Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

l'Affaire du Drakkar

Jamais notre blog n'a rapporté un événement politique ou militaire. Nous sommes arrivés aujourd'hui à l'article n°2119.

Les jours que nous vivons m'obligent à vous communiquer cette information pour que votre analyse citoyenne soit éclairée.

 

 

L’attentat du Drakkar: retour sur un drame français au Liban en 1983

 

 

Très récemment la presse mainstream, dont le Figaro, s’est faite l’écho d’une revendication du gouvernement israélien et du gouvernement américain selon laquelle l’assassinat de Hassan Nasrallah vengerait l’horrible attentat contre les parachutistes français au Liban en 1983.

Extrait :

« La réaction de Joe Biden à la mort du chef suprême du Hezbollah, tué par les Israéliens, contraste avec celle d’Emmanuel Macron. C’est « une mesure de justice », a déclaré le président des États-Unis. Hassan Nasrallah était « un terroriste avec du sang américain sur les mains », a renchéri Kamala Harris. L’intéressé, sans être encore, en 1983, un des dirigeants du Hezbollah, faisait partie de ses fondateurs l’année précédente. Or les GIs, de même que les soldats français, avaient subi un double attentat suicide exceptionnellement meurtrier à Beyrouth, le 23 octobre 1983, attribué au mouvement chiite ou ses satellites. Les autorités américaines n’oublient pas leurs morts et nomment les coupables présumés. Les autorités françaises, comme Emmanuel Macron, se taisent ou, tel Michel Barnier à l’Assemblée, ont le mérite de rendre hommage à nos soldats assassinés mais ne disent mot des auteurs ou commanditaires du crime ». Cette dernière phrase en dit long sur le narratif que l’on veut de nouveau nous imposer !

Ce lundi 7 octobre, sur France Info, La députée européenne « macroniste » Nathalie Loiseau s’est de nouveau réjouie de l’assassinat de Nasrallah en « rappelant » le sang des parachutistes français qu’il avait sur les mains !

Cette récriture de l’histoire et cette manipulation de l’opinion est vraiment ignoble !

Pour tenter de réduire le caractère criminel de leur acte et se donner bonne conscience, les assassins et leurs complices tentent par tous les moyen de discréditer leur victime, c’est une réactions humaine bien connue. Par ce mensonge, Ils essayent ainsi de renforcer le sentiment dans l’opinion française que le « terrorisme Hezbollah, » serait à l’origine d’un attentat qui a humilié les militaires et une partie de la population française alors que cet attendant a été exécuté 2 ans avant la création du Hezbolla, et qu’il a été attribué sans aucune preuve aux services iraniens.

J’ai ressenti à ce moment-là un tel dégout que je me suis décidé à réouvrir ce dossier que je connaissais un peu car j’étais tombé sur un article en 2014 qui présentait cet événement comme le premier attentat d’une série qui allait nous amener au 11 septembre 2001 !

Puis au cours de mes vacances en Espagne en 2016, j’avais rencontré par hasard un ancien parachutiste (Luc) qui était à Beyrouth et qui avait échappé à la tuerie car il n’était pas au Drakkar au moment de l’explosion. Il n’avait toujours pas compris ce qui s’était passé mais il ne croyait pas à l’histoire du camion bourré d’explosifs car d’après lui les abords étaient bien sécurisés contre ce type d’action. On peut voir sur la photo ci-dessous, tirée de cet article, une partie des mouvements de terre qui avait été créés par les bulldozers du génie autour de l’immeuble. Par ailleurs l’entrée principale était équipée de chicanes et fortement défendue avec des armes lourdes :

Pour revenir à la situation actuelle (septembre / octobre 2024) au proche orient et plus particulièrement au Liban et en se remémorant tous les évènements qui ont marqué l’histoire de ce malheureux pays depuis les années 80, il devient évident que le suspect principal est le pays qui travaille depuis longtemps a la déstabilisation du Liban et à l’entretien du chaos (vous l’avez compris je ne parle pas du Hezbollah).

C’est vrai qu’il est plus facile d’analyser aujourd’hui ce qui s’est passé et de réaliser à quel point les opinions publiques et le gouvernement Français avec le président Mitterrand ont été manipulés lors de ces évènements.

Un François Mitterrand qui « gobe » immédiatement, sans aucun recul, la culpabilité de l’Iran et qui déclenche une riposte à la hâte dans laquelle la DGSE n’a même pas été capable de faire exploser une voiture piégée en face de l’ambassade d’Iran : c’est le comble du ridicule ! Ça montre bien que ce type d’opération n’est pas si simple à organiser ! Finalement un bombardement de représailles de l’aviation française dans la plaine de la Bekka, qui aura des effets très limités (1 innocent berger et 3 moutons comme victimes et un bâtiment vide détruit ), permettra à Mitterrand de restaurer son autorité.

Les Américains eux n’ont pas réagi et ont même abandonné la riposte prévue avec les Français, la CIA devait avoir une bonne idée du coupable mais la raison d’état les a condamnées au silence et à la diversion (Attaque de la Grenade).

On peut donc s’interroger aussi légitiment sur le rôle de la DGSE, crée en 1981 à la suite du SDECE, qui durant cette période a produit des analyses envoyant les présidents français successifs sur de fausses pistes (Iran, Syrie : l’axe du « Mal »). Incompétence ? Aveuglement idéologique ? noyautage par des services « amis » ?

