autochtones.» 

 

Aussi révélatrices que soient déjà les déclarations ci-dessus, la dernière question de l'interview est peut-être la plus alarmante. On a demandé à Mongeau : « Reconnaître la présence de Dieu dans les spiritualités et les cérémonies autochtones est une étape importante vers l'intégration. Comment voyez-vous ce processus au Canada? 

En réponse, Mongeau a expliqué que toutes les formes de "colonisation" sont scrupuleusement évitées par les jésuites d'aujourd'hui, et qu'au nom de l'inculturation, les spiritualités autochtones qui mettent l'accent sur une "relation profonde avec le milieu naturel" sont désormais reprises dans l'espoir de former " une spiritualité écologique dans l'Église.  

 

Le processus a véritablement commencé à la fin des années 1980, dans des paroisses autochtones et dans des centres comme le Centre spirituel anishinabe dirigé par les jésuites à Espanola, en Ontario. C'est un processus qui est toujours en cours et qui nécessite une écoute attentive des aînés et des catholiques indigènes. Les peuples autochtones doivent prendre l'initiative de ce processus, afin d'empêcher l'appropriation et la déformation culturelles, qui ne seraient qu'une autre forme de colonialisme. Les spiritualités autochtones sont particulièrement vivantes avec une conscience d'une relation profonde avec l'environnement naturel, et le dialogue avec ces spiritualités traditionnelles nous a beaucoup appris sur ce que pourrait être une spiritualité écologique dans l'Église.

 

Ici, le manteau est jeté. Le nouveau programme des jésuites d'aujourd'hui dans leur travail avec les tribus indigènes du Canada - tribus que leurs prédécesseurs ont cherché à convertir du culte païen de la nature, et pour la conversion desquelles ils ont versé leur sang dans les martyres les plus brutaux - n'est pas la conversion de ces âmes qui ont besoin de la grâce du Christ pour leur salut éternel, mais l'adoption de leurs pratiques païennes dans le but de former une « spiritualité écologique » au sein de l'Église qui n'est rien de moins que le culte de la nature et de la « terre mère », qui est un départ de la mission authentique de saint Ignace , de saint Jean de Brébeuf, de saint Isaac Jogues et de Notre-Seigneur.  

Ce sont ces premiers martyrs missionnaires jésuites et saint Ignace qui jugeront ces fils infidèles qui ont échangé la foi contre un mensonge, et qui ne risquent donc plus d'entrer eux-mêmes dans le royaume de Dieu ni de permettre aux autres de le faire.