( LifeSiteNews ) — La communauté chrétienne de Gaza est soumise à de fortes pressions : les églises catholiques et orthodoxes sont submergées par les familles déplacées, les réserves alimentaires diminuent et certains sont contraints de retourner dans des maisons détruites au milieu d'une guerre incessante.

Joseph Hazboun, directeur régional de la Mission pontificale en Palestine et en Israël, a déclaré à Vatican News que près de 2 millions de Gazaouis – 90 % de la population – sont désormais déplacés, vivant dans des « conditions de surpopulation et d’insécurité » et confrontés à des niveaux « catastrophiques » d’insécurité alimentaire.

« Les conditions sanitaires se détériorent rapidement », écrivait Hazboun dans un rapport publié fin mai. « Les nourrissons, les personnes âgées et les femmes enceintes sont exposés à un risque accru de maladie, de malnutrition et de décès évitables. »

L'église de la Sainte-Famille – la seule église catholique de Gaza – abrite environ 400 personnes. L'église orthodoxe Saint-Porphyrios – touchée par une frappe aérienne présumée accidentelle de Tsahal en 2023, tuant 18 civils palestiniens – en accueille 150 autres.

Les deux camps sont tellement surpeuplés que certaines familles ont choisi de retourner dans leurs maisons en ruines. L'aide humanitaire est rare, distribuée seulement deux fois par mois, et plus de 90 cuisines communautaires ont fermé en raison de pénuries de carburant.

Depuis le début de la guerre en octobre 2023, la situation n'a cessé de se dégrader. On estime à plus de 52 000 le nombre de morts palestiniens.

Alors que la plupart des écoles de Gaza ont été détruites, l'ONU rapporte que plus d'un million d'enfants ont un besoin urgent de soutien psychologique. La Sainte Famille a ouvert une petite école et un jardin d'enfants, tentant de préserver un semblant de normalité pour les enfants.

Saint Porphyrios a fait la même chose, en fournissant de la nourriture, des soins de santé de base et des moments de jeu aux enfants qui vivent le traumatisme.

L'Association catholique pour le bien-être du Proche-Orient (CNEWA) coordonne ses efforts avec les églises et les hôpitaux locaux, notamment l'hôpital arabe Al-Ahli, désormais ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour faire face aux traumatismes, aux brûlures et aux infections causées par l'eau sale et les abris insalubres.

Le pape Léon XIV et le cardinal Pietro Parolin ont tous deux appelé à un cessez-le-feu et à un accès humanitaire. « Le cri des mères », a déclaré Léon XIV fin mai, « des pères qui serrent les corps sans vie de leurs enfants et qui sont continuellement contraints de se déplacer à la recherche d'un peu de nourriture et d'un abri plus sûr contre les bombardements, monte toujours plus fort vers le ciel. »

Il a fait référence à Gaza au moins une demi-douzaine de fois depuis son élection.

Alors que les bombardements se poursuivent et que les ressources disparaissent, les églises assiégées de Gaza restent le dernier refuge des familles chrétiennes qui n’ont nulle part où aller.