Le Terrorisme pastoral

Du peuple de Dieu à la culture de la rencontre.

Suite de la visite du pape en Corse -1

.Le pape ignore l'histoire ancienne et moderne de la Corse et se livre à un exercice qu'aucun des commentateurs patentés, encartés, ou tout simplement bavards, n'a remarqué !

Je ne dis rien des ecclésiastiques, véritables chiens muets, garnitures du délabrement théologique, philosophique et moral de cette fin de règne bergsonienne.

Dans notre première approche nous avons noté (Corse 1) l'importance de la déclaration de 1974 du provincial argentin de la compagnie de Jésus, Bergoglio. Et la création d'un nouveau « magistère » au bénéfice du peuple de Dieu qui... « oublie », la définition du peuple de Dieu du Concile Vat. II, au chapitre II, « Du peuple de Dieu », § 12.

On peut brocarder cette référence ! Cependant, il faudrait être prudent car le texte de 1974 sert de référence à de nombreux savants. Nous n'en citerons que deux et non des moindres.

Juan Carlos Scannone LE PAPE DU PEUPLE – Bergoglio raconté par son confrère théologien jésuite et argentin ( Entretiens avec Bernadette Sauvaget) 2015.

On se reportera aux pages 88 est suivantes :

« Y a-t-il une mystique du peuple chez le pape François ?

« … Qu'il y ait une mystique populaire cher Bergoglio, je l'accepte tout à fait, la mystique du peuple fidèle, oui. Il a le sentiment que l’Église est le peuple fidèle de Dieu, que ce ne sont pas seulement le pape et les évêques mais que ce sont aussi les laïcs. Lors de son élection, le premier soir, quand il est apparu au balcon de saint Pierre, sa demande de se faire bénir par le peuple était in geste important. Il n'y a pas que l'évêque et le pape qui bénissent le peuple. Le peuple, lui aussi bénit. Parce que c'est le peuple fdèle de Dieu.

« Cette notion est très importante pour Bergoglio. Avant le synode sur la famille, il a fait envoyé un questionnaire à tout le peuple de Dieu pour avoir le sentiment des fidèles, le sensus fidei (le sens de la foi des fidèles), ce que le Concile Vatican II a remis en honneur. Le théologien argentin Lucio Gera accordait lui aussi , beaucoup d'importance au sensus fidei , appliquant la théorie de saint Thomas d'Aquin de la connaissance par connaturalité ».

Les savants théologiens qui ont décortiqué la théologie du pape n'ont encore rien vu !!!

Grâce à la tenacité de B. Sauvaget nous allons en savoir plus ;

Pourqoi Bergoglio a-t-il , selons vous, ajouté « fidèle » à l'expression classique « peuple de Dieu » ? (page 91)

« Fidèle, parce qu'il a la foi...Mais personnellement, je pense que dire « peuple de Dieu » contient ce moment de foi et de fidélité. L'adjectif fidèle est lié, me semble -t-il,au fait que Bergogglio reconnaît ce sensus fidei que nous évoquions précédemment. Je ne me souviens plus exactement où , mais je crois me souvenir que c'est dans Méditations pour des religieux, un livre publié lorsque Bergoglio était jésuite, je crois que c'est là , oui dans une note : il écrit que pour savoir ce qu'il faut croire , il faut recourir au magistère de l’Église mais que pour savoir comment il faut croire il faut recourir au peuple fidèle de Dieu, au sentir du peuple fidèle de Dieu. Au fond, c'est relié au thème de l'inculturation ».

Le père Scannone a une bonne mémoire : Il fait référence au livre «  Meditaciones para religiosos » : page 84 note 2. La première déclaration du père Bergoglio est à la page 46-47.

B. Sauvaget poursuit :

Les cyniques disent que c'est parce que le pape a le sens de la communication (page 94).

Oui, il a un sens de la communication humain et et intégral, symbolique et sacramentel... Bergoglio a la force du geste. C'est un langage universel compris par toutes les cultures. Ce sont des gestes théologiques et sacramentels. Bergoglio les accomplit parce qu'il les vit intérieurement mais aussi parce qu'ils correspondent à sa théologie de l'incarnation, une théologie qui inculture la foi. » ( souligné par nous.)

Il rappelle une réaction de deux prêtres, du Zaïre et du Cameroun, qui, en 1985, avaient, en Argentine, « beaucoup plaidé pour l'inculturation de la liturgie... Déjà en 1985 nous discutions de ces questions d'inculturation. Et je pense aujourd'hui que la ligne du pape François sera plus ouverte en ce qui concerne l'inculturation de la liturgie. Il prolonge sa réflexion : l'inculturation ne se comprend pas seulement à partir de la christologie mais aussi de la pneumatologie. Le Christ s'est incarné mais l'inculturation , c'est l'action de l'Esprit Saint...(souligné par nous).

«  Parce que la culture doit mourir à ses antivaleurs pour ressusciter et de façon authenthique, devenir elle-même. Bergoglio accorde de l'importance , d'un côté à l'inculturation et de l'autre, sans cependant utiliser le mot , à l'inculturalité, au dialogue interculturel, parce qu'il applique le modèle du polyèdre aux relations entre les peuples de la terre et aussi au peuple universel de Dieu, qui est culturellement pluriforme ».

Résumons : Le peup de Dieu est multiforme, polyèdrique : chaque culture reçoit la religion selon sa culture : L'INCULTURATION C'EST L'ACTION DE L'ESPRIT SAINT.

Pour résumé cette nouvelle théologie  : LE PUISSANT APPAREIL MODERNISTE revu et amélioré par la JOC et les influenceurs franco-belges ont développé la théologie du peuple, «  invention » pour justifier la naissance de la plus vaste escroquerie théologique, pour faire endosser par un peuple mythique la synthèse de toutes les hérésies passées !

« ANDA AL PUEBLO FIEL », Va au peuple fidèle. Ce peuple mythique a été fabriqué par tous les théologiens modernistes, principalement allemands et français pour être le vecteur universel du modernisme : théologie des communautés écclésiales de base (au Brésil) et théologie du peuple en Argentine.

A défaut de véritable théologie les modernistes ont inventé un peuple qui a les pleins pouvoirs confirmés par un « synode », chambre d'enregistrement, dont nous allons analyser l'une des assemblée internationale de 2018.

à suivre...