Le Terrorisme pastoral

La femen, le curé et l'archevêque

«  Vendredi 20 décembre, je me suis rendue avec une autre activiste Femen à l'église de la Madeleine à Paris. Je portais un voile bleu orné d'une couronne de fleurs et tenais deux morceaux de foie de bœuf dans les mains, symbole du petit Jésus avorté. Etaient peints sur mon torse et dans mon dos les slogans «  344^{e salope}(et non « 344 salopes) », en référence au manifeste des 343, initié par des féministes pro-avortement en 1971, et « Christmas is canceled » (et non Christmas is aborted). Après quelques poses devant les photographes de l'AFP, j'ai laissé le saint fœtus sanguinolent choir au pied de l'autel et nous avons quitté l'église. ».

La suite de la lettre (23 décembre), d'Eloïse Bouton au curé de la Madeleine précise qu'il a menti en disant qu'elle avait uriné.

Le curé, le Père Bruno Horaist, selon ce que rapporte La Vie-Le Monde du 30/12/2013 s'est contenté de porter plainte contre les Femen pour attentat à la pudeur suivant les conseils du vicaire général de Paris. Pour lui, « Héloïse Bouton n'a pas profané, puisqu'elle n'a pas touché au Saint-Sacrement. Elle n'a pas non plus dégradé l'église, mais elle a agit d'une manière très choquante » .

Le 23 décembre, Anne Hidalgo envoie une lettre au curé qui n'a pas été rendue publique car toujours selon La VIE- LE MONDE, elle ne souhaitait pas en rajouter dans « l'agitation médiatique suscitée par cette provocation ». NKM a condamné cette action sur twitter et Delanoe a publié un communiqué.

Quelques semaines auparavant Anne Hidalgo lors d'une émission sur Paris-Première avait trouvé les Femen émouvantes !

Le 7 janvier Eloïse Bouton a été entendue par la police qui lui a signifié qu'elle était poursuivie pour exhibition sexuelle et qu'elle risquait 1 an de prison et 15.000 € d'amende.

Elle a immédiatement confié ses impressions à Libération .

« C'est la première fois que je suis placée en garde à vue. D'habitude on est embarquées juste après l'action. De plus pour les faits d'exhibition sexuelle qui me sont reprochées, c'est étonnant, tout d'un coup cela devient interdit alors que pour nous, manifester seins nus, cela a toujours été un acte militant ».

REMARQUES

1 ) Le curé a oublié ou il n'a jamais su ce qu'était un sacrilège. « Le sacrilège consiste à profaner ou à traiter indignement les sacrements et les action liturgiques, ainsi que les personnes, les choses, et les lieux consacrés à Dieu » (Catéchisme Catholique page 238 n° 2120).

Une église est un lieu consacré. Selon l'enseignement habituel, il y a sacrilège dans le cas d'usage impie, ou d'une pratique sordide telle que des rixes graves (sans nécessairement effusion de sang ce qui est un autre cas), ou des actions en relations avec des prostituées (meretricium). Il s'agit d'une violation canonique. Et que dire de l'offense faite à la Vierge Marie et à l'Enfant Jésus !

2 ) L'archevêque comme Anne Hidalgo, sans doute de connivence, en font le moins possible. Le 3 janvier Mgr Vingt-Trois connaissant parfaitement cette consigne... reproche au ministre de n'avoir rien dit ...ce qui aurait eu un effet publicitaire assuré ! Bonjour la logique !!!

3 ) Deux raisons ont poussé Anne Hidalgo à se taire ou à en faire le moins possible (sa lettre n'est pas publique) : les prochaines élections municipales et la visite de Hollande à Rome. L'archevêque dit n'importe quoi car ce n'est pas le sujet de son intervention et son humour en direction des grandes voix qui se sont tues sont à usage des fidèles pour faire croire à un détermination qui n'existe pas.

Alors que je rédige cet article je lis que sur facebook un anonyme a mis en ligne une image immonde la Vierge de Guadalupe avec un ignoble jeu de mot « guarralupe ». 'Guarra' étant une salope, une actrice de porno !

Ces prêtres et autres n'ont plus l'honneur de rien et par conséquent, ne défendent rien ! DIOS NOS ASISTA !