Le combat est politique
Les deux sites ci-après se complètent et rapportent le même étonnement devant l’affirmation de Mgr Brunin évêque du Havre selon lequel le combat contre la loi d’ignominie ne serait pas politique.
http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/la-lutte-contre-la-loi-taubira-est-bien-sur-politique
http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2013/05/20/mgr-brunin-le-mariage-et-les-politiciens.html
Ces remarques sont fort appropriées mais à notre sens très incomplètes pour la formation d’un laïcat engagé dans la bataille à qui on viendra dire que le président du Conseil Famille et Société, a proclamé officiellement et répété que le combat n’est pas politique.
Nous sommes au cœur de ce que nous dénonçons à savoir la trahison épiscopalo-médiatique. Mgr Brunin n’est pas le premier puisque Mgr Vingt-Trois l’a précédé en affirmant pareillement lors de son discours d’ouverture de l’Assemblée de l’épiscopat : « La pointe du combat que nous avons à mener n’est pas une lutte idéologique ou politique » ; et dans son discours de clôture : « Nous ne pouvons pas encourager une action publique qui détournerait les enjeux du débats pour en faire un moyen de déstabiliser le pouvoir politique ».
Eminence, si cette déstabilisation entraîne le retrait de la loi Taubira : VIVE LA DESTABILISATION !
Mais vous développez votre pensée dans la phrase suivante : « Le modèle de notre mission dans le monde n’est pas celui des zélotes, c’est celui du Christ qui s’est toujours gardé de laisser occulter son appel à la vie parfaite par la recherche du pouvoir ».
Nous connaissions déjà la confusion mentale de l’archevêque. Nous en avons un nouvel exemple.
« Notre… » : la mission des évêques ne s’identifie pas à celle des laïcs qui sont en charge des affaires temporelles. Qualifier les laïcs qui se dévouent et combattent pour que les lois soient conformes à l’ordre naturel, de zélotes, c’est proprement injurieux. Nous n’avons jamais pris les évêques pour des zélotes ! Et selon le Concile Vatican II nous n’avons de besoin de mandat…
Pourquoi, Eminence, opposez-vous la recherche du pouvoir à l’appel du Christ à la vie parfaite ? Je ne veux pas entrer en débat avec vous à propos d’un argument aussi spécieux et digne d’un sophiste de classe élémentaire.
Nous savons très bien d’où vous vient cette confusion mais nous vous rappellerons pour commencer que l’ordre de la charité politique et si élevé « qu’aucun autre ne lui est supérieur sauf celui de la religion » (Pie XI). C’est le lot commun des hommes d’oublier qu’ils sont au service de leurs semblables et cela arrive aussi aux clercs grands et petits et ce n’est pas l’apanage des laïcs qui cherchent à obtenir « des conditions sociales capables de rendre à tous possible et aisée une vie digne de l’homme et du chrétien » (Pie XI).
Non, Eminence, s’il y des gens haineux qui mènent le combat politique de l’heure, on ne les trouve pas dans nos rangs ! Donc, s’il vous plaît, ayez le courage de nous dire qui vous visez. Vous avez certainement des informations qui nous éviteraient de nous égarer ! C’est, je crois votre mission !
La Conférence des évêques de France, aujourd’hui.
La CEF est un lieu officiel de partage et de communion entre évêques et n’a aucun pouvoir canonique qui oblige les fidèles. A côté des nécessités dues au partage et à la communion, elle a des activités que nous avons déjà détaillées ici et dont certaines nous interrogent comme Justice et Paix ou Etudes et Projets…ou encore le Pôle Amérique latine ?
Pour nous il n’est pas indifférent que Mgr Vingt-Trois membre de droit du Conseil Permanent de la CEF, et Mgr Brunin, président du Conseil Famille et Société de la CEF se retrouvent pour nous dire que le combat n’est pas politique.
Nous pensons qu’il y a deux raisons.
La première, ils ont peur du pouvoir socialiste. Et s’il se passait des choses graves ils pourront toujours dire c’est pas nous. On l’a vu lors des spectacles blasphématoires. On le voit aujourd’hui où on brûle les églises et où on tabasse les prêtres. C’est le calme plat. Les évêques courageux sont toujours les mêmes.
Nous n’avons pas entendu la voix de l’ancien, ni du nouveau président de la CEF. Où est passé Mgr Georges PONTIER ?
A suivre … la deuxième raison est idéologique
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