Du peuple de Dieu à la culture de la rencontre 5
Du peuple de Dieu à la culture de la rencontre 5
El sensus fidei fidelium (suite)
L'analyse que nous faisons de la conférence du Professeur Carriquiry, nous conduit à suivre le parcours du père Bergoglio à partir de 1974 puis à continuer avec celui du cardinal de Buenos Aires qui reprend à son compte les 4 principes d'organisation politique du parti péronisme... puis au pape François qui marque du sceau des hérésies « néo -gnostiques et pélagiennes » ( Gaudete et Exultate 2018, § 36- 47), les tradis qui ...« dévalorisent la grâce baptismale que l'Esprit Saint à mis dans le cœur de notre peuple ».
Pour liquider les tradis on les affuble d'une légende noire . L'Eglise les a déjà condamnés. Ils sont les héritiers des pires hérésies oubliées ! « De plou en plou fort », comme s'étonne un personnage de TINTIN !
Nous sommes saisi par l'habitus intellectuel du pape.
Avec la nouvelle variante qui attribue une extension indéterminée au peuple de Dieu devenu peuple de l'univers nous arrivons au sommet de l'ascension mentale avec le « polyèdre ». Nous avons trouvé dans au moins une quinzaine d'ouvrages ce mot très rarement employé, sans que les auteurs de la citation aient osé en donner une analyse renvoyant directement à l'invention pontificale.
Notre conférencier, dans la 9ème partie, « La revalorisation de la piété populaire », se fait le chantre de « la force évangélisatrice de la piété populaire » et il cite Evangelii Gaudium (2013) : « Ne contraignons pas et ne prétendons pas
contrôler cette force missionnaire.... Dans la piété populaire, puisqu'elle est fruit de l'Evangile inculturé, se trouve une force activement évangélisatrice que nous ne pouvons sous-estimer : ce serait méconnaître l'oeuvre de l'Esprit Saint. Nous sommes plutôt appelés à l'encourager et à la fortifier pour approfondir le processus d'inculturation qui est une réalité jamais achevée. Les expressions de la piété populaire ont beaucoup à nous apprendre,et, pour qui sait les lires, elles sont un lieu théologique (italique dans le texte) auquel nous devons prêter attention, en particulier au moment où nous pensons à la nouvelle évangélisation ». ( 122-126)
La troisième Conférence générale de l'épiscopat latino-américain à Puebla, avait parfaitement expliquer ce tournant historique dès 1979.
« Ce document définit la religiosité du peuple, « dans son essence », comme « un ensemble de valeurs qui répondent avec sagesse chrétienne aux grandes questions de l'existence ». La sagesse populaire catholique possède une capacité vitale de synthèse : elle réunit de manière créative le divin et l'humain ; Le Christ et Marie, esprit et corps ; communion et institution ; personne et communauté ; la foi et la patrie, l'intelligence et l'affection (…). Elle rassemble les foules dans les sanctuaires et le fêtes religieuses, répondant à l'impératif d'universalité d'un message qui « n'est pas réservé à un petit groupe d'initiés ; privilégiés ou élus, mais s'adresse à tous » ? Et il a été averti que « si l’Église ne réinterprète pas la religion du peuple latino-américain, un vide sera créé qui sera comblé par des sectes, des messianismes politiques sécularisés, un consumérisme qui produit l'ennui et l'indifférence ou un pansexualisme païen » ( Puebla n°444 et suivant)
A ce stade notre mémoire est frappée d'une violente secousse.
Oublié ! Le XXXII ème Congrès Eucharistique International du 9 au 14 octobre 1934 à Buenos Aires ! Avec pour Légat le cardinal Eugenio Pacelli !
Premier Congrès Eucharistique en Amérique Latine.
Ce fut une bénédiction pour tout le continent avec accroissement des vocations sacerdotales, renouveau des œuvres de piété et de toutes les communautés et congrégations !
90 ans après l'Argentine catholique est méconnaissable !
L'action catholique importée d'Europe a enfanté la théologie de la libération et son modèle argentin la théologie du peuple. L'héritage a été liquidé, comme en France et dans le monde, grâce à la résurgence du modernisme condamné par Saint Pie X.
En Argentine l'alliance de Bergoglio et des jésuites avec Péron - qui introduit le divorce, l'école laïque et légalise la prostitution - sonne la fin de l'ère catholique en Argentine , malgré la résistance d'un Mgr Aguer toujours sur le front de la résistance catholique !
