Décriptage pour comprendre le théâtre bergoglien
Louvain 4ème partie
Le pape n'a répondu qu'à l'atelier 4, intitulé : Place des femmes.
Il faut dire que le synode en cours répondait, pour une part, aux demandes des autres ateliers.
Bergoglio a été très énervé comme la suite le montrera par cette interpellation violente . Il avait déjà traité cette question et il a voulu montrer au monde entier que sa théorie répondait à cet acharnement .
Atelier 4 : place des femmes (extraits)
On peut lire :
« La théologie catholique a d'ailleurs eu tendance à renforcer cette division via sa « théologie de la femme » qui exalte le rôle maternel des femmes tout en interdisant leur accès aux ministères ordonnés ».
« L'encyclique Lauda si « passe sous silence le fait que la pauvreté est encore majoritairement féminine et que ce sont les femmes qui ont subi et subissent encore le plus cruellement le système de domination dénoncé à plusieurs reprises dans le texte. »
« En effet , ce modèle de domination a pris entre autres dans l’Église la forme du cléricalisme, largement dénoncé dans d'autres documents ecclésiaux récents ; les avancées en matières de synodalité traduisent cette recherche d'une plus grande horizontalité et parité. En revanche, nous regrettons que la question du diaconat féminin soit retirée de l 'agenda du synode » ?
« De nombreuses théologiennes féministes et écoféministes ont dénoncé le caractère « idolâtre » de cette exclusive accordée aux métaphores masculines dans la théologie chrétienne dominante ».
L'interpellation de la lettre collective est aussi arrogante : « Ne vous méprenez pas, cher Pape François » , « Entendez_moi bien cher Pape François »...
Cette prise à parti directe est-elle à l'origine de la déclaration du cardinal Fernandez, grand-maître du Synode ?
Le cardinal Fernandez répond aux partisans déçus du diaconat féminin
«Il n’y a rien dans la nature des femmes qui les empêche d’avoir des positions très importantes dans la direction des Églises», a assuré le cardinal Victor Manuel Fernández, répondant aux personnes déçues par l’exclusion de la question du diaconat féminin du programme du Synode sur la synodalité, le 21 octobre 2024.
En février dernier, le pape a confié au cardinal Fernandez et au dicastère pour la Doctrine de la foi un groupe de travail consacré à la question délicate des ministères pour les femmes. Si cette question a été soulevée lors de la première assemblée en octobre 2023, ce groupe ne travaille pas au sein de l’assemblée actuelle, ce qui a provoqué le mécontentement de certains membres qui veulent que la thématique du diaconat féminin ne soit pas écartée des discussions.
C’est pour répondre à ces attentes que le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode, a finalement décidé de convoquer une réunion vendredi dernier pour permettre un dialogue entre le dicastère et certains pères et mères synodaux. Cependant, le cardinal Fernandez ne s’y est pas présenté.
«J’avais une intervention médicale et j’avais préposé à ma place deux personnes très capables d’écoute pour recevoir les propositions», s’est excusé le cardinal argentin lors de l’assemblée ce lundi, expliquant avoir appris par la suite que «certaines personnes attendaient [sa] présence». Il a annoncé qu’il rencontrerait ces personnes lors d’une nouvelle réunion jeudi dans l’après-midi, et que sa commission publierait «en temps voulu» les «conclusions partielles» de ses travaux.
Dans son intervention, le cardinal Fernandez a aussi rappelé que c’est le pape François qui a demandé que le dicastère ne s’attarde pas sur la question du diaconat féminin, ne la jugeant pas assez «mûre». Il a assuré que le pontife, «très préoccupé par le rôle des femmes dans l’Église», a demandé à son dicastère de travailler sur cette question avant même qu’elle soit soulevée par le Synode.
Explorer les autres ministères
«Penser au diaconat pour quelques femmes ne résout pas la question des millions de femmes dans l’Église», a assuré le préfet. Selon lui, l’Église n’a pas encore suffisamment exploré toutes les pistes possibles. Il a cité notamment un rôle de direction prévu dans le cadre du ministère institué des catéchistes, créé par le pape François en 2021 ou encore le ministère d’acolyte, ouvert aux femmes la même année.
