Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

CORSE 6-1

 

 

 

CORSE 6-1

 

 

 

 

 

 

La suite du texte du père Bergoglio confirme que l’auteur va encore plus loin dans la dérive.

« Notre peuple a une âme, c’est pourquoi nous pouvons parler de l’âme d’un peuple ; nous pouvons parler d’une herméneutique, d’une manière de voir la réalité, d’une conscience.

« Je sens dans notre peuple argentin une forte conscience de sa dignité. C’est une conscience historique dont la personnalité n’est pas dérivée d’un système économique… ».

Il s’agit d’un pseudo raisonnement, d’une pseudo logique, pour « historiciser » la religion et faire porter par le « peuple » les changements religieux, économiques, et politiques que les nouveaux clercs ont appris du modernisme et de la théologie de la libération.

Cette idéologie devient celle de la Compagnie de Jésus qui reprend in extenso les théories du père Bergoglio dans « Boletin de Espiritualidad » numéro 55 d’avril 1978 ; numéro introduit pas un texte du général Arrupe lui-même.C’est la reprise exacte l’ouverture de la XIVème assemblée provinciale des jésuites d’Argentine. C’est une date complémentaire du grand basculement de la religion catholique dans le néant de la théologie du peuple.

 

 

 

La ridicule opération du métissage de la Vierge Marie nous a permis de voir que l’année 1974 marque une étape décisive dans la formulation de l’idéologie bergoglienne.

Pour le père Bergoglio c’est l’année de l’élaboration de sa forma mentis définitive.

Elle marque son engagement dans une conception nouvelle et radicale de l’Eglise sa déclaration devant ses confrères porte témoignage. Après le changement radical du culte marial notre étonnement est sans borne devant une telle impudence car il ne s’agit pas seulement d’une « formule » mais d’un détournement de la foi catholique !

 

 

 

En face de ces évidences qui ne supportent aucune ambiguïté, Austen Ivereigh, biographe officiel du pape va bâtir une explication :

 

 

 

« Le Document de Vatican II, Lumen Gentium a refondu l’Eglise non pas comme une institution d’un grand nombre de gens mais comme un peuple « le peuple de Dieu » ; du Denzinger, ; il (le père Bergoglio) avait tiré que le « peuple » était aussi dépositaire de la foi. Aussi, Bergoglio écrit après : « Quand tu veux connaître ce que l’Eglise enseigne, va au Magistère…mais quand tu veux connaître comment l’Eglise enseigne, va à la foi du peuple ». (The great Reformer, page 111, 2014).

(Nous avons traduit ici le texte anglais qui ne correspond pas à la traduction du texte espagnol de 1974).

 

 

 

 

 

 

Le pape Benoît XVI qui s’est souvent élevé contre les interprétations fallacieuses du Concile avait compris de qui se passait. En 2011 sur ce sujet et précisément sur les affabulations qui couraient dans les milieux de la théologie du peuple il a demandé une étude complète à la Commission Internationale de Théologie sous l’autorité du cardinal Müller qui a rendu compte et publié les conclusions de la Commission en décembre 2014.

 

 

 

Nous donnons ci-après le texte d'un autre document le plus complet sur cette doctrine fondamentale exposée par la Sacré Congrégation de la foi, le 24 juin 1973, soit 7 mois avant la « trouvaille » du provincial jésuite d'Argentine. Nous avons choisi la traduction publiée par la Porte Latine car « l'officielle » comporte des imprécisions de traduction.

Paul VI

262e pape ; de 1963 à 1978

24 juin 1973

Déclaration Mysterium Ecclesiae

Sur la doctrine catholique, en vue de la protéger contre les erreurs d'aujourd'hui

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accueil  Formation  Magistère  Déclaration Mysterium Ecclesiae sur la doctrine catholique

LE MYSTÈRE DE L’ÉGLISE, après avoir été éclairé d’une manière nouvelle par le IIe Concile du Vatican, a été l’objet de recherches renouvelées dans de nombreuses publications théologiques. Plusieurs d’entre elles ont assurément contribué à donner une intelligence plus profonde de ce mystère ; mais quelques-unes, par leur langage ambigu, voire erroné, ont obscurci la doctrine catholique et il est même arrivé qu’elles s’opposent à notre foi catholique sur des points fondamentaux.

