Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

La dissimulation des sources de la théologie du pape

Dissimulation des sources de la théologie du pape François ?

 

 

  La situation dans l’Eglise s’aggrave. L’échéance annoncée de l’immédiat après l’Epiphanie marquera définitivement non seulement le pontificat du pape François mais toute l’histoire millénaire de l’Eglise catholique.

 

A notre modeste niveau nous cherchons les causes de ce désastre dans le passé du père, de l’évêque puis du cardinal Bergoglio. Nous allons publier un tableau qui présentera les dix courants de pensée qui ont constitué depuis le XIXème siècle ce qu’il est convenu d’appeler la théologie du peuple qui inspire le pape François. Ce tableau sera accompagné d’un commentaire sur les auteurs qui sont, en fait, les grands révolutionnaires qui ont voulu changer l’Eglise reçue des Apôtres. Le pape François est considéré par ses amis comme le GRAND REFORMATEUR, plus grand que Luther dont l’œuvre ne connaîtra pas de marche arrière.

Un tel projet n’est pas naît d’un homme seul. Il est la résultante des forces du mal toujours actives dans l’Eglise. Le pape François est le maître d’œuvre absolu de ce changement.

 

« Ses relations avec l’ancien général Kolvenbach ont été tendues, il a divisé la province d’Argentine en deux clans qui ne se sont jamais réconciliés. C’est un homme qui possède une incroyable capacité de séduction, mais avec une passion du pouvoir qui le rend terriblement dur avec ceux qui ne suivent pas sa ligne ».

Ce jugement du père Jose Ignacio Gonzalez Faus qui a les mêmes références théologiques que le pape  (ce jésuite est présenté comme un ancien combattant pour la démocratie et le plus important et le plus célèbre théologien espagnol vivant),   me semble le plus juste concernant le pape François. Son comportement vis-à-vis de l’Ordre de Malte est une illustration de ce caractère violent masqué par une gestuelle ostentatoire et débordante d’affection pour « le peuple ».

 

Le cardinal Müller vient de rejeter la demande des quatre cardinaux…

 

Voilà où nous en sommes !

 

 

Du côté de Lucio Gera

 

La recherche d'informations fiables sur l'influence des deux philosophes francs-maçons, Krause et Tiberghien sur le père Bergoglio, via son professeur Lucio Gera, influence révélée par le cardinal Walter Kasper, n’est pas facile. Ce que nous avons trouvé est éloquent et inattendu !

 

Mais le « panenthéisme » de ces deux inspirateurs est vaste et souvent confus. C’est pourquoi nous avons d'abord cherché du côté du professeur Gera que nous avions déjà rencontré à une époque où nous ne pouvions connaître cette influence inédite.

 

Notre surprise a été grande. Dans les quelques centaines de pages, articles et livres que nous avons lus, il n’y a rien. RIEN. A peine une allusion dans un entretien de Lucio Gera publié en 2014 mais réalisé le 12 mars 1999, par la spécialiste de Lucio Gera, Virginia Azcuy.

Après avoir dit que c’est la lecture de Dostoïevski qui lui a révélé sa vocation théologique et non les livres de théologie du séminaire ; on demande à Lucio Gera si son œuvre a  un fil d’Ariane qui faciliterait la compilation de ses écrits. «  Je crois l’avoir cherché et trouvé dans la persévérance et la volonté d’unir. C’est cela, je crois, ce qui m’a fait beaucoup réagir contre l’illuminisme, contre la génération illuministe et le rationalisme ».

 

Cette formulation très vague ne conduit à rien de sérieux. Ce vide sur les origines intellectuelles du plus grand théologien argentin du XXème siècle a de quoi surprendre ! Nous avons fini par trouver une explication satisfaisante chez un esprit indépendant. Un prêtre gauchiste Eduardo de la Serna  qui trouve que le pape François ne va pas assez loin dans les réformes!

 

Voici ce qu’il écrit un mois après la mort de Lucio Gera en décembre 2012.

