Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Synodalité IV

 

Synodalité IV

 

 

 

Dans notre exposé précédent nous citions la revue La Nef et son illuminisme qui annonçaient les heures sombres de l'Eglise d'aujourd'hui. Pour avoir une idée plus complète encore du délire politico-humaniste nous avons omis de citer « Les chrétiens et l'Islam de André de Peretti (page 76). « Des chrétiens, en Afrique du Nord et en France, qui ont pu approcher de façon sérieuse l'Islam et la sensibilité musulmane, pensent au contraire que la religion musulmane n'est pas un écran qui séparerait les musulmans des chrétiens » Et de citer Lyautey et « les efforts du Comité Chrétien d'entente France-Islam »... C'est au nom d'une référence à une même morale et à des valeurs spirituelles identiques que ce comité a pu travailler sans relâche à l'entente à propos des problèmes temporels, de la présence française et des réalités sociales de la vie indigènes. »

En janvier 1954, l'explosion est proche et les « élites » édifient encore des plans Gamelin pour arrêter la sanglante guerre d'Algérie.

 

 

 

Mais revenons à notre synodalité...

 

 

 

Nous présentons deux ouvrages à la curiosité de nos lecteurs . « Dieu en liberté » de George Hourdin (1973) et  « trouvera-t-II encore la foi sur la terre » de l'abbé Claude Barthe (2006).

Plus de trente ans séparent les deux ouvrages et tous les deux, chacun dans son style, éclairent notre présent.

L'abbé Barthe nous fournit un titre génial pour expliquer le comportement de la Curie au Concile, chapitre VI : «  La Curie-Maginot ». Cette géniale invention s'applique exactement à l'armée de théologiens qui guerroie contre Traditionis Custodes. Ils sont les meilleurs théologiens, les meilleurs liturgistes, les meilleurs canonistes , les meilleurs historiens et philosophes. Ils sont suivis par des fidèles héroïques qui campent devenant la nonciature et marchent vers Rome !

Mais les réactions vertueuses et savantes n'ont pas compris que c'est une autre guerre qui est faite à la messe de toujours.

 

 

 

Au Concile le, COETUS qui voulait faire pièce à la majorité conciliaire, agit maladroitement et l'abbé utilise à son égard l'expression « tactique déphasée » ( page 129) ? Si quelques cardinaux reprirent une certaine activité à la troisième cession : «  On était bien dans une situation toute nouvelle, qui anticipait sur l'après-Concile : la revendication d'une permanence doctrinale ne pouvait plus maintenir la fiction d'émaner du pape. Ses défenseurs étaient contraints de se remettre en formation, non sans hésitations et déchirements, sur le modèle du catholicisme intégral français s'opposant aux consignes politiques de Rome : un papisme contre le pape ».

On lira aussi le chapitre X, La liturgie du Concile : « Sous le premier aspect, à savoir la manifestation de l'auto-effacement de l'autorité magistérielle.. » (page 149) «  C'est intrinséquement que la liturgie née de Vatican II se présente comme moins hiérachique »(page 150)

 

 

 

Quant au second aspect « C'est justement cette malléabilité de la liturgie en vigueur qui permet de traduire la situation doctrinale inédite inaugurée par VaticanII. » (page 152).

 

 

 

« La liturgie nouvelle a eu à traduire cette  « intuition » : à une époque où il s'agissait de refaçonner la conscience que l'Eglise avait d'elle-même dans un monde changeant à grande vitesse et lui devenant toujours plus étranger, le Concile a voulu montrer qu'elle avait encore droit de cité puisqu'elle était capable elle aussi de s'adapter ». ( page 153).

 

 

 

Pourquoi faire appel au témoignage de George Hourdin ? Parce que son témoignage recoupe définitivement celui de l'abbé Barthe. Celui-ci déplore le Concile et ses abandons, celui-là y voit le couronnement de toute une vie militante. Lisez les six derniers chapitres  de Dieu en liberté! (1973).

Pour George Hourdin, le Concile est la réalisation des espoirs de toute une vie !

 

 

 

«  Le grand mérite de Jean XXIII et de Paul VI aura été d'oser faire, avec trois siècles de retard, ce que personne n'espérait plus voir se réaliser : réunir un concile oecuménique dans la liberté. L'Eglise officielle était entourée de bandelette comme une momie égyptienne. Elle était endormie au fond du château, et un théologien du Saint-Office veillait à chaque créneau. Le concile a fait tomber les bandelettes, réveiller la belle endormie et baisser le pont-levis. » (page 201).

