Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Intermède à propos de VICAIRE DU CHRIST

 

 

Intermède à propos de « Vicaire du Christ ».

 

Le 4 avril dernier nous avons publié la réaction de l’archevêque Carlo Maria Vigano après que le pape est mis de côté le titre de Vicaire du Christ. « L’un d’eux me trahira ». Et quelle trahison !

J’étais comme tout bon chrétien scandalisé par cet abandon. Pas trop quand même puisque en 2013 « le pape du peuple » avait précisément demandé au peuple qu’il intercède auprès de Dieu pour qu’Il lui accorde sa bénédiction.

 

Les commentateurs n’ont rien compris Cette incompréhension qui vient de l’ignorance radicale de la « théologie du peuple » qui est le fond de commerce de François. C’est au point que personne ne s’est aperçu qu’il reprenait exactement ses discours de Buenos Aires pour alimenter l’Eglise universelle. On imagine avec quelle théologie !

 

La Providence a voulu que nous ayons besoin de vérifier, une fois encore, que le père Bergoglio avait bien inventé la « référence » qu’il disait avoir trouvée dans le Denzinger pour justifier l’infaillibilité du peuple in credendum. Il faut dire que le mot infaillibilité n’est pas fréquent dans ce recueil des actes des conciles œcuméniques et autres sources patristiques.

 

Or je lis au N° 1678 : « Florentinum denique Concilium definivit : Pontificem Romanum, verum Christi Vicarium, totiusque Ecclesiae caput et omnium Christianorum patrem ac doctorem existere ; et ipsi in beato Petro pacendi, regendi ac gubernandi universalem Ecclesiam a Domino nostro Jesus Christo plenam potestatem traditam esse »

 Le Concile de Florence a défini que le Pontife Romain est véritablement le Vicaire du Christ, tête de toutes les Eglises et docteur et père de tous les Chrétiens..

 

Pour comprendre le rejet du pontife Bergoglio il faut savoir que lui et sa « théologie » font un rejet massif et global à la fois de la primauté du pape copiée sur celle des monarques de la Renaissance, et de la Romanité qui impose depuis des siècles une culture qui ne respecte pas la diversité du polyèdre !

Un de ses biographes va même jusqu’à écrire qu’il a choisi le nom de François pour ne pas être comparé à un prédécesseur.

 

Nous sommes allés voir le texte du Concile de Florence (1440) : « Item definimus, sanctam Apostolicam Sedem et Romanum Pontificem, in orbem tenere primatum, et ipsum Pontificem Romanum sucessorem esse beati Petri principis apostolorum, et verum Christi vicarium, (souligné par nous) totiusque Ecclesiae caput et omnium Christianorum patrem et doctorem existere ». (Dentz ; 589).

 

Le Concile de Florence assemble des chrétiens de Constantinople, d’Arménie et d’Ethiopie etc… Une partie des textes et même lue en arabe ! Les pères de ce Concile ont remercié le Pape Eugène IV pour cet extraordinaire Concile d’union… même si ultérieurement le succès n’a pas été au rendez-vous. Tous ont « signés »  la reconnaissance du statut du pape de Rome.

Qu’un chrétien de base fasse ce constat à quelque chose de surprenant.

 

Comment aucun clerc ne s’est aperçu de cet abandon qui est bien plus qu’un simple déclassement typographique !?

Le déclassement lui-même n’étant qu’une renonciation de facto d’un titre défini par un Concile Œcuménique. Ce titre n’appartient pas à Jorge Maria Bergoglio. C’est lui qui appartient à la charge qu’il a reçue ! Il ne peut pas s’en défaire comme il s’est défait des appartements pontificaux et de mille prérogatives de sa fonction liturgique.

Ces titres ont été établis face aux revendications des Eglises qui avaient des prétentions à être égales ou supérieures à celle de Rome.

 

Si l’on rapproche cet abandon de ses gesticulations pachamamesques on est saisi d’effroi.

Y a-t-il un théologien, un canoniste pour demander raison au pape de cet abandon ?

 

 

 

 

 



24/04/2020
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