Cela étant dit la DGSE n’est pas la seule source à pouvoir influencer les Présidents !

Par exemple Charles Hernu, ministre des armées, qui a pris une position définitive sur la réalité du camion « kamikaze » était peut-être sous la pression de bons amis qui lui évitaient que l’on reparle de ses erreurs de jeunesse sous Vichy ?

« Évoquant cette période, Le Monde explique en 1996, en s’appuyant sur la biographie écrite par Jean Guisnel : « Charles Hernu était prisonnier d’un secret de jeunesse : son appartenance en 1944 à l’administration de Vichy. »

 

Rappel du contexte libanais dans la période 1979 à 1983

 

Pour être objectif la situation au Liban était devenue très complexe avec une lutte d’influence entre les différents groupes politiques et confessionnels (Palestiniens, Chiites, Sunnites, Druzes, Chrétiens, prosyriens, phalangistes…) dont l’antagonisme était attisé à dessein par leur voisin de Tel Aviv.

En premier lieu, ce malheureux pays a été victime d’un afflux de palestiniens chassés par Israël lors de la première guerre israélo-arabe de 1948-1949. En avril et mai 1948, entre 250 000 et 300 000 Arabes palestiniens, fuyant devant l’approche des combats, chassés par ceux-ci, parfois expulsés par les troupes juives, s’engagent sur les routes de l’exode pour se réfugier en Galilée, en Samarie – qui deviendra la Cisjordanie – ou dans les pays limitrophes : Liban, Syrie et dans la zone de Gaza. En quelques mois, une centaine de milliers de réfugiés arrivent au Liban. Ils constituent alors près de 10 % de la population de ce pays qui n’est indépendant que depuis quelques années.

 

Les années 80

 

On peut lire dans Wikipédia qui est pourtant une source plutôt contrôlée :

De 1979 à 1983, les services secrets israéliens mènent une campagne à grande échelle d’attentats à la voiture piégée qui tue des centaines de Palestiniens et de Libanais, civils pour la plupart. Le général israélien David Agmon indique qu’il s’agissait de « créer le chaos parmi les Palestiniens et les Syriens au Liban, sans laisser d’empreinte israélienne, pour leur donner l’impression qu’ils étaient constamment sous attaque et leur instiller un sentiment d’insécurité ». Le chroniqueur militaire israélien Ronen Bergman précise que l’objectif principal était de « pousser l’Organisation de libération de la Palestine à recourir au terrorisme pour fournir à Israël la justification d’une invasion du Liban ».

Le 16 juillet 1981, des roquettes palestiniennes tuent trois civils israéliens. Le lendemain, l’aviation israélienne bombarde massivement des bureaux de l’OLP à Beyrouth, tuant entre 200 et 300 personnes, principalement des civils libanais.

Le 3 juin 1982, un commando de l’organisation terroriste palestinienne d’Abou Nidal tente d’assassiner l’ambassadeur israélien à Londres, Shlomo Argov, le blessant grièvement.

Les services de renseignement israéliens étaient conscients que l’OLP n’avait aucun rapport avec l’attentat contre l’ambassadeur Shlomo Argov mais celui-ci constituait un prétexte recherché depuis plusieurs années par Israël afin de procéder à l’invasion du Liban. Le lendemain, l’armée israélienne bombarde au Liban des camps de l’OLP, en représailles contre l’attentat, dans lequel l’organisation de Yasser Arafat n’était pas impliquée (Abou Nidal et l’OLP étant en conflit depuis 1974).

Le 6 juin 1982, l’armée israélienne déclenche l’opération Paix en Galilée et entre au Liban, avançant jusqu’à Beyrouth. Les troupes de Tsahal traversent les lignes tenues par la FINUL, force d’interposition placée par l’ONU, franchissent la ligne des 40 km au nord initialement annoncée comme objectif limite par le ministre de la Défense Ariel Sharon et atteignent la capitale, où ils font leur jonction avec les Forces libanaises de Bachir Gemayel. Les forces armées syriennes, qui déploient essentiellement de l’aviation et des unités de défense antiaériennes face à l’armée israélienne, s’effondrent avec des pertes importantes.

Environ une semaine après le début de leur invasion, les Israéliens commencent le siège de Beyrouth Ouest (où habitent 200 000 civils) où l’OLP se mélangeait à la population civile. Le Sud de la ville, où les fédayins palestiniens avaient trouvé refuge, fut exposé à des bombardements quasi constants. Le 21 août, à la suite d’un accord américain, l’OLP quitta Beyrouth sur des navires de la Marine nationale française sous surveillance internationale (arrivée du premier contingent, français, le 21 août ; départ du dernier contingent, français, le 13 septembre). Beaucoup interprétèrent cette évacuation comme la victoire maronite de la guerre. Le dirigeant des phalangistes, Bachir Gemayel, considéré comme l’homme fort du Liban, fut élu président.

Trois semaines plus tard, le 14 septembre 1982, une énorme bombe fut placée dans le quartier général phalangiste, tuant le président Bachir et 60 de ses partisans. Cet attentat non revendiqué déclencha la colère des phalangistes contre les Palestiniens, d’abord soupçonnés. Par la suite, un Libanais, Habib Chartouni, fut arrêté sous de sérieuses présomptions. Il était membre du Parti social nationaliste syrien, favorable à l’union du Liban à la Syrie, et hostile à Israël ; mais ce parti n’a pas revendiqué l’attentat, ou tout du moins a nié l’avoir commandité.

