Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Vers la suppression de la forme extraordinaire du rite romain

 

1 Nous avons publié ce texte sur notre blog  le 27 avril 2020.

2  Nous avons lu un maximum de textes et commentaires sur Traditionis custodes

3 Aucun ne fait référence à l'origine de l'idéologie pontificale qui a conduit à cette radicalisation

4 Nous allons publier une mise au point pour rétablir des données essentielles à partir de la théologie de la Libération et de sa forme argentine  "théologie du peuple".

5 Nous déplorons cette ignorance  car lorsque l'on veut combattre un adversaire - l'auteur de T.C. -, il est préférable de savoir d'où il vient, quels sont ses antécédents, son caractère, ses amis. Il ne s'agit pas d'une bande de romains mais bien d'un réseau établi de longue date dont nous ne citons ici qu'un maillon mondial , Catholic Theological Ethics in the World Church. Jim Keenan sj, professeur au Boston College est le créateur d'un réseau mondial de moralistes (plus de mille théologiens et théologiennes).

Lorque le pape le reçoit le 27 mars 2017, il déclare  "Dans ces temps de confusion, le pape est en train de propulser une Eglise comme un phare dans les ténèbres", il ajoute "ce que défend François une fois de plus c'est   "l'unité dans la diversité".

Les catholiques vont combattre de toutes leurs forces contre "T.C.". La meilleure théologie du monde est nécessaire. Mais pour batailler il est préférable de connaître l'adversaire. Jeanne d'Arc n'était pas théologienne elle a ajusté ses armes à l'ennemi !

 

 

 

 

Vers la suppression de la forme extraordinaire du rite Romain

 

 

 

 

 

A propos du questionnaire du pape aux évêques sur la messe tridentine

 

Le pape Bergoglio a envoyé aux évêques un questionnaire en 10 points sur la forme extraordinaire du rite romain. De l’aveu de spécialistes, il s’agit d’obtenir par ce synode informel, des arguments pour en valider la suppression définitive. Le pape n’a jamais célébré la messe « tradi ». A Buenos Aires, il a accepté les messes révolutionnaires de Carlos Mujica, celles des curés tiers-mondistes et celles des curés « villeros » (bidonville). Il ne dit rien à son ami Leonardo Boff, franciscain réduit à l’état laïc et marié qui célèbre dans ses tournées au Brésil… et s’en vante publiquement !

En revanche il affiche son mépris pour les « gnostiques » les « éclairés » (ceux qui prétendent savoir dans le jargon pontifical). Ceux qui préfèrent la messe « tradi »  et le latin, sont assimilés au groupe intellectuel des docteurs de  la loi.. « Le saint peuple fidèle de Dieu croit en Jésus, le suit ; et ce petit groupe d’élite, les docteurs de la loi se séparent du peuple et ne reçoivent pas Jésus. Mais comment se fait-il que, eux qui sont si célèbres, si intelligents, qui ont étudiés, aient un si grand défaut ? Ils ont perdu la mémoire de leur appartenance au peuple. » (homélie à sainte Marthe 28 3 2020).

Le peuple, l’avis du peuple, voilà la loi et les prophètes !

Cette revendication permanente de la suppression de la messe en latin appartient dès l’origine à la théologie de la libération puis à sa forme argentine de la théologie du peuple.

Il faut être sourd, aveugle et ignare pour ignorer cela. Dès le Concile, cela est dans les cartons des nouveaux modernistes ! Nous possédons les documents diffusés par les communautés de bases sur ce sujet dans toute l’Amérique Latine. Nous avons assisté à ces messes au Salvador, au Nicaragua et au Brésil ! Basta, Basta, évêques ignorants et capitulards !

La volonté du pape qui applique à la lettre les revendications du modernisme venu du Sud, veut éliminer le rite romain selon la forme extraordinaire pour des raisons idéologiques : c’est le peuple qui le veut ! Et le pape invoquera le nombre écrasant des partisans de la suppression, dignes héritiers de ceux qui votèrent n’importe quoi au Concile ! La forme polyédrique si chère au pontife et à sa cosmologie ne s’applique pas à la liturgie du rite romain dans sa forme extraordinaire !

