Culture de la rencontre 9 - Michel ONFRAY
Culture de la rencontre 9 ….et Michel ONFRAY
La culture de la rencontre chez le défunt pape n'est pas une lubie ou une invention personnelle ; c'est un héritage qu'il a développé pour changer l’Église. Un héritage philosophique, politique et religieux, principalement jésuite. On pourrait même ajouter pour englober toutes sortes d'influences et n'en oublier aucune un héritage moderniste.
La fausse fraternité qu'il a déployée tout au long de sa carrière est tout d'abord un héritage péroniste.
Peron commence sa carrière par un acte fondamental alors même qu'il est appelé pour rétablir l'ordre dans un pays en révolution permanente.
Il prononce un discours historique le 9 avril 1949 au Congrès national e philosophie à l'université de Cuyo -Province de Mendoza : « LA COMMUNAUTE ORGANISEE »
Nous ne croyons pas qu'il ait été rédigé par Peron .
Dix-sept, 17, pages de philosophie depuis Parménide jusqu à Heidegger et Kierkegaard en passant par Saint Thomas et Kant. Le tout s'achève par une citation inattendue : « Cette communauté , qui poursuit des fins spirituelles et matérielles, qui s'efforce de s'améliorer et à être plus juste, meilleure et plus heureuse, dans laquelle l'individu peur s'accomplir simultanément , accueillera l'homme futur du haut de sa haute tour avec la noble conviction de Spinoza : « Nous sentons, nous expérimentons que nous sommes éternels ».
Le commentaire officiel qui suit, précise : « Cette pensé , connue sous le nom de « La communauté organisée », ainsi que son autre discours liminaire , « Le modèle argentin pour le projet national » prononcé devant le parlement national peu après avoir assumé la présidence de la Nation pour la troisième fois, constituent le fondement conceptuel et doctrinal sur lequel se fonde le Mouvement justicialiste, national, ou péronisme ».
Pour comprendre ce ressourcement du péronisme à la philosophie allemande , il faut connaître l'histoire du péronisme chaqueño.(nous ne pouvons retracer tout cet épisode essentiel de Peron avec la religion catholique qui s'achèvera par la rupture finale de 1955).
Si nous rapportons ces orientations au jugement de l'un des confères du père Bergoglio, le père Enrique Eduardo Fabbri, « Bergoglio n' est pas un théologien de la capacité de Jean Paul II ou de Benoit XVI. Je ne le considère pas comme un théologien profond. Il n'a aucun titre en théologie ? Mais il a une grand astuce dans l'exercice de ce qu'on pourrait appelé , le grand jeu politique » (Francisco, Nuestro hermano, nuestro amigo ; page 38) .
Dans « François philosophe » une pléiade de philosophes et théologiens, s'appliquent à lui trouver des inspirateurs : l'Ecole de Francfort, Ricoeur, Guardini, Blondel, de Lubac, Rahner :
« Mais la plus grande proximité de François avec Blondel se fait jour au niveau de l'expérience de la conflictualité existentielle et de sa transposition à la conflictualité sociale »(page, 54). Le père Juan Carlos Scannone a été le professeur de Bergoglio ; c'est lui qui lui a annoncé qu'il serait provincial d'Argentine en 1973 il a formaté le discours de son élève.
Avec Giovanni Ferretti, on plonge dans « Une philosophie de l'unité et de la multiplicité ».
« Le modèle de totalité n'est pas celui , dialectique, d'inspiration hégélienne ou marxiste, mais le modèle de Guardini des « oppositions polaires » qui caractérisent toute réalité vivante d'une façon positive, étant donné que c'est proprement dans les tensions mutuelles que les pôles se qualifient et s'enrichissent de leur identité. Le pape n'approfondit pas ce modèle, mais s'inspirant de la valeur évangélique de la paix, il invite chacun à emprunter les chemins de « pacification dans les différences » _ avant tout dans le lieu de notre intériorité, « toujours menacée de dispersion dialectiques » et « les processus de réconciliation » qui peuvent faire émerger une « diversité réconciliée ». (page 115)
L'intervention de Ferreti est l'une des plus remarquables selon nous.
Monseigneur Pascal Wintzer conclut : » Qui est le pape François ? Un philosophe ? Oui, mais loin d'être membre de telle ou telle école dans laquelle personne aujourd'hui n'a cherché à le ranger. Un théologien ? Oui , parce qu'il scrute ce que dit Dieu , à la fois aux Eglises comme hors de leurs frontières visibles « ( page 176).
Pourquoi rassembler des appréciations aussi variées pour aborder « la culture de la rencontre » chez Jorge Bergoglio?
Parce que ce personnage devenu pape est lui-même un confluent. Un site aujourd'hui disparu , « informador publico » a publié le 5 mai 2013 un article intitulé : « El primer papa peronista, argentino, americano y jesuita ».