Les forces internationales arrivèrent à Beyrouth à partir de septembre 1982. Toutefois, les Américains étant considérés comme des alliés d’Israël, l’opposition se renforça. En avril 1983, un attentat-suicide contre l’ambassade américaine tua 63 personnes et laissa 100 blessés.

Deux attentats suicides simultanés revendiqués par le Jihad islamique causèrent la mort de 256 marines (attaque du QG américain sur l’aéroport international de Beyrouth) et 58 militaires français (attaque du poste Drakkar). C’est la première fois que des attentats-suicides sont utilisés à une telle échelle, et cette tactique sera bientôt imitée et utilisée à très grande échelle par les Tigres tamouls au Sri Lanka. (voir le rapport de Dimitri A. Khalezov qui parle aussi de cette affaire)

Les contingents de la force multinationale se retirent du Liban entre le 8 février et le 31 mars 1984.

 

L’affaire du drakkar

 

Immeuble du Drakkar à l’époque avant les travaux du génie :

On peut observer que l’immeuble est relativement isolé et desservi par un seul accès routier facile à protéger. Des sentinelles sur le toit sont capables d’observer de loin les approches éventuelles de véhicules suspects. D’après les militaires, l’entrée était protégée par une chicane contre un assaut à la voiture ou au camions bélier et le poste de garde bien armé avec des moyens anti-char et des mitrailleuses 12,7. Il ne faudrait quand même pas prendre nos militaires pour des enfants de cœur. C’est dommage que nous n’ayons aucune photo de l’époque du dispositif côté route !

Voici le récit des faits présentés par le général Cardinal, Chef de Corps du 1er RCP de 1982 à 1984 :

Nous sommes au mois d’août 1983. Le Groupement Aéroporté repart au Liban représenter pour la deuxième fois la France au sein de la Force Multinationale de sécurité. L’Opération est baptisée DIODON IV. La force française est composée du 3ème RPIMA, du 7ème RPCS, et d’un Régiment de Marche le 6ème RIP, qui est composé d’une compagnie du 1er RCP d’une compagnie du 6ème RPIMA d’une compagnie du 9ème RCP et d’éléments du 35ème RALP. Les hommes composant ce Régiment de marche sont des Appelés Parachutistes Volontaires pour un service long. Le chef de Corps du 1er RCP désigne la 3ème compagnie pour effectuer la Mission. Elle est Commandée par le Capitaine Jacky Thomas. l’effectif du détachement est de 96 hommes répartis en quatre Officiers, quinze Sous-officiers et soixante-dix-sept Militaires du Rang. La compagnie quitte Pau à la mi-septembre et débarque à Beyrouth le 27 septembre 1983.

Elle est accueillie par son Capitaine et le Sous-lieutenant Rigaud partis quelques jours plus tôt en précurseur. Elle se dirige immédiatement vers le Poste qui lui est affecté, un immeuble de huit étages baptisé IRMA situé au sud de la ville face à la plaine des JHAH en bordure du quartier Chatila, à 800 mètres de l’Ambassade d’Iran. C’est un excellent observatoire dans cette partie Sud de Beyrouth à la frontière des quartiers Palestiniens. Ceci explique sans doute son occupation par l’Armée Syrienne en septembre 1982 et sa nécessaire dépollution par le Génie français avant l’arrivée de la compagnie. Le Bâtiment sans doute autrefois luxueux, est en très mauvais état. Il n’y a ni eau ni électricité et pas de vitres, mais les Parachutistes s’attèlent avec enthousiasme aux travaux de remise en état et de protection du Poste. 5000 sacs de sable sont montés dans les étages et sur le toit. Des emplacements de Combat sont aménagés, des barbelés interdisent les accès. Les Sections s’installent. Le Capitaine rebaptise le Poste du nom de… DRAKKAR.

les activités opérationnelles s’enclenchent très vite. Les journées sont occupées par des patrouilles en VAB pour prendre contact avec la population résidant dans le secteur, par des gardes à la Résidence des Pins, Poste de Commandement du Général Cann patron de la Force, et par de nombreuses patrouilles à pied pour rassurer la population qui a peur.

A la mi-octobre, la situation se tend. Les civile ne parlent plus. Des véhicules suspects sont signalés et repérés. Des renseignements pronostiquent une Opération imminente contre les Français.

Le 22 octobre 1983, la 1ère Section (NOIR 1) est de garde à la Résidence des Pins, mais son Chef le Sous-lieutenant Rigaud n’ayant pas de Mission propre est resté au Poste Drakkar. La 2ème Section (NOIR 2) de l’Adjudant Bagnis est d’alerte Régimentaire, prête à intervenir en moins de 15 minutes au profit des Postes voisins. La 3ème Section (NOIR 3) du Lieutenant de la Batie est de jour et assure la garde du Poste .

Vers 22 heures, le Capitaine Thomas Rassemble les Chefs de Section pour leur annoncer que le Poste ESCORTEUR, situé à 500 mètres de là, a reçu des menaces.

