Nous assistons à la déconstruction des sacrements : eucharistie, confession et maintenant, mariage.
Ce n'est pas un mauvais rêve c'est une réalité.
Devant un tel cataclysme on devrait se poser une question essentielle. Comment un pape aux moyens intellectuels assez limités a-t-il pu entreprendre un tel saccage de la religion catholique en si peu de temps ? Certes il a une volonté de fer qui ne s'embarrasse pas d'une affectueuse tendresse pour le troupeau ! Mais est-ce bien lui qui a conçu ce laminage de la foi catholique ? Notre réponse est : NON.
Alors qui sont ceux qui l'ont cornaqué ? Qui sont ceux qui ont établi un appareil de communication que même Staline et les pays de l'Union Soviétique, n'ont jamais possédé !
Encore de la confusion dans les interventions du pape François
par Tommaso Scandroglio - Corripondanza Romana
(Tommaso Scandroglio) La conférence de presse du Saint-Père à son retour de son voyage en Hongrie et en Slovaquie a suscité, comme lors d'autres occasions similaires, une profonde perplexité et embarras chez de nombreux fidèles. Ici, nous voulons souligner seulement deux aspects de cette conférence de presse. Le premier concerne le contenu des affirmations du Pape sur les unions civiles, le second concerne la forme des interventions du Pape.
Comme on le sait, le pape François a nié la légitimité morale des « mariages » homosexuels, mais il était en faveur de toute autre reconnaissance légale des relations homosexuelles (et ce n'est pas la première fois que cela se produit : sa faveur remonte au moins depuis il était archevêque de Buenos Aires). L'opinion du Pape se heurte aux indications exprimées par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et contenues dans le document Considérations de 2003 concernant les projets de reconnaissance légale des unions entre personnes homosexuelles , document qui a reçu l'approbation explicite de Jean-Paul II.
On y trouve très clairement écrit : « En présence de la reconnaissance légale des unions homosexuelles […] il faut s'opposer sous une forme claire et incisive. Nous devons nous abstenir de toute forme de coopération formelle dans la promulgation ou l'application de lois si gravement injustes et, dans la mesure du possible, de coopération matérielle au niveau de l'application "(5). Plus loin, le document conclut : "L'Église enseigne que le respect des personnes homosexuelles ne peut en aucun cas conduire à l'approbation des comportements homosexuels ou à la reconnaissance légale des unions homosexuelles. […] Reconnaître juridiquement les unions homosexuelles ou les assimiler au mariage reviendrait non seulement à approuver des comportements déviants, avec pour conséquence d'en faire un modèle dans la société d'aujourd'hui, mais aussi à occulter des valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l'humanité »(11 ). Le refus exprimé par la CDF repose finalement sur cette simple logique : si l'homosexualité est une condition intrinsèquement désordonnée, les relations homosexuelles le sont aussi et donc ce qui est désordre pour l'homme et pour la communauté ne peut être légitimé.
Passons au deuxième aspect que nous avons voulu souligner et qui concerne la forme des interventions du Pape François, tant écrites qu'orales, comme celle qui a eu lieu à son retour de son dernier voyage apostolique. Il est désormais bien établi que les origines culturelles du Saint-Père ont leurs racines dans l'immanentisme, l'historicisme, la phénoménologie éthique, une approche qui met de côté la métaphysique dans la morale et l'inspiration transcendante dans la foi. Bref, une vision plus horizontale que verticale de l'homme, du monde et de Dieu. Donc, si le paradigme de référence est le factuel empirique, celui-ci, par sa nature, change : aussi bien la vérité pratique, c'est-à-dire morale, que spéculative, qui renvoie à l'être, devient irisée, passagère et surtout liquide, protéiforme. , des limites floues non précisées. Le flux des événements liquéfie donc la réalité, y compris l'identité même de l'Église catholique, et donc pour représenter ce flux, il est préférable d'utiliser un magistère narrateur, plutôt que définissant (l'Histoire racontée plus tard enseigne) : le premier est analytique, il se perd dans le particulier et il est nécessairement verbeux et verbeux car il doit tout décrire et n'a pas une vue d'ensemble de l'existence humaine, il flotte donc souvent dans le doute ; la seconde est synthétique parce qu'elle ne décrit pas, mais prescrit après avoir identifié la définition, parce qu'elle a identifié l'identité, c'est-à-dire la vérité sur les choses, sur les hommes et sur Dieu. D'où l'allergie aux définitions (voir l'idiosyncrasie de beaucoup cattoprog' pour le Catéchisme Majeur) parce qu'ils veulent maîtriser la vie multiforme, formaliser l'informel. En effet, définir des moyens de périmètre,amendes est la frontière, un terme qui fait référence à ces murs si détestés par beaucoup. Mieux vaut choisir un parcours et un rythme fluviaux, jamais rectilignes, mais toujours riches en virages et en sinuosités.
Ce langage brutal et oblique est également très utile pour poursuivre certains objectifs réformateurs ( rectius : démolitique) de la doctrine. Pour ne pas susciter trop de scandales et trop de réactions négatives il vaut mieux parler à la belle-fille car la belle-mère entend, c'est-à-dire mieux opter pour l'implicite plutôt que l'explicite, mieux brouiller que spécifier, esquisser que définir, généraliser que spécifier, raconter plutôt qu'enseigner, suggérer que former, évoquer que spécifier, suggérer et faire allusion que signaler et déterminer. Voici le recours fréquent et désinvolte aux métaphores (par exemple l'église de l'hôpital de campagne) et aux anecdotes personnelles. De cette façon, si appelé à la barre de l'accusé, il y aura toujours un moyen de se défendre en affirmant qu'une telle hérésie n'a jamais été explicitement ou clairement énoncée.