1934 - 1974
Quarante ans après le Congrès Eucharistique, le père Bergoglio n'a pas continué la reconquête catholique ! Il a initié l'effondrement de la religion catholique en Argentine et depuis 2013, il a entraîné l'Eglise universelle dans une catastrophe dont nos pauvres esprits ne peuvent concevoir l'étendue.
A notre très modeste niveau nous dressons un petit barrage face au déferlement de mensonges et d'ignorances !
Les trop faibles résistances ignorent les causes et masquent les véritables contre-offensives au bénéfice de bavardages inconsistants qui refusent de nommer les auteurs et leurs erreurs !
Les clercs et laïcs qui gouvernent l’Église aujourd'hui - face au petit nombre qui résiste – sont d'une ignorance abyssale et voulue. Ils sont incapables de considérer l'Histoire de l’Église : celle des persécutions, celle des grandes hérésies, celle des révolutions modernes du laïcisme et du socialisme sous toutes ses formes, celle du wokisme.
A chaque période de l'histoire correspond un attaque différente contre l’Église catholique :
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celle de l'empire romain : sang des martyrs, semence de chrétiens
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celle des grandes hérésies : rayonnement universel de l'évangile et de Rome ; naissance de la chrétienté.
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celle du grand schisme d'Orient : 1054... (chute de Constantinople en 1453)
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celle de Luther et Calvin et la myriade des communautés protestantes jusqu'à nos jours. Schisme anglican. 1535...1558....
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celle du Concile Trente (1545-1563) et l'expansion de l’Église jusqu'aux extrémités de la terre.
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celle des révolutions maçonniques à travers le monde.( 1789..), Effondrement des restes de la Chrétienté. Disparition de la religion catholique comme religion d'état dans presque tous les pays du monde.
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celle du premier Concile du Vatican 8 décembre 1869 -20 octobre 1870
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celle des révolutions socialistes et communistes ; celles des totalitarismes d'Etat : France (3 ème république) ; et tous les gouvernements totalitaires après la première guerre mondiale et la deuxième !
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celle du 2 ème Concile du Vatican, 11 octobre 1962 – 8 décembre 1965.
A chaque crise majeure de l'Eglise, les conciles oecuméniques sont réunis pour indiquer le droit chemin de foi, d'espérance de charité et de fidélité au message initial voulu par son fondateur.
Certains conciles se sont terminés par la créations de communautés schismatiques comme Les Vieux Catholiques en France après 1870.
Vatican II a créé dans l’Église depuis sa clôture, depuis 60 ans, des mouvements doctrinaux et pastoraux d'une rare détermination !
On peut ajouter sans risque d'être démenti qu'une accélération s'est produite dans les changements qui étaient en cours avant l'élection du pape François notamment dans le domaine de la liturgie.
Le modernisme dénoncé par saint Pie X qui a fleuri en Belgique en Allemagne et en France, tant chez les théologiens que dans l'action catholique, a explosé lors du Concile (voir le Pacte de catacombes, les théologies de la libération ou du peuple) ou le wokisme généralisé, la mise en place de structures consultatives de gouvernement- synodes à tous les niveaux- refus du titre de Vicaire du Christ - et guerre ouverte pour éliminer ceux qui refusent de se soumettre-,... pose question !!!
La recension la plus concise de cette situation a été établie, selon nous par Maurice Vidal « « Cette Eglise que je cherche à comprendre », ed.Chemins de Dialogue 2009.
« Si on prend un point de repère, légitime, au niveau des documents du Magistère sur l’Église, on constate que, dans l'encyclique de Pie XII , Mystici corporis, publiée en 1943, l'Eglise est désignée comme le Corps mystique du Christ et on ne parle pas du Peuple de Dieu. Au Concile en revanche en cours de rédaction de Lumen gentium... ».(page 109)
Après plus de 20 siècles on change de peuple vraiment ?
Non, on change d'Eglise.
Aucun Concile jusqu'à ce jour n'avait établi un tel bilan !
« Le peuple « s'évangélise continuellement lui-même par le moyen de sa piété populaire, sous l'inspiration de l'Esprit Saint ». ( le texte français omet le traduction de « a si mismo » = lui-même). « El pueblo « se evangeliza continuamente a si mismo... » (documento conclusivo de Apparecida nn. 258 y ss)
à suivre...
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