LE 23 OCTOBRE 1983 à 6 heures du matin, après une nuit calme, l’Adjudant de compagnie réveille les Sections. Le Sergent Hartung et deux autres Parachutistes désignés la veille partent en ville chercher les croissants du dimanche.

A 6 heures 15, une forte explosion retentit du côté de l’ aéroport. De nombreux Parachutistes se ruent vers les balcons pour voir ce qu’il en est. La section de garde est appelée à ses postes de Combat. Le Sergent-chef Blanchot et le Caporal Guillemette, de garde sur le toit rendent compte au Capitaine que le Poste américain des Marines vient de sauter.

Au moment où Guillemette repose le téléphone, une très forte secousse ébranle le bâtiment.

Blanchot rattrape Guillemette qui basculait dans le vide. Un bruit assourdissant retentit : les planchers s’effondrent puis les murs cèdent. Le cuisinier en train de répartir les bols du petit déjeuner sur les tables est projeté sous un banc de bois. Les bols se brisent lui causant de nombreuses contusions au bras, mais le banc le sauve. L’immeuble de 8 étages est devenu un amas de gravats de cinq mètres de haut.

Après le vacarme, un terrible silence lui succède. Puis les hommes s’appellent. Ils ne comprennent pas et se croient victimes d’un tir de roquette. Les secours arrivent très vite, en premier lieu les porteurs de croissants qui n’en croient pas leurs yeux. Les premiers rescapés sont évacués, hébétés, certains avec seulement quelques égratignures tel le Caporal-Chef Laloue qui se retrouve assis dans l’herbe après une chute de 7 étages. D’autres plus gravement blessés, commencent à être extirpés des ruines, mais les autres…

Pendant quatre jours et quatre nuits, les sauveteurs s’acharnent pour tenter d’extraire ce qui reste de vie de cet amas de pierres. Tous sont unis dans l’effort et dans l’espoir, parmi eux le père Lallemand, aumônier de la Force.

L’attentat a tué 58 Parachutistes, dont 3 du 9ème RCP détachés à la compagnie comme conducteurs de V.A.B. Il y a 41 survivants dont 15 blessés. Les cercueils sont rassemblés à la Résidence des Pins pour un dernier Adieu.

Voilà le résultat de l’attentat. A la lecture de ce que vous avez pu lire ci-dessus, alors que l’on s’attend à une attaque avec une alerte renforcée, est-ce qu’un camion chargé d’explosifs aurait pu rentrer dans le bâtiment ? la réponse est « non » et elle est confirmée par le témoignage des survivants. Le minage du bâtiment semble beaucoup plus logique. On peut avoir l’impression que le bâtiment a été comme aspiré dans son sous-sol.

Voici maintenant Les informations officielles sur cet attentat avec la partie américaine et française, du moins, telles que fournies par Wikipédia (version officielle à prendre avec beaucoup de précautions car elle reprend la version officielle du gouvernement) :

Le 23 octobre 1983, deux camions piégés ont explosé contre des bâtiments à Beyrouth, au Liban, abritant des militaires américains et français de la Force multinationale au Liban (FML), une opération militaire de maintien de la paix pendant la guerre civile libanaise. L’attaque a tué 307 personnes : 241 militaires américains et 58 militaires français, six civils et deux assaillants.

Tôt ce dimanche matin, le premier kamikaze a fait exploser un camion piégé dans le bâtiment servant de caserne au 1er bataillon du 8ème régiment de Marines (Battalion Landing Team – BLT 1/8) de la 2ème division des Marines, tuant 220 marines, 18 marins et trois soldats, faisant de cet incident le bilan journalier le plus meurtrier pour le Corps des Marines des États-Unis depuis la bataille d’Iwo Jim pendant la Seconde Guerre mondiale et le bilan journalier le plus meurtrier pour les forces armées des États-Unis depuis le premier jour de l’offensive du Têt pendant la guerre du Vietnam. On a estimé plus tard que les explosifs utilisés équivalaient à 5 400 kg de TNT.

Quelques minutes plus tard, un deuxième kamikaze s’est abattu sur le bâtiment de neuf étages Drakkar, à quelques kilomètres de là, où était stationné le contingent français. 55 parachutistes du 1er régiment de chasseurs parachutistes et trois parachutistes du 9ème régiment de chasseurs parachutistes ont été tués et 15 blessés. Il s’agit de la plus lourde perte militaire française depuis la fin de la guerre d’Algérie. L’épouse et les quatre enfants d’un concierge libanais du bâtiment français ont également été tués, et plus de vingt autres civils libanais ont été blessés.

Un groupe appelé Jihad islamique a revendiqué la responsabilité des attentats et a déclaré que l’objectif était de forcer la FMN à quitter le Liban. Selon Caspar Weinberger, alors secrétaire à la Défense des États-Unis, on ne sait pas qui a commis l’attentat.

Certaines analyses (lesquelles ?) mettent en évidence le rôle du Hezbollah et de l’Iran, le qualifiant d’« opération iranienne de haut en bas ». Il n’y a pas de consensus sur l’existence du Hezbollah au moment des bombardements. Les attaques ont finalement conduit au retrait de la force internationale de maintien de la paix du Liban, où elle était stationnée après le retrait de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à la suite de l’invasion du Liban par Israël en 1982.

