Dans le diocèse de Leiria-Fátima, ils ont décidé que la synodalité est la nouvelle baguette magique avec laquelle tout est justifié. Et au nom de cet esprit de participation et de coresponsabilité, la réorganisation pastorale avance à grands pas... non sans quelques contretemps.
Dans le cadre du processus de conversion pastorale pour le triennat 2023-2026, le diocèse a procédé à une restructuration ecclésiale en trois phases : un discernement communautaire (ou, en termes chrétiens, de nombreuses rencontres), la restructuration des 73 paroisses en 17 unités pastorales et 7 vicariats, et la création d'équipes presbytérales. Tout cela, bien sûr, avec la bénédiction de la synodalité, qui semble être devenue le mot clé pour rendre toute décision incontestable.
Mais tout le monde n’a pas accueilli favorablement ces changements. Le père Rui Marto, clarétain et jusqu'à présent curé de Fatima, a d'abord dit "amen" à la réforme, puis s'est rétracté, refusant d'être remplacé. Ni les réunions, ni les appels de l’évêque, ni les rappels n’ont eu d’effet. Finalement, lorsque son successeur, le père Leonel Vieira Baptista, fut annoncé, le père Marto déposa une « plainte canonique ». Mais l'évêque, au nom de la synodalité (et en signant un décret), a déclaré que la plainte était sans fondement. Affaire close.
Tout étant dûment formalisé, le 30 mars dernier à 17h00, lors de la célébration eucharistique dans l'église principale de Fátima, l'Unité pastorale de Fátima a commencé ses opérations avec son nouveau curé et son équipe presbytérale. Dans un geste élégant de diplomatie, le diocèse a remercié le père Rui Marto pour son service et a exhorté la communauté à accepter les changements avec « unité, fidélité et confiance dans le Saint-Esprit ».
Il semble que la synodalité soit la clé principale qui ouvre toutes les portes… même si elle en ouvre certaines par la force.