Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Les rats quittent le navire socialiste- 3 - Les chrétiens de gauche au pouvoir

Les rats quittent le navire socialiste – 3 

Les chrétiens de gauche au pouvoir

 

Nous avons commencé la présentation d’Esprit Civique, radeau de la Méduse des chrétiens de gauche, devant l’effondrement du PS qu’ils ont si bien servi depuis les années trente.

C’est un événement très important qui n’a pas retenu l’attention des médias même « bien-pensants ». Avec juste raison ils sont au combat contre  la loi Taubira et le changement de civilisation que veut imposer une majorité de rencontre…

 Sauf que… ce sont ces chrétiens de gauche qui depuis des décennies assurent le succès des socialistes et leur permet de gagner le pouvoir politique. Héritiers du modernisme et du progressisme, ils sont présents à tous les niveaux de l’appareil épiscopalo- médiatique et ce sont eux qui règlent les destinées de l’Eglise officielle en France. Ils ont été les démolisseurs de l’Eglise catholique et ils continuent à en être aujourd’hui les inspirateurs notamment grâce à la commission Justice et Paix, le CCFD et le Secours catholique.

Nous avons souligné la vision mouniériste de l’archevêque de Paris et sa distinction entre la foi sociologique du XIX siècle et la foi catholique. La réfutation par  Jean Madiran de la thèse de l’archevêque  est imparable et montre que le mal est profond.

Nous ne pouvons pas ici écrire l’histoire de cette invasion. Elle a été facilitée par le silence et le parti-pris des médias catholiques après la libération en 1945. Pour incroyable que cela puisse paraître, lorsque Jean Ousset écrit « Pour Qu’Il Règne », il consacre un long chapitre à « La cinquième colonne de la Révolution » sans une seule ligne pour ceux qui à ce moment-là pactisaient avec les communistes et s’engageaient dans les années qui vont suivre dans  toutes les aventures révolutionnaires du monde.

Seuls Jean Madiran, la revue Itinéraires et « Nouvelles de Chrétienté » vont lutter de toutes leurs forces contre le raz-de-marée progressiste.

Peut-être qu’un jour naîtra un véritable Institut d’enseignement de cette histoire-là qui fait si cruellement défaut aux jeunes qui s’exposent aujourd’hui dans les manifestations. Ils ont en face d’eux cette cinquième colonne dont ils ignorent tout et qui s’organise déjà pour leur voler une victoire possible.

Les maîtres à penser d’Esprit Civique.

Nous avons vu le cas d’Emmanuel Mounier. La présentation d’Esprit Civique par  LA VIE-LE MONDE, ajoute au « maître à penser », Paul Ricoeur et Emmanuel Lévinas en précisant que le premier est protestant et le second juif. Voilà un beau tableau œcuménique qui plaira aux bobos-lecteurs de l’hebdomadaire. Ce qui unit Ricoeur  (qui collabore à la revue Esprit) et Mounier c’est la croyance suprême dans le sens de l’histoire. Nous avons vu avec quel acharnement Mounier veut liquider l’Eglise bourgeoise.

Ricoeur dans l’article qu’il donne à Esprit lors du décès de Mounier commente ainsi La révolution personnaliste  de Mounier :

« Ainsi ce livre tend-il à rejoindre une interprétation souple de la dialectique marxiste, libérée de l’hypothèque scientiste. Son espoir était même d’aider latéralement le marxisme à lever cette hypothèque et d’opérer au sein du mouvement révolutionnaire comme un levain, tout en se purgeant ainsi lui-même de toute tentation anarchisante sous les rudes leçons de l’efficacité collective… Mounier entrevoyait après la guerre la convergence d’un « marxisme ouvert » et d’ »un réalisme personnaliste ».

Voilà à quoi Paul Ricoeur a collaboré !

Le cas d’Emmanuel Levinas est, par certains côtés, plus simple à présenter. Il a été l’élève de Blondel. Il s’est mis à l’école de Husserl, de Heidegger, de Gabriel Marcel. Il rejette toute métaphysique qui le relierait à la pensée occidentale. Nous dirons pour faire bref qu’il est un phénoménologue talmudique et qu’il incarne une sorte d’excellence de la pensée destructurante, ce qui s’accorde avec l’utopie de Mounier.

Aux trois références idéologiques d’Esprit Civique, Mounier, Ricoeur, Levinas, on peut ajouter Maritain et Teilhard de Chardin ; on aura ainsi les origines intellectuelles de la ruine de l’Eglise catholique en France à quoi il faut ajouter quelques jésuites et dominicains !

 

La conquête politique

La dégradation politique de la France a suivi la Libération de 1945.

Comme l’écrit Jacques Marteaux, « La formation d’une conscience politique à l’abri des pressions cléricales était une étape nécessaire de l’émancipation des catholiques et à leur intégration dans une république pluraliste » (Les catholiques dans la tourmente, tome II, page 568).