Fin de la citation de Wikipédia

 

Contre-enquête vidéo réalisée suite à la plainte du père d’un para décédé

 

Après cette version de Wikipédia, je vous invite à visionner cette vidéo qui conteste la thèse du camion suicide. Cette vidéo est particulièrement touchante avec les témoignages des jeunes soldats rescapés :

 

D’après un spécialiste en démolition contrôlé témoignant dans la vidéo, il serait possible qu’une charge ait été déposée dans une galerie creusée ou existante sous le bâtiment. L’hypothèse du camion suicide n’a pas été démontré et elle est même contesté par les survivants français (cf. article du monde du 20 octobre 2023) :

« Le compte rendu lapidaire, le seul qui figure dans les archives officielles de l’armée, est mis en doute par les survivants interrogés par Le Monde. Robert Guillemette, qui était de garde sur le toit du Drakkar, assure n’avoir jamais entendu de tirs. Lucien Jacquart et Dominique Grattepanche non plus. Je n’ai pas vu de camion“, assurent Daniel Tamagni et Eric Mohamed, qui étaient sur le balcon face à l’entrée par où serait arrivé le véhicule piégé. »

Certains ont suggéré que ce bâtiment ayant été occupé par l’armée syrienne auraient pu être piégé avant leur départ. Voir l’analyse de cette hypothèse dans Agoravox du 16 juillet 2008 :

« La théorie du minage par l’armée syrienne se heurte à une chose. Les conditions dans lesquelles les Français héritent du bâtiment. Quand les Français entrent dans l’immeuble en septembre 82, le bâtiment a donc été occupé au préalable par l’armée syrienne, et le Génie le nettoie et passe ses murs au peigne fin. Le bâtiment est en piteux état : il n’a plus de vitres, toutes explosées par les combats de la guerre civile depuis 1975 et l’eau courante n’y parvient pas. L’électricité est entièrement à refaire. Le bâtiment est donc sondé de partout, difficile de croire alors à l’effondrement contrôlé. Le premier travail des sapeurs ne sera pas intérieur, mais il sera de faire venir une pelle mécanique, pour remuer le sol devant l’immeuble, pour fabriquer des chicanes, car le bâtiment est au bord de la route et on craint déjà les attentats kamikazes. La veille de l’explosion, un fax reçu dans le bâtiment prévient d’une éventualité d’attaque. Les contrôles sont donc renforcés. Le jour de l’attentat, un militaire est de garde sur le bâtiment. Il en réchappera… et deviendra totalement amnésique sur l’événement. Plus aucun souvenir de l’arrivée d’un camion fou. Des militaires blessés rapatriés en France reçoivent dans leur chambre d’hôtel d’étranges envoyés qui leur dictent ce qu’ils doivent dire : des tirs ont eu lieu sur le camion ou la camionnette avant qu’elle n’explose. On leur force visiblement le témoignage, surtout sur les échanges de tirs qui auraient pu avoir lieu. Retrouvés par des journalistes, leur témoignage est plus que troublant. Il est accablant. Au point que les autorités françaises s’en émeuvent… Vingt-deux ans après le 4 octobre 2005. Sous la houlette de François Léotard, des députés français réactivent une demande de 1989, la n°1039, pour “l’établissement d’une commission d’enquête sur l’attentat”. Renvoyée à la “commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République”, elle y est toujours. Sans suite aucune depuis. »

L’article du Monde du 20 octobre 23 précise :

« On rappelle que l’immeuble et les égouts avaient été préalablement fouillés par le génie et les équipes de déminage, que la taille de la charge (1,4 tonne) exclut qu’elle ait pu être dissimulée, et que le percement après coup d’une galerie pour poser les explosifs aurait été forcément repéré »

On voit ainsi que la taille de la charge a été estimée a 1,4 tonne de TNT par les spécialistes français donc impossible à loger par le percement d’une galerie ou d’un passage par les égouts. Du côté américain on a estimé une charge de 5400 kg de TNT !

 

Thèse de la mini charge nucléaire

 

C’est pourquoi nous allons maintenant examiner la thèse de Dimitri Khalezov qui suppose l’utilisation d’une mini charge atomique à Beyrouth en 1983 dans son ouvrage « 9/11 thology » :

Ces extraits sont traduits à partir du paragraphe : Prologue. The largest “non-nuclear” blast ever… Ils sont repris ci-dessous en italique avec mes commentaires en dessous :

D’après sa propre biographie, Mr. Dimitri A. Khalezov est un ancien citoyen soviétique, ancien officier commissionné de l’unité militaire 46179, autrement connue sous le nom de « Service de contrôle spécial » de la 12e direction générale du ministère de la Défense de l’URSS. Le Service de contrôle spécial, également connu sous le nom de renseignement atomique soviétique (plus tard « nucléaire »), était une unité militaire secrète chargée de détecter les explosions nucléaires (y compris les essais nucléaires souterrains) de divers adversaires de l’ex-URSS ainsi que de contrôler le respect de divers traités internationaux liés aux essais nucléaires et aux explosions nucléaires pacifiques. Après le 11 septembre, Khalezov a entrepris des recherches approfondies sur le 11 septembre et a émis l’hypothèse bien documentée que les tours jumelles du World Trade Center, ainsi que son bâtiment 7 avaient été démolies par trois explosions thermonucléaires souterraines –

PourDimitri Khalezov cet attentat de Beyrouth en 1983 a préfiguré les grands attentats « attribués » aux mouvements « islamiques » et qui conduiront au 11 septembre. A l’époque, personne n’a évoqué l’hypothèse de ces fameuses SADM « mini bombes nucléaires valises », qui ne pouvaient être produites que par un état capable de maitriser les armes atomiques : USA, URSS, CHINE, FRANCE, ISRAEL.

