Du peuple de Dieu à la culture de la rencontre 4
DU PEUPLE DE DIEU à LA CULTURE DE LA RENCONTRE 4
Les deux parties suivantes nous introduisent au cœur su sujet !
Sixième partie de la conférence du professeur Carriquiry :« Du peuple saint et fidèle de Dieu »
« Toute la référence au « peuple » dans ce courant de pensée et dans le Magistère du pape François est éclairée avant tout par la réalité du peuple de Dieu et son inculturation dans les peuples laïcs . « Il est évident que parmi nous-écrit Jorge Mario Bergogio – le terme « peuple » est devenu ambigu en raison des présupposés idéologiques avec lesquels cette réalité est affirmée et perçue. La perspective du « peuple fidèle » est donc fondamentale. Le pape adopte les grandes lignes de l'ecclésiologie centrée sur la notion biblique et conciliaire du « peuple de Dieu » . Cette notion, présente 184 fois dans Vatican II, a été développée au chapitre II de la Constitution Lumen Gentium, sous le titre : « Le peuple de Dieu ». C'est pour cette raison que Bergoglio a toujours présenté l’Église comme le peuple saint et fidèle de Dieu. Dans l'interview avec le père Spadaro, il le dit avec beaucoup de simplicité et de clarté : « l'image de l’Église que j'aime le plus est celle du saint peuple fidèle de Dieu. C'est la définition que j'utilise le plus souvent et elle est tirée du numéro 12 de Lumen Gentium. »
Notre précision :
Il nous faut être très précis sur le texte conciliaire pour ne pas faire dire au texte plus qu'il ne dit
« Le Peuple saint de Dieu participe aussi à la fonction prophétique du Christ : il répand son vivant témoignage surtout par sa vie e foi et de charité, il offre à Dieu un sacrifice de louange , le fruit de lèvres qui confessent son nom (cf. He.13,15). L'ensemble des fidèles,qui ont reçu l'onction du saint (cf. 1 Jn 2, 20et27n ne peut faillir dans la foi et il manifeste cette qualité qui lui est propre grâce au sens surnaturel de la foi qui est celui du peuple tout entier , lorsque « des évêques au dernier des fidèles laïcs », il exprime son accord universel en matière de foi et de mœurs. En effet, par ce sens de la foi, éveillé et soutenu par l'Esprit de vérité, et sous la conduite du magistère sacré , pourvu qu'il s'y soumette fidèlement le peuple de Dieu reçoit non plus la parole des hommes, mais véritablement la parole de Dieu (cf 1Th,2,13) il adhère indéfectiblement à la foi transmise au Saints une foi pour toute (cf.Jude 3) , il y pénètre plus profondément par la rectitude du jugement et l'applique plus pleinement dans vie... ».
(souligné par nous)
Le professeur Carriquiry termine cette 6 ème partie par une transition qu'il faut souligner car c'est le passage de la compréhension générale du Concile à celle, particulière du père Bergoglio.
«Je désirerais maintenant souligner quelques aspects fondamentaux de la réflexion sur le peuple de Dieu, vivant dans les peuples, selon cette tradition théologique argentine qui est si présente dans le magistère du pape François ».
( la traduction française traduit « pueblos » par « villages ». En espagnol le mot pueblo désigne deux réalités totalement différentes : village et peuple.
Pour nous la traduction qui s'impose est celle de peuple. Le raisonnement de Carriquiry tend à l'universalisation de l'enseignement du Concile prolongé dans le magistère pontifical.
El sensus fidei fidelium (7 éme partie)
Tous les titres des 10 parties de la conférence sont en espagnol, sauf celui-ci qui se traduit en français par « le sens, (la compréhension) de la foi des fidèles ».
Cf. le Catéchisme de l'Eglise catholique, 1992 :.no 91, et 735, 889 qui renvoie à LG 12 :
no 91 « Tous les fidèles ont part à la compréhension et à la transmission de la vérité révélée. Ils ont reçu l'onction de l'Esprit Saint qui les instruit et les conduits dans la vérité toute entière ».
