Lifesitenews consacre un article aux infiltrations maçonniques dans l’Eglise. L’article date d’octobre et évoque le plan maçonnique d’infiltration de la hiérarchie de l’Égliseavec notamment une tentative de prise de contrôle des séminaires italiens dès les années 1960. La liste de Pecorelli de 1978 identifie 120 fonctionnaires du Vatican membres de la franc-maçonnerie, avec leurs dates d’entrée, leurs numéros de code et leurs pseudonymes.
À la fin du XIXe siècle, un document demandait aux maçons d’entreprendre un effort d’un siècle pour miner l’Église catholique de l’intérieur. Le document stipule :
Le pape, quel qu’il soit, ne viendra jamais dans les sociétés secrètes. C’est aux sociétés secrètes de venir à l’Église… L’œuvre que nous avons entreprise n’est pas l’œuvre d’un jour, ni d’un mois, ni d’une année. Elle peut durer de nombreuses années, un siècle peut-être, mais dans nos rangs le soldat meurt et le combat continue…
Une fois votre réputation établie dans les collèges… et dans les séminaires – une fois que vous aurez gagné la confiance des professeurs et des étudiants, agissez de telle sorte que ceux qui sont engagés dans l’état ecclésiastique aiment à rechercher votre conversation… Alors peu à peu vous amènerez vos disciples au degré de cuisson désiré. Lorsque sur tous les points de l’état ecclésiastique à la fois, ce travail quotidien aura répandu nos idées comme la lumière, alors vous apprécierez la sagesse du conseil dont nous prenons l’initiative….
Cette réputation ouvrira la voie pour que nos doctrines passent dans le sein du jeune clergé, et aillent jusqu’au fond des couvents. Dans quelques années, le jeune clergé aura, par la force des choses, envahi toutes les fonctions. Ils gouverneront, administreront, jugeront. Ils formeront le conseil du souverain. Ils seront appelés à choisir le Pontife qui régnera ; et ce Pontife, comme la plupart de ses contemporains, sera nécessairement imprégné des… principes humanitaires que nous allons mettre en circulation…
Que le clergé marche sous votre bannière en croyant toujours qu’il marche sous la bannière des Clés Apostoliques. Vous voulez faire disparaître le dernier vestige de la tyrannie et de l’oppression ? Posez vos filets comme Simon Bar Jona. Posez-les au fond des sacristies, des séminaires et des couvents, plutôt qu’au fond de la mer… Vous vous réunirez en amis autour de la Chaire Apostolique.
En 1877, la loge Propaganda Massonica, également connue sous le nom de Propaganda Due (P2), a été créée à Rome pour les personnalités politiques dont l’appartenance était tenue totalement secrète en raison des condamnations papales de la maçonnerie. Mais en 1917, à l’occasion de leur 200e anniversaire, les maçons défilèrent sur la place Saint-Pierre avec une bannière sur laquelle on pouvait lire : “Satan régnera au Vatican, le pape sera son esclave”.
En 1961, le président de la Commission pontificale pour le patrimoine culturel de l’Église, Monseigneur Francesco Marchisano, qui portait le nom de code maçonnique FRAMA, a écrit trois lettres au grand maître du Grand Orient d’Italie (G.O.I.) concernant un projet de prise de contrôle des séminaires dans les régions du Piémont et de la Lombardie. Les séminaires de Trente, Turin et Udine ont été identifiés comme des lieux idéaux pour la tentative, où l’on savait qu’un bon nombre de compagnons francs-maçons s’étaient déjà infiltrés. Les lettres ont été obtenues et publiées en septembre 2002, par le père Luigi Villa, dans un dossier intitulé “Un scandale de nomination”, puis en septembre 2019, dans la revue fondée par le père Villa, Chiesa Viva. La publication de 2002 est intervenue en réponse à la nomination de Marchisano au poste de vicaire général pour la Cité du Vatican et de président des Œuvres de Saint-Pierre.
Le 17 mars 1981, la police italienne, dans le cadre d’une enquête sur l’enlèvement présumé du banquier sicilien Michele Sindona, ont découvert des listes de 962 membres franc-maçons. Parmi les noms figurent 43 membres du Parlement, 3 membres du cabinet, 43 généraux, 8 amiraux, les chefs de toutes les forces armées italiennes, les chefs des services de sécurité, des diplomates, les chefs de la police des quatre plus grandes villes d’Italie et des fonctionnaires du Vatican. On a également découvert que ses membres avaient pris le contrôle de la banque du Vatican, ce qui a conduit le Saint-Siège au bord de la faillite lors d’un scandale financier qui a éclaté au milieu des années 80.
Par ailleurs, les conclusions d’un audit de trois ans de tous les bureaux du Saint-Siège, mené par l’archevêque Edouard Gagnon, concernant les allégations selon lesquelles certains prélats et clercs de la Curie romaine étaient secrètement membres de la franc-maçonnerie, ont été présentées en personne au pape Jean-Paul Ier. Selon les mémoires du secrétaire de Mgr Gagnon, le père Charles Murr, “Mgr Gagnon a constitué un dossier exhaustif qui ne lui laissait aucun doute sur la véracité de ces allégations choquantes”. L’enquête avait été commandée par Paul VI en réponse à l’accusation particulière selon laquelle deux prélats de haut rang étaient francs-maçons : Annibale Bugnini et Sebastian Baggio. Bugnini était responsable de la Commission pour la réforme de la liturgie latine après le Concile Vatican II, qui a produit le Novus Ordo. Baggio était préfet de la Congrégation pour les évêques, responsable de la nomination et du choix des évêques dans l’ensemble du monde catholique. C’est pendant son mandat que l’âge de la retraite de 75 ans a été fixé pour les évêques. De nombreux sièges épiscopaux devinrent vacants lorsque les évêques de plus de 75 ans remirent leur lettre de démission. Cette situation a permis à Baggio d’avoir les coudées franches pour remplacer en très peu de temps l’épiscopat.
Un autre nom important est celui du cardinal Agostino Casaroli, ministre des affaires étrangères sous Paul VI et secrétaire d’État sous Jean-Paul II. Casaroli est entré en maçonnerie le 28 septembre 1957, avec le numéro de code 41/076, sous l’acronyme CASA. C’est à Casaroli que l’on doit l’attitude ouverte du Vatican à l’égard des communistes sous le pontificat de Paul VI, une politique appelée Ostpolitik, qui a conduit le pape à destituer le cardinal József Mindszenty de son poste de primat de Hongrie, entraînant l’établissement d’une église d’État sous le contrôle des dirigeants communistes hongrois. Cette politique a été rejetée plus tard par Jean-Paul II, qui venait de derrière le rideau de fer, mais le mal était déjà fait pour l’Église d’Europe de l’Est.