Lors donc que le besoin s’en fit sentir, des évêques de plusieurs nations, en conformité avec leur devoir de « garder dans sa pureté et son intégrité le dépôt de la foi » et avec leur charge « d’annoncer sans relâche l’Évangile [1] », n’ont pas manqué de faire des déclarations apparentées entre elles, afin de protéger contre le danger d’erreur les fidèles confiés à leur sollicitude. De plus, la deuxième Assemblée générale du Synode des évêques, traitant du sacerdoce ministériel, exposa quelques points d’importance se rapportant à la constitution de l’Église.

A son tour, la S. Congrégation pour la Doctrine de la foi, qui a le devoir de « protéger dans le monde catholique tout entier la doctrine de la foi et des mœurs [2] », rassemble et déclare, en s’inspirant surtout des deux Conciles du Vatican, un certain nombre de vérités qui appartiennent au mystère de l’Église et qui sont aujourd’hui niées ou mises en péril.

1. L’unique Église du Christ

Il y a une unique Église « que notre Sauveur, après sa résurrection, confia à Pierre pour qu’il en soit le Pasteur (cf. Jn 21, 27), et qu’il lui remit, ainsi qu’aux autres apôtres, pour qu’ils la répandent et la dirigent (cf. Mt 18, 18 ss.), qu’il établit enfin comme la colonne et le support de la vérité pour toujours (cf. 1 Tim 3, 15) » ; et cette Église du Christ « subsiste en ce monde, comme une société constituée et organisée, dans l’Église catholique, gouvernée par le successeur de Pierre et les évêques qui sont en communion avec lui [3] ». Cette déclaration du IIe Concile du Vatican trouve son explication dans le Concile lui-même. D’après celui-ci, en effet, « par la seule… Église catholique du Christ, laquelle est un secours général donné en vue du salut, on a accès à la plénitude des moyens de salut [4] », et cette Église catholique est « riche de toute la vérité révélée par Dieu ainsi que de tous les moyens de grâce [5] » dont le Christ a voulu combler sa communauté messianique. Mais ceci n’empêche ni que cette Église au cours de son pèlerinage terrestre « ait en son sein des pécheurs et doive, tout en étant sainte, être toujours purifiée [6] », ni qu’ « en dehors de son organisme », notamment dans les Églises et les communautés ecclésiales jointes à elle par une communion imparfaite, « on ne trouve de nombreux éléments de sanctification et de vérité, qui, étant des dons propres à l’Église du Christ, orientent vers l’unité catholique [7] ».

Cela étant, « il est nécessaire que les catholiques reconnaissent avec joie et apprécient les valeurs authentiquement chrétiennes, dérivées du patrimoine commun, qui se trouvent chez nos frères séparés [8] », et qu’ils aient à cœur de restaurer l’unité des chrétiens par un commun effort de purification et de rénovation [9], afin que s’accomplisse la volonté du Christ et que les chrétiens cessent de faire obstacle, par leur division, à la proclamation de l’Évangile dans le monde [10]. Toutefois, ces mêmes catholiques doivent confesser que, par un effet de la miséricorde divine, ils appartiennent à l’Église que le Christ a fondée et que dirigent les successeurs de Pierre et des autres apôtres, entre les mains desquels demeurent entières et vivantes les institutions et la doctrine de la communauté apostolique primitive, patrimoine de vérité et de sainteté à jamais durable dans leur Église [11].

Aussi n’est-il point permis aux fidèles d’imaginer que l’Église du Christ soit simplement un ensemble – divisé certes, mais conservant encore quelque unité – d’Églises et de communautés ecclésiales ; et ils n’ont pas le droit de tenir que cette Église du Christ ne subsiste plus nulle part aujourd’hui de sorte qu’il faille la tenir seulement pour une fin à rechercher par toutes les Églises et communautés.

2. L’infaillibilité de l’Église entière

« Dans sa bonté, Dieu voulut faire en sorte que la Révélation donnée par lui en vue du salut de toutes les nations demeure tout entière à jamais [12]. » A cet effet, il confia à l’Église le trésor de la Parole divine que les pasteurs et le peuple fidèle concourent à conserver, à approfondir et à appliquer à la vie [13].