SADM signifie « Special Atomic Demolition Munitions » – également appelé « mini-nucke », ou parfois même une « valise nucléaire » – une petite charge nucléaire, qui a une puissance d’explosion d’environ 1 kilotonne en rendement TNT(un kilotonne équivaut à 1 000 tonnes) ; en fait, cela pourrait aussi être supérieur à 1 kt dans certains cas – on considère la charge toujours étant « mini » lorsqu’elle atteint jusqu’à 5 kilotonnes ou 5 000 tonnes de TNT – La charge pèse moins de 70 kg et pourrait être porté par un seul homme. Ce type d’appareil était principalement destiné à être utilisé par des saboteurs militaires spécialement entraînés. Les démolitions de gros objets (tels que des tunnels, des ponts, etc.) qui sont trop gros pour être démolis par une raisonnable quantité d’explosifs ordinaires ; La plupart des « mini-armes nucléaires » ont un rendement variable et pourraient être configurées pour exploser à seulement quelques points de pourcentage de leur pleine capacité prévue ; c’est à dire qu’une charge de 1kt pourrait être configurée pour exploser à seulement 10, 15, 100, 200, 300, etc. tonnes de rendement en TNT. Juste pour comparer : la bombe atomique larguée en 1945 sur Hiroshima avait officiellement une puissance de 20 kilotonnes de TNT, alors que l’explosion n’a pas été pleinement réussie et a été estimée à seulement un maximum de 13 à 15 kt, voire moins

Pourtant cette hypothèse d’un attentat nucléaire, compte tenu de sa puissance et de l’absence de preuve d’un camion suicide (au moins pour le Drakkar), pourrait être plausible, on va comprendre pourquoi ! Côté américain on est habitué à trouver les preuves qui arrange le narratif officiel. Toujours dans la mesure où cette hypothèse serait prouvée alors cet attentat n’a pas pu être pratiqué par le terroriste musulman « conventionnel », car il n’en n’avait pas les moyens.

Pour Mr Dimitri Khalezov, Les malheureux soldats français postés sur le toit du Drakkar ont pu voir l’image d’un nuage de champignon d’une explosion atomique lorsqu’ils s’étaient rassemblés quelques instants plus tôt pour voir ce qui s’était passé à l’aéroport du côté Américain

D’après lui, cette photo remporterait sans aucun doute le premier prix car un nuage de champignon atomique devrait ressembler exactement à celui-ci – la vapeur et la poussière séparément…

Photo de l’explosion du bâtiment américain disponible sur le site du Corps des Marines des États-Unis, dans le domaine public.

Cette affirmation peut été contestée car d’après WIKIPEDIA : « Un nuage en champignon : il s’agit d’un nuage en forme de champignon constitué de vapeur d’eau condensée ou de débris résultants d’une explosion très importante. Ils sont le plus souvent associés à des explosions atomiques (« champignon atomique »), mais toute explosion suffisamment grande donne le même genre d’effet. » Dmitri qui prétend être un spécialiste des explosions atomiques prétend en reconnaitre une ! Je dirais que l’on peut simplement constater que c’était une très forte explosion mais on ne peut pas avoir l’assurance que c’était une explosion atomique.

Jusqu’à ce jour, on ne sait rien du tout de ce mystérieux « Jihad islamique ». Ni l’adresse de son siège, ni les noms de ses dirigeants, ni son agenda politique qui n’a jamais été connu. Tout ce que l’on savait de cette organisation particulière c’est juste que de temps en temps, quelqu’un téléphonait aux médias et affirmait que ce « Jihad islamique » était responsable de cet attentat !

Plus tard, il a été affirmé que le « Jihad islamique » n’était prétendument rien d’autre qu’un nom de guerre pour le Hezbollah (qui était une organisation révolutionnaire chiite, inspirée par les enseignements de l’ayatollah Ruhollah Khomeini). Il faut savoir, cependant, que le Hezbollah au Liban a été officiellement inauguré 2 ans après l’attentat à la bombe de la caserne de Beyrouth. Le Hezbollah n’a vu le jour qu’en 1985.

Bien que les enquêteurs américains aient tenté plusieurs années plus tard d’affirmer que le Hezbollah avait organisé l’attentat à la bombe du 23 octobre 1983 alors qu’il était encore « clandestin », personne n’a pris au sérieux ces affirmations qui font parties d’un narratif bien rodé. Le Hezbollah n’a jamais existé « dans la clandestinité » et c’est un fait bien connu. Une fois créé, il s’est immédiatement proclamé publiquement.

Quoi qu’il en soit, en réponse aux affirmations tardives des enquêteurs américains, le Hezbollah, ainsi que l’Iran et la Syrie (qui n’auraient pu avoir aucune arme nucléaire, pas même mini-nucléaire, dans les années 1980), ont fermement nié toute implication dans ce double bombardement nucléaire méprisable des soldats de la paix américains et français.

