Le Terrorisme pastoral

Traditionis custodes selon l'abbé Pierre Amar

(Selon le texte publié par Zenit . Org.)

L'abbé Pierre Amar est un ancien de la Fraternité Saint Pierre aujourdhui prêtre du diocèse de Versailles.

La dialectique de ce clerc est fort surprenante !

Dans le premier paragraphe nous apprenons que « le pape François a une vision bien plus large que la nôtre ».

Mais passons... l'abbé nous ramène à un « Il semblerait ... que des difficultés existent aux Etats Unis ou en Italie . D'ailleurs en France... ».

Si l'on s'en tient à l'aspect géographique de la vision du pape... c'est très court.

La consultation mondiale invoquée par le pontife reste très problématique...et le Cardinal Burke a clairement indiqué un manque de rigueur scientifique dans la consultation.

Aussi notre abbé n'hésite pas : « Mais pour comprendre de quoi on parle, il faut faire un peu d'histoire. » Pourquoi pas ?

Après deux paragraphes l'abbé très attentif remarque que le Motu proprio « est un (vigoureux) recadrage ». Puis « le ton est , disons-le assez sévère et même surprenant chez le pape François qui insiste si souvent sur la miséricorde, la bienvellance, le pardon, la patience, l'ouverture ou l'accueil de l'autre ».

Et encore : « Bien sûr , tous les fidèles tradis » ne sont pas exemplaires mais on a l'impression d'une punition collective : un peu comme si, pour une poignée d'élèves turbulents, le professeur punissait toute la classe ».

Le ton badin est ici bête à pleurer ! ! Et notre prêtre ne s'interroge pas sur ce changement de ton du pontife ! Il aurait dû se poser la question . Voici un homme qui discute avec le monde entier, les chinois communistes, les musulmans, les juifs, les protestants, toute la panoplie des déviants sexuels et... accable d'un coup des fidèles et surtout des prêtres qui ont cru à la parole des papes depuis plusieurs siècles ! Ils auront des biritualistes pour éviter la « ghettoïsation », une ghettoisasion au sein de la communauté diocésaine !

C'est à croire que lors de son passage à Saint Pierre notre abbé versaillais n'a rien lu des grands auteurs défenseurs de la tradition.

Il préfère encore in fine le badinage : «  Dans la pastorale du monde traditionnaliste, on devrait respecter cet adage : un « tradi » ne ressemble pas à un autre « tradi ».Si on comprend bien que le pape François , d'origine sud-américaine, ait du mal à saisir la complexité et l'histoire de ce monde, on a peine à comprendre comment les évêques de France ...etc »

Il avait écrit dans le premier paragraphe que le pape avait une vision plus large que la nôtre et dans les dernières lignes... son origine lui est un empêchement à saisir la complexité etc..

Evidemment l'abbé Amar ne sait rien (ou ne veut rien dire): de la fabrique conciliaire de la nouvelle messe avec Bugnini, du caractère violent du pape (que celui-ci a reconnu lui-même) et surtout de son adhésion à la théologie de la libération sous sa forme argentine dite théologie du peuple.

Il ne sait rien de ce qu'a écrit Leonardo Boff :changer la messe pour changer d'Eglise , il ne sait rien de ce qu'a dit Boff à propos du pape Bergoglio : « Il est des nôtres ».

Si vous croisez l'abbé Amar passez votre chemin il ne sait rien.

Rien de l'idéologisation de la messe sur tout le continent latino américain depuis le Concile

Rien du financement de la théologie de la libération et de la théologie du peuple par les ONG européennes, américaine et canadienne.

Rien de la volonté d'éliminer tout ce qui se rattache au constantinisme et au Concile de Trente.

Le Grand Réformateur est à l'oeuvre. Dans sa chimère polyédrique il n'y a pas de place pour le petit reste tridentin.