Dieu lui-même, qui est absolument infaillible, a donc daigné communiquer à son Peuple nouveau, qui est l’Église, une certaine infaillibilité participée. Celle-ci ne s’étend qu’aux questions de foi et de mœurs ; elle est effective, lorsque le Peuple de Dieu tout entier tient fermement un point de doctrine appartenant à ces questions ; elle est enfin en continuelle dépendance de la sage Providence et de l’onction de grâce du Saint-Esprit qui dirige l’Église vers la plénitude de la vérité jusqu’à l’avènement glorieux de son Seigneur [14]. Le IIe Concile du Vatican déclare au sujet de cette infaillibilité : « L’universalité des fidèles, ayant l’onction qui vient du Saint (cf. 1 Jn 2, 20 et 27), ne peut se tromper dans la foi et ce don particulier qu’elle possède, elle le manifeste par le sens surnaturel de foi qui est celui du peuple tout entier, lorsque « depuis les évêques jusqu’au plus humble fidèle laïc » (cf. ST AUGUSTIN, De Praed. Sanct., 14, 27), elle exprime son consentement unanime dans le domaine de la foi et des mœurs [15]. »

Mais le Saint-Esprit accorde sa lumière et son secours au Peuple de Dieu comme au corps du Christ uni par la communion hiérarchique. Ce qu’indique précisément le IIe Concile du Vatican en ajoutant au passage qui vient d’être cité : « Grâce, en effet, à ce sens de la foi, qui est éveillé et soutenu par l’Esprit de vérité, et sous la conduite du Magistère, qui permet, si on lui obéit fidèlement, de recevoir non plus une parole humaine, mais véritablement la Parole de Dieu (cf. 1 Th 2, 14), le Peuple de Dieu s’attache indéfectiblement « à la foi communiquée aux saints une fois pour toutes » (cf. Jude 3), il la pénètre en profondeur avec discernement et il la met davantage en œuvre dans la vie [16]. »

Il est certain que les fidèles, participant à leur manière au rôle prophétique du Christ [17], contribuent de diverses façons à faire croître, dans l’Église, l’intelligence de la foi : « La compréhension – ainsi s’exprime le IIe Concile du Vatican – des choses aussi bien que des paroles reçues s’accroît grâce à la contemplation et à l’étude des croyants qui les méditent dans leur cœur (cf. Lc 2, 19 et 51), grâce à l’intelligence provenant de l’expérience intime des réalités spirituelles, grâce enfin à la prédication de ceux qui reçurent, avec la succession épiscopale, un charisme certain de vérité [18]. » Et le Souverain Pontife Paul VI observe que les pasteurs de l’Église apportent leur « témoignage fondé et enraciné dans la Tradition et dans les Livres saints, et nourri de toute la vie du Peuple de Dieu [19] ».

Mais, par institution divine, il appartient aux seuls pasteurs, successeurs de Pierre et des autres apôtres, d’enseigner les fidèles d’une manière « authentique », c’est-à-dire en vertu de l’autorité du Christ participée de diverses manières.

Les fidèles ne peuvent donc se contenter de les écouter comme des experts en matière de doctrine catholique, mais ils doivent accorder à leur enseignement, donné au nom du Christ, une adhésion proportionnée à la mesure de leur autorité et de l’usage qu’ils ont l’intention d’en faire [20].

Aussi le IIe Concile du Vatican a t-il enseigné, en accord avec le premier, que le Christ a établi dans la charge de Pierre « un principe et un fondement perpétuels et visibles de l’unité de foi et de communion [21] », et le Souverain Pontife Paul VI a déclaré : « Le Magistère des évêques est, pour les croyants, le signe et le chemin propres à leur faire recevoir et reconnaître la Parole de Dieu [22] ». Quels que soient les fruits que le Magistère retire de la contemplation, de la vie et de la recherche des fidèles, sa fonction ne se réduit donc pas à sanctionner leur consentement déjà exprimé ; bien plutôt il peut prévenir et requérir ce consentement dans l’interprétation et l’explication de la Parole de Dieu écrite ou transmise [23]. Le Peuple de Dieu enfin, pour garder dans l’unité du corps du Seigneur l’unité d’une même foi (cf. Ep 4, 4 et 5), a spécialement besoin de l’intervention et du secours du Magistère lorsque des divisions naissent ou se répandent au sujet de la doctrine qu’il faut croire ou tenir.