 

« J’écris avec la liberté que me donne celle de ne rien attendre. Je ne m’attends pas  à être reconnu à partir de ce que j’écris. J’imagine que certains espèrent être reconnus ou reconnues comme « les vrais héritiers » de Lucio. Ce n’est pas mon cas. Simplement parce que je ne le suis pas. Je n’ai jamais reçu de lui la moindre reconnaissance ni poignée de main, je l’ai simplement connu ».

 

Et Eduardo évoque des souvenirs précis.

 

Au séminaire d’abord puis comme participant au Mouvement des Prêtres du Tiers Monde, et concepteur de la théologie de la libération, il rapporte que le père Gera était interdit dans bon nombre de diocèses d’Argentine.

« C’est lui qui nous prêché la retraite d’ordination ».

 «  Il y avait un conflit – un conflit apparent -   c’était celui de la théologie de la libération qui apparaissait opposé à celui de la théologie de la culture. Apparemment, la théologie de la culture dont Gera était le principal défenseur, avait surgit comme contre-proposition à la théologie de la libération. Alors, à trois curés nous sommes allés le voir pour parler avec lui de ce sujet. Nous voulions l’écouter, le questionner, avoir ses suggestions et ses opinions. Et parler de la théologie de la culture. Je me souviens de quelques idées :

 

« Quand j’étais doyen, c’était la dictature et on ne pouvait parles de la théologie de la libération, c’est pour cela que nous parlions de la théologie de la culture ».

 

« Il n’y a pas de théologie dont je me sente plus proche que celle de Gustavo Gutierrez ».

 

«  Et quand nous lui avons dit que certains disaient que la théologie de la culture apparaissait comme s’opposant à la théologie de la libération … :

 « Quel théologien soutiens cela ? ». Alors nous nous lui avons dit que c’était Antonio Quarraccino, il a dit : « J’ai demandé quel théologien ? ».

 

Eduardo de la Serna a reçu sur ce point l’avis de Gutierrez avec lequel il s’est entretenu ; « Non seulement c’est la même mais aucune théologie ne m’est plus proche que celle de Gera.  D’ailleurs il savait qu’à Puebla, Gera avait dit expressément : « C’est Gutierrez qui devrait être ici » !

 

« Parlant plus tard avec Leonardo Boff, celui-ci me demanda des nouvelles de la santé de Lucio, qui commençait à s’affaiblir et il me dit : «  Quel grand personnage ! Un homme sage ! Faisant allusion aux moments de tension au temps de Puebla il ajouta : « Tout ça c’est du passé ».

 

Pour les cinquante ans de sacerdoce de Lucio Gera, Eduardo constate qu’il y a une occultation du passé de ce prêtre. Il ajoute en maniant l’ironie qu’il y a une « gauche gérienne » et une « droite gérienne » qui se dispute l’héritage.

 

Soyons clairs ! Tout ce qui rappellerait le passé révolutionnaire de Lucio Gera a été effacé, instrumentalisé ou allègrement mis de côté.

 

L’illustre père jésuite, Juan Carlos Scannone, à qui l’on doit la rédaction inventive de la « théologie du peuple », professeur du père Bergoglio, est le paragon des escamoteurs !

 

Dans un article sur La relation entre la pastorale de Francisco et la théologie du peuple, le père Scannone rapporte que le père Rafael Tello, chantre de Lucio Gera a eu des problèmes avec l’archevêque, cardinal Aramburu, de Buenos Aires, qui incluaient une « suspens a divinis ».  Et il ajoute, matois : «  no sé por qué ». Je ne sais pas pourquoi !

 

Voilà un personnage central qui a un trou de mémoire à propos d’un agent de la subversion tiers- mondiste. Rafael TELLO a fait partie de la troïka des prêtres Tiers-mondistes affiliés à Helder Camara, qui ont été interrogés par le général Ongania en avril 1969. Tous les détails sont connus et ont été racontés par Oscar A. Campana.

 

Rafael Tello a « renoncer » à faire partie du corps enseignant  de la Faculté de Théologie de Buenos Aires. L’archevêque lui a également retiré ses pouvoirs sacerdotaux après qu’il a tenté de mettre en place et de créer un espace de formation sacerdotale pour les vocations issues des milieux populaires hors de la juridiction ecclésiastique !

