CCFD - Réponse d'un curé
CCFD - Réponse d’un Curé
Le curé qui a envoyé cette lettre à un paroissien qui lui demandait d’observer les décisions du Motu Proprio du 11 novembre 2012 et d’informer les fidèles sur les projets et les subventions afférentes pour la quête obligatoire du CCFD, est un homme d’expérience, bon et honnête. (Nous donnons seulement la partie de la lettre qui intéresse notre sujet).
Aussi je considère cette réponse comme exemplaire. Elle pourrait être écrite par bien d’autres prêtres.
L’évêque Housset a pensé nous accabler de son mépris en nous opposant une fin de non-recevoir. Il se trompait et nous révélait, en fait, un état des lieux de l’Eglise de France que nous subodorions.
L’Eglise de France est soumise à une omerta qui ne le cède en rien à celle d’une mafia idéologique et financière. Nous ne sommes pas casuiste pour apprécier les raisons données par ce curé. Nous constatons simplement que les millions collectés par le CCFD ne sont susceptibles d’aucune transparence. La comptabilité demandée par la loi ne comporte aucune indication. Le CCFD exige lui-même des donateurs qu’ils s’engagent à ne pas réclamer la destination de leur don.
Pour une ONG qui exige la transparence pour le reste du monde cela est révélateur.
« Même si l’argent est mal employé, le don touche le cœur de Dieu. Dans notre monde, le bon grain est mêlé à l’ivraie, mais ce n’est pas notre rôle de couper la mauvaise herbe, c’est le rôle des anges de la fin des temps (Mt 13).
- Comme vous le savez, la quête pour le CCFD n’est pas une quête que j’ai décidée personnellement. Elle est demandée par les évêques de France, le mien en particulier. Je suis dans l’obéissance confiante à l’égard de mon évêque, et je n’irai donc pas enquêter sur ce qu’il me propose. A ma connaissance, les papes antérieurs n’ont pas condamné le CCFD, ce qu’ils auraient fait sans peur si cela leur avait semblé nécessaire. Je leur fais confiance, comme je fais confiance à notre nouveau pape ».
Ces lignes comportent trois arguments :
1 C’est Dieu qui juge et on verra ça au jugement dernier.
2 L’obéissance confiante, celle promise par le prêtre à son évêque et à ses successeurs le jour de l’ordination, n’oblige pas à en connaître.
3 Aucun pape n’a jamais condamné le CCFD.
Quelqu’un peut-il m’indiquer et indiquer aux lecteurs la valeur de ces arguments ? Les réponses seront toutes publiées : terropasto@gmail.com
Ce que nous trouvons le plus étonnant ce n’est pas cette réponse d’un curé. Ce qui est pour nous un sujet d’étonnement permanent c’est l’incompréhension des catholiques et du plus grand nombre des informateurs également catholiques qui font l’impasse dans leurs analyses sur cette situation.
Le plus petit des engagements d’un évêque qui porte un message authentiquement chrétien est vite reproduit. Ce serait bien si les lecteurs pouvaient véritablement situer ce témoignage dans une perspective globale. Or, il n’en est jamais rien. On donne ainsi à penser que cahin-caha tout ne fonctionne pas si mal puisque l’évêque untel a déclaré de belles et bonnes choses.
J’ai lu avec la plus grande attention « La Démocratie peut-elle devenir totalitaire », (Actes de la XVIIe Université d’été de Renaissance Catholique). Je n’ai rien trouvé sur le fonctionnement de la Conférence épiscopale de France (CEF) ni sur le contrôle de la pensée qu’elle exerce à tous les niveaux nationaux, diocésains et paroissiaux. Rien sur l’embrigadement des esprits et les réseaux de la désinformation et du détournement de la charité. Il me semble qu’il y aurait là matière à étude et réflexion !
Benoît XVI a eu beau dire et répéter que l’évêque est maître chez lui, ça n’a servi à rien tant les réseaux de la Conférence épiscopale étendent leurs tentacules et ne supportent aucun écart. La structure ou plutôt le carcan établit un réseau de surveillance mutuelle dont personne ne peut sortir !
Nous le répétons, nous sommes au cœur du terrorisme pastoral : terrorisme qui interdit à quiconque de parler, laïc, prêtre ou évêque. La plupart d’entre eux ne se pose même pas la question tellement les mœurs dictatoriales sont à la longue acceptées comme la règle. Quant aux responsables locaux du CCFD, ils n’en savent pas davantage et ils ignorent la réalité des projets qu’ils ont à soutenir. Nous l’avons prouvé pour le diocèse de Troyes avec le soutien à des œuvres en Colombie. Et nous allons apporter une fois encore la preuve de l’ignorance de la présidente du CCFD sur le projet de cette année et l’information sélective qu’elle diffuse par voix de presse.
Ce n’est pas seulement le CCFD qui est en question dans ce que nous révélons. C’est beaucoup plus. C’est le totalitarisme de la Conférence épiscopale et la liberté de l’Eglise en France confisquée par l’appareil épiscopalo-médiatique.
Après la très grande manifestation, des voix s’élèvent pour contester la présence de Dame Barjot à la tête de 1,4 millions manifestants.
Les lecteurs de Terrorisme Pastoral ne seront pas surpris. Que vient faire cette ex-chanteuse de porno dans cette affaire ? Adoubée par les médias autorisés par l’épiscopat dont KTO et Radio Notre-Dame, jusqu’où va-t-elle aller ?
Les catholiques ont été écartés au bénéfice des politiques et des homosexuels.
Le jour où les informateurs catholiques aurons pris la mesure de cette situation, alors il y aura quelque chose de changé dans le Royaume de France.
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