3. L’infaillibilité du Magistère de l’Église

Jésus-Christ a voulu que le Magistère des pasteurs auxquels il a confié la charge d’enseigner l’Évangile à tout son Peuple et à la famille humaine tout entière soit muni d’un charisme approprié d’infaillibilité en matière de foi et de mœurs. Celui-ci ne procède pas de nouvelles révélations dont le successeur de Pierre et le Collège des évêques seraient les bénéficiaires [24] ; aussi ne les dispense-t-il pas du soin d’examiner, en usant des moyens adaptés, le trésor de la Révélation divine dans la Sainte Ecriture, qui enseigne en sa pureté la vérité dont Dieu a voulu la mise par écrit en vue de notre salut [25], et dans la Tradition vivante qui vient des apôtres [26]. Mais, dans l’exercice de leur charge, les pasteurs bénéficient de l’assistance du Saint-Esprit, qui atteint son sommet lorsqu’ils enseignent le Peuple de Dieu, de telle manière qu’en vertu des promesses du Christ faites à Pierre et aux autres apôtres, ils proposent une doctrine nécessairement exempte d’erreur.

Ainsi en va-t-il quand les évêques dispersés dans le monde, mais enseignant en communion avec le successeur de Pierre, sont d’accord pour présenter un point de doctrine comme exigeant un assentiment irrévocable [27]. Il en va de même et plus manifestement encore, soit lorsque les évêques, par un acte accompli collégialement – comme dans les Conciles œcuméniques, – définissent avec leur chef visible la doctrine qui doit être tenue [28], soit lorsque le Pontife romain parle ex cathedra, c’est-à-dire quand, dans l’exercice de sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, la doctrine de la foi ou des mœurs qui doit être tenue par toute l’Église [29].

D’après la doctrine catholique, l’infaillibilité du Magistère de l’Église ne s’étend pas seulement au dépôt de la foi, mais aussi aux vérités sans lesquelles ce dépôt ne saurait être dûment conservé et exposé [30]. Quant à l’extension de cette infaillibilité au dépôt même de la foi, c’est une vérité dont l’Église reconnut dès l’origine qu’elle lui était révélée dans les promesses faites par le Christ. Faisant fond sur cette vérité, le Ier Concile du Vatican a défini le champ de la foi catholique : « Il faut croire de foi divine et catholique tout ce qui est contenu dans la Parole de Dieu écrite ou transmise et que l’Église, soit par un jugement solennel, soit par son Magistère ordinaire et universel, propose à croire comme divinement révélé [31] ». Ces objets de la foi catholique, qui reçoivent le nom de dogmes, sont nécessairement et furent toujours une norme immuable et pour la foi et pour la science théologique.

4. Le don de l’infaillibilité de l’Église dont la portée ne peut être réduite

Ce qui a été dit au sujet de l’extension et des conditions de l’infaillibilité du Peuple de Dieu et du Magistère montre que les fidèles ne peuvent réduire cette infaillibilité à une permanence « fondamentale » dans le vrai, laquelle serait compatible avec des erreurs disséminées dans les propositions que le Magistère enseigne comme doctrine irrévocable ou dans l’accord assuré du Peuple de Dieu en matière de foi et de mœurs.

Il est bien vrai que par la foi conduisant au salut les hommes se convertissent à Dieu [32], qui se révèle en son Fils, Jésus-Christ. Mais on aurait tort de conclure de là que les dogmes exprimant d’autres mystères peuvent être dépréciés ou même niés. Au contraire, la conversion à Dieu que nous devons accomplir par la foi est une certaine obéissance (cf. Rm 16, 26) qui doit se régler sur la nature de la Révélation divine et sur ses exigences. Or, cette Révélation présente, dans tout l’ordre du salut, le mystère de Dieu qui a envoyé son Fils dans le monde (cf. 1 Jn 4, 14), et elle enseigne à appliquer ce mystère à la vie chrétienne ; de plus elle demande que, par une soumission entière de l’intelligence et de la volonté à Dieu qui révèle [33], nous accordions notre assentiment à la bonne nouvelle du salut telle qu’elle est enseignée infailliblement par les pasteurs de l’Église. Il s’ensuit que, par la foi, les fidèles se convertissent dûment à Dieu se révélant dans le Christ, lorsqu’ils adhèrent à lui dans toute la doctrine de la foi catholique.

Il existe incontestablement un ordre et comme une hiérarchie des dogmes de l’Église due aux liens divers qui les rattachent au fondement de la foi [34]. Cette hiérarchie signifie que certains dogmes ont leur raison d’être en d’autres qui occupent le premier rang et les éclairent. Mais tous les dogmes, puisqu’ils sont révélés, doivent également être crus de foi divine [35].

 

à suivre

 



16/01/2025
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