CITÉ DU VATICAN ( LifeSiteNews ) – Le cardinal Jean-Claude Hollerich, le rapporteur général du Synode sur la synodalité, a appelé à un "changement de paradigme culturel" concernant la condamnation par l'Église de l'activité homosexuelle et a déclaré qu'il y avait un pourcentage "plus élevé" d'homosexuels dans les « institutions ecclésiastiques » que dans la société civile.

Hollerich a fait ses commentaires dans une longue interview donnée à L'Osservatore Romano , le quotidien du Vatican. Parlant longuement du Synode sur la synodalité, Hollerich a d'abord félicité le pape François pour n'être "pas un libéral" mais plutôt "un radical".

La radicalité de François est sa "miséricorde", a attesté Hollerich, ajoutant que "nous devons tous nous demander ce que signifie être chrétien aujourd'hui".

"Cette question est aussi la clé de ce pontificat : accepter l'insuffisance d'un ministère pastoral qui est fille des époques passées et repenser la mission", a déclaré Hollerich. "Un choix qui a des implications théologiques lourdes et courageuses." 

L'une des façons dont cela sera mis en évidence est dans "l'équilibre entre les laïcs et le clergé", qui "sera très différent à l'avenir de l'actuel", a déclaré Hollerich, affirmant que ce sera "à la fois en raison du résultat de ce Synode et en raison de la diminution des vocations ».

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L'attitude sur l'homosexualité dans l'Église doit changer

Hollerich a également abordé le sujet de la "discrimination" entre personnes du même sexe en disant que l'Église devait "changer" la culture entourant son approche envers les homosexuels pour qu'elle soit plus favorable. 

Interrogé sur l'exemple des églises protestantes - qui, malgré la promotion des bénédictions homosexuelles, n'ont pas trouvé de nouveau soutien parmi les jeunes - Hollerich a répondu "bien sûr que non. Parce que ça ne suffit pas."

Au lieu de cela, il a déclaré que pour l'Église catholique, "un changement plus profond de paradigme culturel est nécessaire et une conversion de l'esprit".

Rendre l'Église plus ouverte aux homosexuels, a déclaré Hollerich, « n'est pas un problème de droit canonique, de normes ou de structures. C'est ce que le pape a dit à l'Église allemande.

"Annoncer l'Évangile aujourd'hui, c'est annoncer la joie de vivre en Dieu, trouver le sens de la vie en Jésus-Christ", a déclaré Hollerich, affirmant que "vivre sur les traces du Christ, c'est bien vivre, c'est profiter de la vie".

L'Église doit promouvoir les "bonnes nouvelles" et non les "règles"

Poursuivant son thème, Hollerich a décrit son interprétation du commandement de l'Évangile de prêcher la "bonne nouvelle". 

"Nous sommes appelés à annoncer une bonne nouvelle, pas un ensemble de règles ou d'interdictions", a déclaré le cardinal, qui est également archevêque de Luxembourg et président de la Commission des conférences épiscopales de la Communauté européenne (COMECE).

Développant le thème d'une Église "inclusive", souvent promue par le pape François, Hollerich a déclaré que "tout le monde est appelé". 

"Personne n'est exclu : même les divorcés remariés, même les homosexuels, tout le monde", a-t-il ajouté, affirmant que "le Royaume de Dieu n'est pas un club exclusif". Au lieu de cela, il l'a décrit comme ouvrant ses portes "à tout le monde, sans discrimination".

Parfois, il y a des discussions dans l'Église sur l'accessibilité de ces groupes au Royaume de Dieu, et cela crée une perception d'exclusion dans une partie du peuple de Dieu. Ils se sentent exclus, et ce n'est pas bien ! Il ne s'agit pas de subtilités théologiques ou de dissertations éthiques : il s'agit simplement d'affirmer que le message du Christ s'adresse à tous !

 

Le cardinal clé du Synode a également ajouté qu'il soutient l'argument selon lequel l'homosexualité est un "fruit de la création", ajoutant qu'"à chaque étape de la création, Dieu est satisfait de son travail".

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Le cardinal a offert un certain soutien au "mariage" homosexuel, affirmant que s'il n'y a "aucune fin procréative qui le caractérise", "cela ne signifie pas que leur relation affective n'a aucune valeur".

Les bénédictions homosexuelles des évêques belges ne sont pas "décisives"

Interrogé sur la récente décision des évêques belges de publier une ordonnance de bénédiction pour les couples de même sexe, Hollerich a minimisé la nouvelle. "Franchement, la question ne me semble pas décisive", a-t-il déclaré.

Des reportages ultérieurs dans les médias ont depuis déclaré que Hollerich avait fait ce commentaire en référence au responsum de mars 2021 de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi condamnant les «bénédictions» du même sexe.

"Pensez-vous que Dieu pourrait jamais" dire-male "[mauvaise gueule ou malédiction] à propos de deux personnes qui s'aiment?", A-t-il interrogé, semblant suggérer que les homosexuels pourraient exprimer un véritable "amour"

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Plus d'homosexuels dans l'Église que dans la société

Poursuivant, Hollerich a fait une remarque déroutante, semblant indiquer à la fois un nombre élevé d'homosexuels au sein de l'Église et son approbation de ce fait.

"Je serais plus intéressé à discuter d'autres aspects du problème", a-t-il dit, se référant à ce qu'il perçoit comme problème de la non-acceptation des homosexuels au sein de l'Église. 

Par exemple : par quoi est motivée la croissance manifeste de l'orientation homosexuelle dans la société ? Ou pourquoi le pourcentage d'homosexuels dans les institutions ecclésiales est-il plus élevé que dans la société civile ?

 

Hollerich lui-même est connu pour son soutien public au mouvement homosexuel. Plus tôt cette année, il a qualifié de "fausse" la dénonciation par l'Église des actes homosexuels comme étant des péchés. Il a ajouté qu'il y a « des homosexuels parmi mes prêtres » dans son archidiocèse de Luxembourg. "J'ai des femmes et des hommes homosexuels parmi les laïcs", a-t-il ajouté, "et ils savent qu'ils ont une maison dans l'Église".

Hollerich a appelé à un "changement" dans l'enseignement de l'Église sur l'homosexualité, qui s'ajoute à son ouverture à l' ordination des femmes  au sacerdoce sacré et à l'ouverture des ordres sacrés aux  hommes mariés .

En août, Hollerich a alors affirmé que ses réflexions sur l'homosexualité étaient "en plein accord avec le pape François". Mais seulement quelques semaines plus tard, il a déclaré à LifeSiteNews que "je ne suis pas favorable à un changement de doctrine". Au lieu de cela, il a dit qu'il était en faveur d'"une Église dans laquelle tout le monde peut se sentir le bienvenu".

Le document de 1986 de la CDF « Sur la pastorale des personnes homosexuelles » déclare qu'une « approche vraiment pastorale appréciera la nécessité pour les personnes homosexuelles d'éviter les occasions proches du péché ». 

Ceci est repris par le Catéchisme de l'Église catholique, qui enseigne que : « 'les actes homosexuels sont intrinsèquement désordonnés.' Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l'acte sexuel au don de la vie. Elles ne procèdent pas d'une véritable complémentarité affective et sexuelle. En aucun cas, ils ne peuvent être approuvés. (CEC 2357)

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