 

Au fur et à mesure nous découvrons les formidables détournements qui occultent complètement le vrai fondement de la théologie du peuple.

 

Nous venons de voir que le père Scannone a oublié la « suspens » du père Tello ; il est aussi un l’inventeur d’une source d’inspiration du  pape Francisco dont nous parlerons.

Le 1er avril 2014 en portugais, puis le 2 avril 2014 en espagnol, il déclare que « tout a commencé » lors d’une réunion de théologiens en 1964 à Petropolis au Brésil à laquelle participait Lucio Gera.

 

C’est FAUX. Cette réunion préparée de longue date était celle du lancement d’une offensive généralisée de la subversion dans l’Eglise latino-américaine. Pourquoi ne pas publier le compte rendu ? Pourquoi ne pas publier la distribution des rôles des participants ? Pourquoi ne pas dire dans quels pays ils ont été affectés ?

 

Pourquoi escamoter la participation du professeur du pape, Lucio Gera, au Mouvement des Prêtres du Tiers-Monde dès sa création en 1966. Ce Mouvement répondait à l’appel de Helder Camara qui  indiquait comme voie de libération la révolution française de 1789 !

 

Pourquoi ne pas donner le texte du premier brûlot de Lucio Gera en 1970, contre l’épiscopat et l’Eglise argentine, Apuntes para una interpretacion de la Iglesia argentina. Il ne s’agit pas seulement de « remarques » mais d’une dénonciation révolutionnaire ! 

 

Pourquoi ne pas citer la participation de Lucio Gera au livre des deux prêtres révolutionnaires les plus radicaux du continent François Houtart et Ivan Illich : « Del Subdesarrollo a la Liberacion », publié par la Commission nationale espagnole « Justice et Paix » en 1974.

 

 

Tant que l’on ne voudra pas savoir d’où vient le pape on ne comprendra rien à son discours ni à ses postures.

 

Le dernier soutien du pape François est l’illustre Leonardo Boff. Rejoignant les déclarations du cardinal Kasper, il affirme, le 17 mars 2015 : « François va créer une dynastie de papes du Tiers-Monde ».

 

NON la théologie du peuple n’est pas une forme édulcorée de la théologie de la libération ! Elle est LA théologie de la libération qui a réussi !

Fabriquée de toutes pièces, elle ne connaît que l’instrumentalisation de la religion catholique avec un « apparat théologique » de circonstance. Un des critiques de Lucio Gera lui demandait avec ironie d’où venait « son peuple ». Les réponses au cours des années ont été nombreuses : « Nous sommes en train de reprendre le thème de l’Eglise comme peuple, dans le mouvement de l’histoire ».

 

On le voit tous les articles et biographies font l’impasse sur l’essentiel. Même les mieux intentionnés comme Famille Chrétienne (10 mars 2014) : Qui est vraiment le pape ? Ou une des meilleures revues de théologie  « Catholica » qui reproduit  un article de Jose Miguel Huertas Delgado  (juin 2104) qui reprend les distinctions fabriquées par le père Scannone et ne cite aucun texte de Lucio Gera et n’a pas trouvé son pamphlet sur l’épiscopat argentin !

 

Qui a oublié la déclaration du père Scannone du 10 février 2015 : «… la théologie du peuple, a confirmé le père Scannone, est une ramification de la théologie de la libération, elle est à la base  de ce que fait et dit le pape François ».

 

Finira-t-on par comprendre que ce qui se préparait depuis des décennies ce n’était pas les luttes contre la dépendance, les luttes de libération contre l’impérialisme, les luttes de classes, les luttes pour le retour à un christianisme authentique, les luttes contre une Eglise sclérosée ?

Le BUT unique de toutes ces convulsions était de changer d’Eglise ! NOUS Y SOMMES !

 

Les pauvres sont le prolétariat ordonnés à la conquête du changement d’Eglise ! Rappelez-vous le slogan : « Une autre Eglise est possible « !

 

 

 

A suivre. Une autre source  de la théologie du peuple…vraiment argentine !

 

 

 

 

 

 



10/01/2017
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