De plus, l’apparition du « Jihad islamique » jusqu’alors inconnu, avec des revendications nébuleuses nous fait immédiatement penser à un attentat sous faux drapeaux. Le but recherché qui fait partie de la guerre de l’information est de dramatiser le « danger islamique » dans les populations francophones et chrétiennes. Mais à l’époque, nous n’avions pas internet et pour la plupart on ne savait même pas ce qu’était un attentat « sous faux drapeau ».

Motifs le plus probable : « des personnes », qui avaient été les instigatrices de la guerre civile au Liban, avaient besoin que cette guerre continue, mettant en œuvre un principe bien connu : « diviser pour régner ». Ces soldats de la paix américains et français étaient donc indésirables. L’hypothèse dans ce cas et qu’une ou plusieurs personnes au-dessus de tout soupçon aient déposé la mini-nuke fatale dans chacun des bâtiments. L’explosion étant déclenché à distance et pratiquement simultanément.

Je pense que Dmitri n’a pas envisagé l’hypothèse d’une galerie sous le bâtiment ou l’introduction dans les égouts, cependant sa proposition est toujours plausible car il aurait été possible d’accéder au garage en sous-sol et de cacher « la valise » quelque part. Pour cela il serait intéressant de savoir si le commandement français recevait des visiteurs.

En revanche son hypothèse de charge atomique de moins de 70 kg contre 1,4 tonnes voir 5,4 tonnes de TNT est très intéressante. SI l’on raisonne en TNT cela représente une masse considérable que les spécialistes n’imaginent que transportable en camionnette et impossible à installer dans une galerie souterraine. L’hypothèse de Dmitri valide la possibilité d’un minage relativement facile à mettre en place sans éveiller les soupçons !

Selon un juge d’un tribunal fédéral américain, dans sa décision, il s’agirait de la plus grande explosion non nucléaire (délibérément) déclenchée à la surface de la Terre. D’où l’hypothèse très probable de l’utilisation d’une Mini-Nuke.

Cependant, ce n’était pas tout. Le gouvernement des États-Unis a été pris au piège de cette situation pratiquement « le pantalon baissé ». Pour toutes sorte de raisons, il n’a pas osé admettre publiquement, auprès de qui, que les casques bleus américains n’étaient pas les bienvenus au Liban – Pourtant celui qui a profité de cet attentat n’a pas craint de leur montrer la porte en les expulsant avec l’aide d’une charge nucléaire !

En fait, ce fut la plus grande erreur stratégique du gouvernement américain. Si l’administration américaine avait admis honnêtement à l’époque, en 1983, que l’attentat à la bombe contre la caserne des Marines – étaient effectivement un attentat nucléaire, les responsables américains n’auraient pas eu besoin de mentir continuellement sur tous ces « attentats suicides » avec des « camions », des « fourgonnettes » ou des « voitures piégées » pour les 25 prochaines années à venir.

De plus, il y aurait de fortes chances qu’en raison d’un large intérêt public en ce qui concerne les origines possibles des « mini-bombes nucléaires » entre les mains des soi-disant « terroristes », ces « terroristes » n’auraient plus osé les utiliser à nouveau de peur d’être démasqués, et donc ni l’Oklahoma de 1995, ni le WTC de 1993, ni les tours de Khobar de 1996, ni les ambassades américaines de 1998. Ni aucun autre attentat nucléaire n’aurait jamais eu lieu. S’ils avaient été soumis à l’examen du public dès le début, ces attentats nucléaires n’auraient jamais été imputés à l’Iran, à l’Irak, au Hezbollah, au Sentier lumineux, aux Tigres tamouls, à Al-Qaïda…

Le public averti aurait découvert rapidement qui était vraiment capable de fabriquer des mini-engins nucléaires aussi précis et aurait tiré rapidement les conclusions correctes. Peut-être même le 11 septembre aurait-il pu être évité dans un tel cas ? qui sait ?

Pourtant, le gouvernement américain, qui a décidé de mentir, plutôt que de dire l’horrible vérité, a dû répondre d’une autre manière à un tollé public intense qui a suivi l’attentat. Ainsi, l’administration Reagan s’est aventurée à prendre une mesure sans précédent en réponse à l’attentat à la bombe de la caserne de Beyrouth.

Seulement un jour plus tard, l’armée américaine a lancé l’ invasion surprise de la Grenade, totalement inexplicable et non préparée, qui a suscité des critiques internationales compréhensibles et a finalement coûté aux États-Unis beaucoup plus de dommages que l’explosion « non nucléaire » à Beyrouth dont elle était censée détourner l’attention.

Si les marines américains au Liban le 23 octobre 1983 étaient toujours considérés comme de véritables gardiens de la paix par presque toutes les nations (y compris les Arabes et les autres musulmans), les marines américains qui ont débarqué sur les côtes de la Grenade le 25 octobre 1983 ont été condamnés comme de véritables agresseurs par presque tout le monde, y compris les Américains eux-mêmes.

Pourtant, c’était l’occasion pour le gouvernement américain de détourner l’attention du public de la véritable nature physique de la mystérieuse explosion de Beyrouth, « la plus grande explosion non nucléaire jamais (délibérément) déclenchée sur la surface de la terre »… Et apparemment, cette « petite guerre victorieuse » opportune contre la petite Grenade a fonctionné. Exactement comme le ferait plus tard une autre « petite guerre victorieuse » dans des circonstances similaires dans un film hollywoodien populaire de 1997 « Wag the dog ».