 

 

 

« La population française reste dans sa majorité , d'appartenance catholique. Elle ne pratique plus. Nous avons fait en 1969 une enquête avec l'IFOP sur cette question. Pierre Vilain a pu en tirer un livre intitulé La foi sans la messe. » ( page 261)

 

 

 

Quand nous avons livré, à la veille du synode romain de 1971, la bataille qui consistait à demander que les militants mariés dont la foi est équilibrée et authentique soient ordonnés prêtres par les évêques quand les communautés chrétiennes le désirent, nous n'avons pas été suivis par ce synode, puis, j'ai été désavoué pour la façon trop vive dont j'avais commenté la décision prise par le synode et la composition du synode.

. Aujourd'hui, ce sont les évêques en France, Riobé et Delarue, qui le demandent devant le désert des séminaires et la terrible crise qui s'est abattue sur un clergé encore officiellement coupé du monde au moment où, non moins officiellement, l'Eglise a été de nouveau, elle, plantée dans le monde...(page 270)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Je suis croyant. J'ai donc été surtout atteint par ceux de ces événements qui ont remis en cause, puis bouleversé, les structures de l'Eglise et qui ont changé en la confirmant ma vision de la foi...Si l'on veut comprendre l'histoire de l'Eglise et la prodigieuse renaissance qu'elle traverse actuellement – certains appellent cela une crise, c'est aberrant ! - il faut connaître, certes, les nombreuses raisons sociologiques de son renouveau ; il faut savoir surtout que l'expérience des prêtres ouvriers, à elle seule, a tout fait basculer. Le travail sacerdotal en usine était surtout valable en France et l'Europe occidentale. Sans lui, toutefois, je crois que les gestes décisifs qui ont sorti l'Eglise de son ghetto n'auraient pas été posés. » (page 284)- Souligné par nous

 

 

 

 

 

 

Chaque jour,dans une salle de Rome, les hommes les plus compétents faisaient une conférence sur un des points essentiels de la foi devant un parterre de princes de l'Eglise. Rome était redevenue ce qu'elle ne doit plus cesser d'être, le centre où l'unité est vécue dans l'affrontement fraternel des personnalités et des idées...

Toutes ces nouveautés, tout ce remue-ménage bienfaisant ont fait basculer le concile. L'Eglise a cessé d'être l'affaire des dirigeants de la Curie pour devenir la grande affaire commune. Les pères ont abandonné la théologie fixiste pour retrouver le chemin de la théologie biblique » (page 323)

 

 

 

L'Eglise catholique continuera de changer. ( page 392)

Quoi qu'il arrive en cours de route, nous allons vers un assouplissement des structures de l'Eglise, et vers une sorte de fédéralisme des Eglises locales. L'unité sera vécue à Rome sous une forme beaucoup plus communautaire et collégiale.(page 392).

 

 

 

Chaque chrétien participe au sacerdoce universel du Christ. C'est reconnu dans les textes du concile. Les séparations entre les prêtres et les laïques avaient été beaucoup trop accentuées, aggravées et durcies par une certaine théologie après le XVI ème siècle et la Contre -Réforme. Elles s'assouplissent tous les jours. C'est naturellement de la masse des assemblées chrétiennes paroissiales et des communautés de base que naîtront les « vocations », les « appels » au sacerdoce de certains laïques mariés, parce que la communauté aura besoin d'eux comme prêtre pour présider et célébrer. Mais il faudra toujours l'accord de l'évêque et son ordination ». (page 395)

 

 

 

 

 

 

Si vous en doutiez, cher lecteur vous savez maintenant d'où vient l'Eglise du pape Bergoglio... et où elle va.

George Hourdin est mort en 1999 à l'âge de cent ans. Homme politique et patron de presse, il a tout connu. Son témoignage est fiable et s'est vérifié dans les faits.

Le délire de la Commission Sauvé n'est qu'une des conséquences des pratiques de la nouvelle Eglise qui naît avec la redistribution du pouvoir dans l'Eglise et la création des conférences épiscopales. Le vote démocratique a permis l'élimination et la marginalisation des évêques qui ne suivaient la ligne du parti dictée par la presse de George Hourdin et consort !

 

 

 

Aujourd'hui il y a une recomposition et une redistribution du pouvoir dans l'Eglise.

Pour faire entériner tout ce qui a été mûrement établi et testé en Amérique latine et dans le reste du monde grâce à une puissance médiatique inégalée à ce jour, le synode a surgi pour donner la parole au peuple !

 

 

 

Vieille méthode éprouvée des pouvoirs totalitaires. L'épiscopat français tient une place à part dans cette situation dramatique. Il a suivi depuis 1945 les injonctions de la bande à George Hourdin. Il a capitulé par ignorance, par lâcheté ou par complicité pour sombrer finalement dans la pataugeoire des vices de la société de consommation !

 

 

 

 

 

 

À suivre... l'année prochaine

 

 

 

Ne tremblez pas ! Ce n'est pas la fin du monde car les juifs ne semblent pas près de se convertir ! Il faut juste un peu de foi … un Sauveur nous est né et... mener le bon combat et adapter notre stratégie et notre tactique à l'ennemi !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



31/12/2021
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