Dimanche 15 octobre, les Polonais étaient appelés à renouveler leur Parlement.
Si le PIS (Droit et justice), parti de Jaroslaw Kaczynski au pouvoir depuis 2015, arrive en tête, la Coalition civique, emporte la majorité. Les trois partis d’opposition, la Plateforme civique (centre droit) de Donald Tusk , les centristes de Troisième voie et le parti La Gauche, remporteraient ensemble 248 sièges à la chambre basse du parlement qui compte 460 députés, contre 212 sièges pour le PiS et Confédération (droite) réunis.
Donald Tusk, 66 ans, qui a déjà été Premier ministre de 2007 à 2014, puis président du Conseil de l’Union européenne de 2014 à 2019, serait donc en mesure de former un gouvernement, si ce résultat était confirmé. Donald Tusk a promis d’améliorer les relations de la Pologne avec l’Union européenne. Il s’est aussi engagé à rétablir l’avortement.
Selon le sondage Ipsos sortie des urnes, le PiS serait arrivé en tête avec 37 % des voix, soit sept points de moins que lors des précédentes législatives, en 2019. Ce score est insuffisant face aux trois partis d’opposition Plateforme civique (32 %, + 5 points), Troisième voie (13 %) et La Gauche (9 %), qui, ensemble, obtiendraient la majorité absolue à la chambre. La droite de Confédération arriverait en cinquième position avec 6 % des suffrages, un score nettement plus faible que ce que prévoyaient les derniers sondages avant le scrutin. Les trois partis d’opposition se sont engagés à s’allier pour former une coalition.
Pour capter les votes progressistes, Donald Tusk a posé une condition claire à ceux qui désirent rejoindre sa Coalition civique : l’avortement doit être autorisé pour toutes les femmes qui le demandent, jusqu’à 12 semaines de grossesse, après consultation d’un médecin. Une façon de creuser un fossé avec le PiS, qui a rendu l’avortement presque impossible en 2020.