Je suis veilleur et je m’interroge
Article de Maximilien Bernard, paru sur Perepiscopus le 22 aout 2013 :
« Mgr Pontier, nous attendons votre soutien
Interrogé le 15 août sur Europe 1 par Maxime Switek, l’archevêque de Marseille et président de la conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, évoque l’actualité en Egypte, les relations avec les musulmans, mais aussi la question de la dénaturation du mariage. Il rappelle que quand la famille va bien, tout va bien.
Interrogé sur la résistance des veilleurs, Mgr Pontier déclare qu’il n’a rien à rien à leur dire car ils sont majeurs et il comprend que les citoyens peuvent utiliser tous les recours possible dans une démocratie pour défendre la famille. Il estime aussi que la diversité des engagements est une richesse. Certes.
Mgr Pontier considère ainsi le mouvement, sans le condamner ni l’approuver, de façon purement extérieure, un peu comme un simple spectateur, alors même que de nombreux catholiques y sont engagés. Les laïcs attendent de leurs évêques un soutien, un soutien moral, un soutien public à leurs actions. Est-ce si difficile d’approuver ouvertement et d’encourager une manifestation pacifique comme celle des veilleurs ? »
Dans son numéro du 18 juillet 2013 LA VIE- LE MONDE a publié un long article de 4 pages
« Quels lendemains pour les veilleurs ? »
Au fil de l’article on fait d’étranges découvertes.
Axel, 25 ans, à l’initiative de la première veillée du 14 avril à Paris et un charisme déjà bien affirmé, ne joue aucun rôle formel dans les autres veillées ; « je n’étais pas très à l’aise dans la Manif pour tous, car je n’aime pas les slogans et le manichéisme. » Autre particularité du mouvement, il se veut totalement indépendant, notamment sur le plan politique et religieux ; » Ceux qui pensent qu’on prie lors de nos veillées n’ont rien compris, c’est terrible », soupire Gaultier Bès.
Lors de la présence des veilleurs devant l’Hôtel de Ville de Paris le soir du 3 juillet face aux « antifas « qui les insultent et « derrière un mur de CRS, les veilleurs restent imperturbables et continuent les lectures des textes de références d’auteurs comme Gandhi, Martin Luther King, Antoine de Saint-Exupéry, Albert Camus et Alexandre Soljénitsyne… Et assistent à de petites pièces de théâtre improvisées par Philippe Ariño, un professeur et essayiste catholique et homosexuel, une des figures de ce mouvement. »
Après l’épisode de l’incarcération de Nicolas Bernard-Buss, au sein du mouvement a été créé , les Veilleurs debout ». devant les tribunaux. La libération est l’occasion pour Gaultier de « se concentrer à nouveau sur les injustices de fond » . Notamment sur la question du mariage gay : » Il s’agit de la transformation d’une manière autoritaire et illégitime du mariage, une institution pluri-séculaire, par l’Etat. Nous risquons de priver des enfants du droit d’avoir un père et une mère, au nom du désir de quelques-uns. Nous sommes là face à la perte du sens du réel. », insiste Gaultier. Qui n’hésite pas à faire le lien avec d’autres mouvements contestataires comme les Indignés et Notre-Dame des Landes. « Au fond nous nous opposons à la logique libérale-libertaire comme le fonf très bien Jean-Claude Michéa et Patrice de Plunket. J’y vois la démesure de la tentation démiurgique de l’homme et cela se manifeste aussi dans le champ économique et écologique ».
Un autre veilleur constate qu’on nage dans le subjectivisme à mort.
L’auteur de l’article connaît ses classiques.
« Initiative inédite, les Veilleurs ne sont pas apparus ex nihilo dans le paysage politique français ; Plusieurs s’inspirent d’autres expériences non violente visant à la conscientisation des enjeux de société. Notamment les cercles de silence, lancés en 2007 sur une initiative du franciscain Alain Richard, à Toulouse et qui a pour objectif de dénoncer l’enfermement dans les centres de rétention des personnes étrangères en situation irrégulière ».
Alain Richard comme nombre de responsables chrétiens à la tête de réseaux de conscientisation citoyenne, il n’a pas assisté à une veillée ; il ne veut donc pas se prononcer sur le fond de leur éthique ; » (pour lire tout l’article : http://www.lavie.fr/actualite/societe/quels-lendemains-pour-les-veilleurs-16-07-2013-42567_7.php
Maintenant on lit des textes de Gramsci pendant les veillées.
Dans une interview que l’on peut lire dans LA VIE LE MONDE Gaultier Bés déclare :
“Que dire à ceux qui vous considèrent comme un mouvement catholique ?
Que nous ne sommes pas un mouvement catholique, ou religieux en général ! On ne prie pas lors de nos veillées. Nous avons une vision de l'homme que l'on trouve dans toutes les traditions. D'ailleurs, lors de nos veillées, on lit parfois des textes d'auteurs communistes. Nous sommes d'accord avec eux sur certains points. On veut reconquérir l'espace public. Donc, on ne défend pas « les valeurs catholiques ». Personnellement, je suis humaniste. Je ne suis ni communautariste, ni individualiste. Je me soucie du bien commun.”
Alors c’est quoi les veilleurs ? C’est quoi ce panthéon de la non-violence ? Et si on faisait les veillées dans les églises ?
Frigide Barjot ça ne suffit pas ! Qu’est-ce que le bien commun de cet humaniste ?
J’attends des réponses sérieuses.et je voudrais bien que les catholiques responsables s’informent !
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