Notre réponse est celle du pape Benoît XVI dans « Ma vie, Souvenirs. 1927-1977 » (pages132-135). Extraits :

« Le deuxième grand événement au début de mes années à Ratisbonne fut la publication du missel de Paul VI, assortie de l’interdiction quasi-totale du missel traditionnel, après une phase de transition des six mois seulement. Il était heureux d’avoir un texte normatif après une période d’expérimentation qui avait souvent profondément défiguré la liturgie. Mais j’étais consterné de l’interdiction de l’ancien missel, car cela ne s’était jamais vu dans toute l’histoire de la liturgie. Bien sûr, on fit croire que c’était tout à fait normal. Le missel précédent avait été conçu par Pie V en 1570 à la suite du Concile de Trente. Il était donc normal qu’après quatre cents ans et un nouveau concile, un nouveau pape présente un nouveau missel. Mais la vérité historique est tout autre. Pie V s’était contenté de réviser le missel romain en usage à l’époque, comme cela se fait normalement dans une histoire qui évolue. Ainsi, nombreux furent ses successeurs à réviser ce missel, sans opposer un missel à autre. Il s’agissait d’un processus continu de croissance et d’épurement, sans rupture. Pie V n’a jamais créé de missel. Il n’a fait que réviser le missel, phase d’une longue évolution. […] Dans cette confusion ( celle de la Réforme), devenue possible par manque de législation liturgique uniforme et par l’existence d’un pluralisme liturgique datant du Moyen Age, le pape décida d‘introduire le Missale Romanum, livre de messe de la ville de Rome, comme indubitablement catholique, partout où l’on ne pourrait se référer à des liturgies remontant à au moins deux cents ans. Dans le cas contraire, on pourrait en rester à la liturgie en vigueur, car son caractère catholique pourrait alors être considéré comme assuré. Il ne pouvait donc être question d’interdire un missel traditionnel juridiquement valable jusqu’alors. Le décret d’interdiction de ce missel ; qui n’avait cessé d’évoluer au cours des siècles depuis les sacramentaires de l’Eglise de toujours, a opéré une rupture dans l’histoire liturgique dont les conséquences ne pouvaient qu’être tragique. Une révision du missel, comme il y en avait eu, pouvait être plus radicale cette fois-ci surtout en raison de l’introduction des langues nationales ; et elle avait été mise en place à bon escient au Concile.[…]

Je suis convaincu que la crise de l’Eglise que nous vivons aujourd’hui repose largement sur la désintégration de la liturgie, qui est parfois même conçue de telle manière – etsi Deus non daretur- que son propos n’est plus du tout de signifier que Dieu existe, qu’Il s’adresse à nous et nous écoute. Mais si la liturgie ne laisse plus apparaître une communauté de foi, l’unité universelle de l’Eglise et son histoire, le mystère du Christ vivant, où l’Eglise manifeste-t-elle donc encore sa nature spirituelle ? Alors la communauté ne fait que se célébrer elle-même. Et cela n’en vaut pas la peine ».

TOUT EST A LIRE !

En 1997, le cardinal Ratzinger pense encore que les dérives sont rattrapables. Elu pape, il se rendra compte de la faillite de la réforme et réintroduira de plein droit la messe dite de Pie V. Avec le missel de Jean XXIII.

Nous sommes plongés dans une Réforme bien plus radicale que celle de Luther. Mais la messe du pape de Rome est toujours l’ennemie NUMERO 1 ! « Détruisez la messe et vous détruirez le papisme ». Aujourd’hui, celui que son biographe officiel appelle à dessein « Le Grand Réformateur » ne veut plus d’un pape Vicaire du Christ.

Le drame de la confusion et du mensonge est dans le refus de voir la réalité. On impose la liturgie amazonienne et les autres liturgies d’Amérique du Sud. Nous en avons recensé une douzaine, - sans compter celles qui naissent chaque jour-, et on élimine la messe Tridentine. Luther avait aussi ordonné l’abandon du latin. !

Tel est le programme de celui qui renonce à être le Vicaire du Christ ! Logique non !

 

 

 



21/07/2021
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