Il est bon de se souvenir de cette histoire, parce qu’elle sera utile pour comprendre la véritable position du gouvernement américain dans sa dissimulation sans précédent du 11 septembre et dans sa tristement célèbre « guerre » en Irak et en Afghanistan contre la soi-disant « terreur » qui a suivi ces événements apocalyptiques.

Ici se termine la thèse de Dmitri Khalezov que certains qualifieront sans doute de conspirateur et qui est peut-être paranoïaque ou mythomane. Peu importe ! Son analyse n’est pas à écarter au regard de la destruction constatée (immeuble complétement effondré qui s’écroule en couches successives et qui apparait comme aspiré dans le sol). Son hypothèse a le grand mérite de résoudre le problème du transport de la charge qui passe de 1500 kg voir 4500 kg de TNT a 75 kg « d’atomes » (le poids d’une valise Mini-Nuke )

 

Conclusion personnelle

 

Dans cette courte analyse réalisée à partir de documents publiés sur Internet, j’ai tenté d’apporter ma modeste pierre à l’édifice dans la recherche de la vérité. J’espère que des voix puissantes pourront s’en emparer.

L’hypothèse d’un attentat avec une mini-nuke n’est pas à exclure car sans la présence d’un véhicule kamikaze bourré d’explosifs (jamais prouvée et contestée par les survivants) c’est la seule explication qui tienne. Une telle charge d’explosifs conventionnelle ne pouvait pas être introduite d’une façon ou d’une autre à l’intérieur ou sous le Drakkar sans éveiller les soupçons.

En validant cette hypothèse, il n’est pas difficile de remonter au coupable qui est le seul protagoniste à maitriser la technologie nucléaire et dont on peut penser, à travers tous ses actes récents, qu’il n’hésiterait pas en s’en servir. Il a trop montré à de nombreuses reprises qu’il pouvait agir sans aucune considération morale et sans le moindre respect humain. Pour lui la fin justifie les moyens. L’attentat commis plus tard, en 2005, contre le président Rafic Hariri avec une charge explosive miniature équivalent à 1000 kg de TNT (tiré probablement d’un drone ?) et avec le scenario « bidon » de la voiture kamikaze contestée ne peut, de nouveau, que renforcer l’hypothèse de la main d’Israel.

On sait qu’Israel maitrise, en secret et sans aucun contrôle, la technologie nucléaire depuis le début des années 60. Mais alors, quelle est leur vraie motivation et quel serait le bénéfice pour eux de maitriser et de développer cette technologie ? En 1983, quand on la possède, sans à priori, les vecteurs nécessaires à sa projection, il parait plausible de s’en servir de façon clandestine. La question reste posée. De nouveau, qui avait les moyens et qui avait intérêt à supprimer Rafic Hariri, le « copain » de Chirac ? les Syriens ? c’est grotesque ils n’avaient pas les moyens techniques et opérationnels nécessaires ! Encore bien joué de la part de l’instigateur car, sans l’intervention des Russes, le régime de Bachar el Assad diabolisé depuis cet attentat par la communauté internationale aurait été réduit à néant. Et dans l’intérêt de qui ?

Pour ceux qui s’intéressent de près à la situation au Moyen Orient, le fim des événements qui se succèdent sur la scène internationale depuis de trop nombreuses années devient plutôt clair à analyser. L’implication de plus en plus affichée de la part d’un état qui se vante un peu trop des moyens techniques qu’il est capable de mettre en œuvre, avec un cynisme sans limite et une impunité insolente, devient une évidence pour tout ceux qui sont capables d’observer par eux même avec intégrité.

Le Drakkar est un abominable attentat. Même s’il heurte notre fierté nationale, il ne fait que précéder une série qui n’en finit plus.

N’oublions pas que la réponse la plus pertinente quand on recherche les instigateurs derrière chaque attentat tragique de ces dernières années (j’ai bien écrit les instigateurs pas les exécutants !) est de se poser la question connue depuis l’antiquité : « A qui profite le crime ? »

Pour l’affaire du Drakkar, je vous ai fait part de ma conviction, mais vous pouvez aussi tenter de répondre à ces questions en pensant à un état ou un groupe particulier.

  • A qui profitait le départ du Liban des militaires français et américain en 1983 ?
  • Qui était furieux que la France ait exfiltré, de Beyrouth, Yasser Arafat et ses combattants ?
  • Qui disposait de moyens sophistiqués, voire d’une technologie très avancée si l’on suit la thèse de Dmitri Khalezov, pour monter ces 2 attentats parfaitement minutés ?
  • Qui n’avait pas apprécié le discours de Mitterrand à la Knesset en1982 en faveur d’un état palestinien ?
  • Qui disposait d’un réseau d’influence bien en place au sommet de l’état pour faire « surréagir » le Président français face à une situation émotionnelle grave ?
  • Qui n’était pas satisfait qu’une enquête du Congrès US en 1982 ait conduit l’administration Reagan à interdire la vente de bombes à fragmentation à Israël durant six ans ?

En répondant à ces questions, vous obtiendrez sans difficulté le nom du coupable, c’est-à-dire l’état ou le groupe représenté par celui qui prend la décision politique et stratégique et la fait exécuter par ses services spécialisés.

Georges Evesque

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11/10/2024
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