C’est ce que les forces progressistes vont réaliser. « Quand Angers votera à gauche, la France sera socialiste » (Mitterrand 1976).

Cette histoire est racontée dans le livre de Marc VION, « L’Ouest à gauche ».

Après les élections de mars 1977, Marc Vion interroge les maires des villes passées à gauche, Angers, Brest, La Roche-sur-Yon, Laval, Poitier, Nantes et Rennes. Tous directement, s’ils ont des racines catholiques, ou indirectement s’ils appartiennent au courant laïc confirment que leur succès est dû au progressisme chrétien.

Voici le témoignage de Jean Monnier le maire d’Angers.

« Dans ma période chrétienne, comme tous les jeunes militants jocistes et jacistes de l’époque, j’ai lu Emmanuel Mounier et ai été intéressé par sa conception de la place de la personne dans la communauté. J’ai toujours retenu cette phrase de Mounier : « Ce ne sont pas les masse qui font l’histoire, mais les valeurs qui agissent sur elles en partant de minorités inébranlables ». J’ai personnellement acquis la conviction que la foi est la force motrice de l’humanité ; la foi qui peut-être spiritualiste ; marxiste, socialistes, syndicaliste. Pour réaliser de grandes choses, il faut la foi.

Par ailleurs, je crois que les évolutions suffisamment significatives imposent la sensibilisation des masses qui spontanément, ne sont pas réceptives, et que la sensibilisation passe toujours par des valeurs dans lesquelles les masses se retrouvent. Des minorités doivent de dégager pour effectuer la synthèse des valeurs, la présenter, et enclencher le mouvement. Mon comportement reste fidèle à ce principe.

D’autre part, secrétaire de la Fédération départementale de la CFDT, j’ai été incité dans les écrits, dans le rapports de congrès, à ramener les perspectives proposées à une certaine logique découlant d’une analyse rigoureuse. Dans ce domaine, le marxisme à été d’un grand recours. Marxiste je ne le suis pas. Le marxisme, en tant que doctrine totalitaire, qui inclurait tout le sens de l’homme dans la vie en société, je le refuse, mais comme méthode d’analyse et de réflexion, je l’accepte ».

Témoignage de Edmond Hervé maire de Rennes ;

« Il est certain que le phénomène de déchristianisation ou plutôt de libération de l’institution ecclésiastique – qui, devenue un véritable appareil, s’est écartée de ce qui aurait dû être sa finalité - a joué, ne serait-ce qu’indirectement, un rôle assez important dans l’évolution socio-politique des Bretons . Eloigné du message de l’Evangile, l’appareil Eglise s’est conduit d’une façon très cléricale. Il me semble que c’est précisément cette décléricalisation qui a été déterminante dans l’évolution de la mentalité bretonne. Les catholiques ont changé. Voici une vingtaine d’années, beaucoup se sont mis en rupture de ban pour protester contre l’aliénation de l’institution ecclésiastique. La JOC et la JAC, par les nombreuses interrogations soulevées, ont fortement contribué à cette libération. De son côté, la hiérarchie catholique est devenue plus neutre par rapport au pouvoir. Regardez, l’école privée, malgré les efforts de nos adversaire, n’a pas été un élément important de la campagne pour les municipales. Il faut également savoir que ce n’est pas nécessairement parce qu’ils sont chrétiens que les gens ont voté à gauche, c’est davantage parce qu’un nouveau système d’organisation économique a précipité les modifications de comportement. Ajoutez à cela que la culture chrétienne est faire de fraternité et de justice, ce qui a facilité la rencontre des chrétiens avec l’idéale socialiste, qui est précisément un idéal de communauté et de fraternité ».

(La JAC et la JOC sont membres du CCFD)

La figure emblématique de la collaboration des chrétiens de gauche avec les socialistes est Jean-Marc Ayrault.

 

Esprit Civique est en train de nous préparer une nouvelle campagne « gauche chrétienne ». Le contenu est facile a deviné lorsqu’on a pris connaissance du message final   de la  clôture de la réunion de DIACONIA qui s’est tenue à Lourdes le jour de l’Ascension.

Toute la misère du monde est rassemblée en une longue litanie complétée par un appel répété quatre fois : « Ensemble, osons le changement ». Ce slogan fait partie principalement du discours socialiste et de celui e la CFDT.

Nous reviendrons en détail sur cette mobilisation des catholiques à soutenir les thèses du PS. Un seul élément n’apparaît pas : l’immigration et son cortège de revendications. Ce thème sera  largement utiliser pour faire voter en masse les populations nouvelles.

Le programme de Diaconia occulte complètement l’année de la foi au bénéfice de la fraternité dans le style concocté par le président du CCFD et celui du Secours Catholique. Les catholiques ignorants, évêques en tête vont se ruer tête baissée sur ce chiffon rouge au nom de la charité !

 

 

A suivre   Les acteurs d’ESPRIT CIVIQUE

 

 

 



15/05/2013
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