Le cardinal Fernández a enfin noté qu’il n’y avait pas de diacres (hommes) partout dans le monde et que certains étaient parfois perçus comme des «enfants de chœur ordonnés». «Ces exemples nous font prendre conscience que se précipiter pour demander l’ordination des femmes diacres n’est pas la réponse la plus importante pour promouvoir les femmes aujourd’hui», a-t-il jugé.
En attendant que ces questions soient traitées, le préfet a précisé la ligne de travail de son dicastère: étudier des témoignages de femmes qui ont des «rôles d’autorité» non pas en raison de leurs études ou parce qu’elles ont été imposées par leur communauté, mais «parce qu’elles ont acquis cette autorité sous l’impulsion de l’Esprit en réponse au besoin des gens». Il a encouragé les femmes du Synode a lui transmettre leurs propositions et réflexions.
La commission pour le diaconat féminin va reprendre son travail
Le cardinal Fernández s’est dit certain de pouvoir, par cette méthode, «avancer pas à pas et arriver à des choses très concrètes». «Il n’y a rien dans la nature des femmes qui les empêche d’avoir des positions très importantes dans la direction des Églises», a-t-il insisté, assurant que «ce qui vient vraiment de l’Esprit saint ne sera pas arrêté».
Le cardinal argentin a aussi déclaré que le pape lui avait assuré ne pas abandonner la réflexion sur le diaconat féminin et que la question était confiée à une commission créée en 2020 et dirigée par le cardinal Giuseppe Petrocchi. Ce dernier a confié au préfet que la commission allait reprendre ses travaux «dans les prochains mois» et qu’elle étudierait elle aussi les propositions que les membres du Synode voudraient bien lui faire parvenir.
S’exprimant devant la presse ce lundi après-midi, le cardinal Matteo Zuppi, archevêque de Bologne, a salué la transparence du cardinal Fernández dans son intervention. Il a estimé qu’on «ne peut pas dire qu’il y a des problèmes qui sont mis de côté, qui sont laissés à quai», a-t-il assuré.
Sœur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Synode, a aussi soutenu l’intervention du cardinal Fernandez tout en soulignant le «rôle d’autorité» que de nombreuses femmes ont démontré au cours des deux assemblées synodales. Insistant sur le fait que le Synode permet des «expérimentations», elle a rapporté le cas d’un prêtre qui était au départ un peu réfractaire à l’intervention d’une facilitatrice (experte qui aide à intégrer la méthode synodale lors des discussions), mais qui lui a finalement déclaré: «vous êtes pour nous le modèle d’un prêtre de paroisse synodal».
Interrogé sur la question du diaconat féminin, le Père Timothy Radcliffe, que le pape va créer cardinal le 7 décembre prochain, a enfin affirmé que «les plus hautes positions dans l’Église sont les docteurs de l’Église». Il a rappelé que nombre d’entre eux sont des femmes – notamment Thérèse d’Avila et Catherine de Sienne. Insistant sur l’importance de cette mission d’enseignement, il a mis en garde contre un «point de vue relativement moderne» qui en viendrait à donner une importance trop fondamentale au prêtre.
À Rome, des voix poussent pour le diaconat féminin
La déclaration du cardinal Fernandez, transmise dans son intégralité par le Bureau de presse du Saint-Siège, intervient alors que des membres du Synode ont exprimé leur soutien à l’ordination de femmes diacres et leur mécontentement de voir cette question évacuée – par exemple Mgr Georg Bätzing, président de la conférence épiscopale allemande.
Avant le début du Synode, le 30 septembre, le pape François avait aussi reçu huit membres de Discerning Deacons, un réseau né en 2021 aux États-Unis et visant à développer le discernement sur l’accès des femmes au diaconat dans l’Église catholique. Et une cinquantaine de personnes de ce mouvement – États-Unis, Brésil, Australie, Canada, Bolivie – sont venues à Rome tout le mois d’octobre pour sensibiliser sur cette question en marge des débats
synodaux.