La multitude d'informateurs du monde entier,qui pendant les 12 ans de règne a couvert les faits et gestes du pontife ont très peu analysé cette quadruple parenté. Je rappelle que Humberto Cucchetti a recensé 440 titres sur ce sujet dès 2008 : Religion y politica en Argentina : trayertoria peronista entre el catolicismo y el nacionalismo.
Rien, c'est le vide absolu à quelques exceptions près.
Dans notre livre « François- la conquête du pouvoir » nous avons dénoncé au chapitre IX l'arnaque de Bergoglio qui a utilisé dans sa première encyclique Evangelii Gaudium, les quatre principes du péronisme « pour avancer dans cette construction d'un peuple en paix, juste et fraternel...Ils viennent des grands postulats de la Doctrine Sociale de l’Église , lesquels constituent « le paramètre de référence premier et fondamental pour l'interprétation et l'évaluation des phénomènes sociaux » E .G . § 221 !
Personne à ce jour n'a réfuté notre démonstration affirmation. Le clergé : cardinaux, théologiens, évêques prêtres, religieux : silence universel ! RIEN !
Le vide. Si nous reprenons ce parcours inouï ce n'est pas par plaisir ! C'est parce que cette engeance d'ignorants continue son travail de désintégration de l’Église catholique et nous voulons apporter notre pierre à la reconstruction de l'édifice de l’Église, catholique apostolique et romaine.
Le bergonisme qui a dominé dans l’Église catholique est un mixage de modernisme, de péronisme, de théologie du peuple (version argentine de la théologie de la libération), de tentative jésuitique de pervertir la morale naturelle, les commandements de Dieu, et les sept sacrements ! Vous croyez que j'exagère !
Un évêque vient de proposer de donner certains pouvoirs sacramentels réservés au sacerdoce catholique pour les remettre à des laïcs pour pallier le manque de prêtres !
MICHEL ONFRAY
A l'heure où les chrétiens sont massacrés en Afrique à Gaza et en Syrie, il faut se souvenir que lorsque Bergoglio a rendu un émouvant souvenir aux martyrs de l'Ouganda il n'a jamais dit qu'ils avaient rejeté les ignobles demandes du roi !
Aujourd'hui à l'Assemblée nationale, une majorité de député a continué le travail de 1793 : « ils ont voté la mort » ! et vont continuer !
Quand un homme savant en la philosophie et la politique, Michel Onfray répond samedi dernier à Laurence Ferrari, on comprend qu'il manque quelque chose à nos penseurs.
Je dis cela sans aucune acrimonie, ni méchanceté, ni envers cnews, ni envers quiconque.
Laurence Ferrari souligne un fait indéniable à propos du régime iranien de Kamenei : « C'est une théocratie , la pire de théocratie »
M.O. réplique de façon tout à fait heureuse et rappel que Jean Luc Mélanchon qui a été et est peut-être encore franc-maçon, a quand même défendu la Révolution française « la pire, c'est à dire le tribunal révolutionnaire, la guillotine, 1793 etc. » Un homme qui disait qu'il fallait en finir avec la théocratie chrétienne ; « décapiter le roi, quand on décapite le roi c'est aussi la religion chrétienne qu'on décapite ; c'est aussi Dieu qu'on assassine en 1792 ».
M.O. souligne l'incohérence de JLM qui après avoir choisi la démocratie se range du côté de la théocratie.Et il continue sa démonstration : vous avez un homme sur terre qui est le roi et vous avez un Dieu qui est en haut. C'est la thèse des deux Cités chez saint Augustin : la Cité de Dieu et la Cité des Hommes. La monarchie française aurait été donc une théocratie.Selon un modèle comparable (?), à celui de l'Iran.
M.O. s'est-il laissé emporté par le mot « théocratie » ? L'Eglise catholique connaît les deux pouvoirs : temporel et spirituel. Faire du pouvoir royal catholique une théocratie de même essence que celle de Kamenei, c'est aller un peu vite en besogne ! Je voudrais simplement que quelqu'un explique à Michel Onfray cette différence. On juge l'arbre à ses fruits. De Clovis à Louis XVI face aux prédécesseurs de Kamenei cela devrait suffire. De Saint Pierre à Kamenei aussi.
La France à besoin de retrouver ses racines au-delà des thèses qui circulent dans les loges et sur les plateaux télés.
Sur Cnews, il n'y a que de Villiers qui cite le Coran. Le pape Bergoglio lors de sa venue à Marseille ou en Corse a ignoré l'histoire de la Méditerranée, qu'il a cependant appelé « Mare Nostrum » !
à suivre... Nous allons reprendre la relation de Péron avec l’Église Catholique depuis 1945 jusqu'à sa mort en 1974.
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