« En premier lieu, il faut d'abord rappeler que depuis 1974 le père Jorge Mario Bergoglio a travaillé la doctrine conciliaire sur le sensus fidei fidelium et l'infaillibilité in credendo du saint peuple fidèle de Dieu, continuant les enseignement de Lumen Gentium, spécialement les chapitres 8 et 12. Ces mêmes enseignement ont été repris explicitement dans le document d'Aparecida. Le père Bergoglio a souligné à diverses occasions comment le magistère et la théologie ont exposé fidèlement le contenu de ce que nous croyons, mais qu'il faut être attentifs à regarder les peuples pour apprécier comment l’Église vit la foi :
( Carriqury reprend la phrase clef que nous ne cessons de retrouver chez ceux qui veulent expliciter la pensée du pape Bergoglio)
« Cuando quieras saber en qué cree la Iglesia anda al magistero – porque él es el encargado de enseñarlo infaliblemente- pero cuando quieras saber como cree la Iglesia anda al pueblo fiel ».
Es una formula que se concreta en la frase que el mismo Bergoglio repetia :
« El magisterio te enseña quien es Maria, pero nuestro pueblo fiel te enseñara como la quiere a Maria »
« Quand tu voudras savoir ce que croit l’Église va au magistère parce que c'est lui qui est chargé de l'enseigner infailliblement - mais quand tu voudras savoir comment croit l’Église va au peuple fidèle. »
C'est une formule qui se concrétise dans la phrase que le même Bergoglio répétait :
« Le magistère t'enseigne qui est Marie, mais notre peuple fidèle t'enseignera comment aimer Marie ».( gras par nous)
Le professeur Carriquiry termine cette septième partie par un commentaire radical qui illustre définitivement l'action pontificale :
« Le pape François souligne toujours que le peuple de Dieu, auquel on appartient par le baptême, première et fondamentale consécration, sceau indélébile de notre identité chrétienne - « être oint avec la grâce de l'Esprit Saint ».C'est pour cette raison qu'il est si dur envers le cléricalisme, ancien et nouveau, dans l’Église, parce que « il a une tendance à diminuer ou dévaloriser la grâce baptismale que l'Esprit Saint a déposé dans le cœur de notre peuple. C'est là que se trouvent les racines des hérésies néo-gnostiques et pélagiennes que le pape François dénonce comme toujours présentes parmi nous »
Nous devons noter ici ce que dit le catéchisme catholique :
Article 1124 : « La foi de l’Église est antérieure à la foi du fidèle qui est invité à y adhérer ? Quand l’Église célèbre les sacrements, elle confesse la foi reçue ds Apôtres.
Article 1125 : « C'est pourquoi aucun rite sacramentel ne peut être modifié ou manipulé au gré du ministre et de la communauté. Même l'autorité suprême dans l’Église ne peut changer la liturgie à son gré, mais seulement dans l'obéissance de la foi et dans le respect religieux du mystère de la liturgie ».
Ce texte du père Bergoglio est CAPITAL et méritera ultérieurement une analyse théologique approfondie.On trouvera le texte original pages 46 et 47 de Meditaciones para religiosos ( Jorge Mario Bergoglio, SJ) - Papa Francisco . Mensajero 1982).
Cher Lecteurs, si vous trouvez une analyse ou une reproduction de ce texte de 1974, merci de me le transmettre. A ce jour nous n'en avons trouvé aucun ! Quelque soit la langue !
En attendant la suite du texte contient un commentaire du provincial des jésuites qui a échappé à tous (???) les auteurs.
A deux reprises le provincial fait une référence explicite aux principes de l'action du péronisme sans indiquer l'origine !!! et cela lors...d'une Instruction à la Congrégation Provinciale d'Argentine!!
page 47 : « Pour cela, nos projets libérateurs les plus authentiques privilégieront l'unité sur le conflit, parce que nous sommes avertis que l'ennemi divise pour régner ».
page 48 : « Les grands critères pour conduire les processus : l'unité est supérieure au conflit, le tout est supérieur à la partie, le temps est supérieur à l'espace, sont ceux qui doivent inspirer notre travail ».
Ces principes sont ceux du parti péroniste ! Nous avons traité cette escroquerie intellectuelle et cette arnaque politicienne ! aux chapitres 7 et 9 de « François, la conquête du pouvoir ».
à suivre : le peuple évangélisera le peuple ; vers une culture de la rencontre
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 205 autres membres