«Nous avons beaucoup d’espérance sur le Synode, mais nous n’avons pas compris les paroles du pape il y a quelques mois en interview, semblant fermer la porte au ministère de diacre pour les femmes. Alors nous sommes venues pour plus de clarté», a confié à I.MEDIA Ellie Hidalgo, cofondatrice de Discerning Deacons. «Le pape a été très
positif pendant l’audience, très réceptif», a-t-elle assuré.
Si le pape considère que la question du diaconat féminin n’est pas mûre, Ellie Hidalgo estime que «la procédure synodale aidera à [la] faire mûrir». «Les membres du Synode prennent la question au sérieux, ils sentent que c’est important», affirme-t-elle, se disant notamment soutenue par le cardinal Pedro Ricardo Barreto, président de la Conférence ecclésiale d’Amazonie (CEAMA). Elle s’est enfin réjouie de pouvoir faire parvenir des contributions au dicastère pour la Doctrine de la foi. (cath.ch/imedia/cd/bh).
A Louvain, le 28 septembre, la réponse du Pape à la rectrice de l'université le 28 septembre ne semble pas avoir retenu l'attention des journalistes :
« Penser à l’écologie humaine nous amène à toucher un thème qui vous tient à cœur, plus encore à moi et à mes prédécesseurs : le rôle de la femme dans l’Église. J’aime ce que tu as dit. Les violences et les injustices pèsent lourd ici, ainsi que les préjugés idéologiques. C’est pourquoi il faut redécouvrir le point de départ : qui est la femme et qui est l’Église ? L’Église est femme, L’Église est une femme, elle n’est pas “il” Église », elle est “la” Église, elle est l’épouse. L’Église est le peuple de Dieu, pas une entreprise multinationale. La femme, dans le peuple de Dieu, est fille, sœur, mère. Comme moi je suis fils, frère, père. Ce sont les relations qui expriment notre être à l’image de Dieu, homme et femme ensemble et non pas séparément ! En fait, les femmes et les hommes sont des personnes, et non des individus ; ils sont appelés dès le “commencement” à aimer et à être aimés. Une vocation qui est mission. D’où leur rôle dans la société et dans l’Église (cf. S. Jean-Paul II, Lett. ap. Mulieris dignitatem, n. 1).
Ce qui caractérise la femme, ce qui est féminin, n’est pas déterminé par le consensus ou les idéologies. Et la dignité est garantie par une loi originelle, non pas écrite sur le papier, mais dans la chair. La dignité est un bien inestimable, une qualité originelle qu’aucune loi humaine ne peut donner ou enlever. À partir de cette dignité, commune et partagée, la culture chrétienne élabore de manière toujours renouvelée, dans différents contextes, la mission et la vie de l’homme et de la femme et leur être mutuel, dans la communion. Non pas l’un contre l’autre, ce qui serait du féminisme ou du maculinisme et non pas dans des revendications opposées, mais l’homme pour la femme et la femme pour l’homme, ensemble.
Rappelons que la femme est au cœur de l’événement salvifique. C’est par le “oui” de Marie que Dieu en personne vient dans le monde. La femme est accueil fécond, soin, dévouement vital. C’est pourquoi la femme est plus importante que l’homme, mais il est mauvais que la femme veuille faire l’homme : non, elle est femme, et c’est “lourd”, c’est important. Ouvrons les yeux sur les nombreux exemples quotidiens d’amour, de l’amitié au travail, de l’étude à la responsabilité sociale et ecclésiale ; de la vie conjugale à la maternité, à la virginité pour le Royaume de Dieu et pour le service. N’oublions pas, je le répète : l’Église est femme, elle n’est pas homme, elle est femme. »
Nous avons assisté, avec cette réponse , à une chute intellectuelle , spirituelle et théologique inédite. On avait eu « La Vierge métissée de Dieu »,mais là c'est un festival !
Cette boursouflure verbale incroyable nous ferait presque oublier les simples paroles de la prière des prêtres à Vierge Marie :« Vierge Marie, Mère du Christ-Prêtre, Mère des prêtres du monde entier, vous aimez tout particulièrement les prêtres parce qu'ils sont les images vivantes de votre Fils Unique. Vous avez aidé Jésus par toute votre vie terrestre, et vous l'aidez encore dans le ciel »
à suivre
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