Chine : "je suis convaincu qu'il ne faut pas abondonner le dialogue
Le même jour Info Zenit balance les pseudos douceurs du pape... la version du dialogue chinois et autres. Je ne résiste pas, cher lecteur vous ferez vous même la comparaison : selon que vous serez tradi ou chinois ... voir La Fontaine !
« La Chine n’est pas facile, mais je suis convaincu qu’il ne faut pas abandonner le dialogue », affirme le pape François dans l’entretien avec le journaliste espagnol Carlos Herrera. « Dialoguez, dialoguez toujours ou soyez prêt à dialoguer », invite le pape.
Cette longue interview à Radio Cope, de la Conférence épiscopale espagnole, a été accordée par le pape le week-end dernier, enregistrée dans le hall de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican, et diffusée le mercredi 1er septembre 2021. Il a parlé, entre autres, de relations du Vatican avec la Chine et a souligné la nécessité du dialogue, dans toutes les circonstances.
« On peut être trompé dans le dialogue, on peut faire des erreurs, souligne le pape François, mais c’est la voie à suivre. » « Mais c’est la voie à suivre », répète-t-il.
« Ce qui a été réalisé jusqu’à présent en Chine, c’est au moins le dialogue, poursuit le pape, certaines choses concrètes comme la nomination de nouveaux évêques, lentement… Mais ce sont aussi des étapes qui peuvent être discutables et les résultats, d’un côté ou de l’autre. »
Le pape cite l’exemple des relations du Vatican avec l’islam : « Aujourd’hui, d’une manière ou d’une autre, nous devons suivre pas à pas ces voies de dialogue dans les situations les plus conflictuelles. Mon expérience de dialogue avec l’Islam, par exemple, avec le Grand Imam Al-Tayyeb a été très positive à cet égard, et je lui en suis très reconnaissant. C’était comme le germe de Fratelli Tutti par la suite. »
Le pape exprime son admiration pour le cardinal Agostino Casaroli (1914-1998), secrétaire d’État de 1979 à 1990 : « le personnage clé », « qui m’aide et m’inspire », dit le pape, « l’homme chargé par Jean XXIII de construire des ponts avec l’Europe centrale ».
Le pape cite « un très beau livre », ‘Le martyre de la patience’, où le cardinal Casaroli (1914-1998, secrétaire d’État du Vatican de 1979 à 1990) raconte « ses expériences » diplomatiques, notamment par ce que l’on a appelé l’Ostpolitik: « C’était un petit pas après un petit pas, créant des ponts. …Lentement, lentement, il utilisait des réserves de relations diplomatiques qui permettaient finalement de nommer de nouveaux évêques et de prendre soin du peuple fidèle de Dieu. »
Poursuivant son récit sur le cardinal Casaroli, le pape raconte une histoire suivante : « La dernière fois que saint Jean XXIII a rencontré Casaroli, il est allé l’informer où les choses allaient… (Casaroli allait chaque week-end dans une prison pour mineurs. Je pense que c’était Casal del Marmo … et il portait une soutane comme un prêtre … Certains ne savaient pas qui il était). Et quand … Casaroli était déjà à la porte, saint Jean XXIII l’a appelé et lui a dit : ‘Éminence, allez-vous toujours chez ces garçons ?’ ‘Oui, oui.’ ‘Ne les quittez jamais.’ »
Il s’agit du « testament d’un saint pape à un diplomate très compétent », affirme le pape François : « Continuez sur cette voie de la diplomatie, mais n’oubliez pas que vous êtes prêtre, comme vous le faites ». « C’est pour moi une source d’inspiration », conclut le pape François.
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