Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Le Christ, la faucille , le marteau et le Pape

Le Christ, la faucille, le marteau et le pape. La vérité vraie !

 

Nous sommes profondément écoeuré par les commentaires de la presse  en général sur cet affaire.

Nous avons déjà raconté en quelques mots la décoration laissée au sanctuaire bolivien de Notre Dame de Copacabana et l'orientation idéologique du père Luis Espinal.

 

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Récit de Zenit du 14 juillet 2015 par Marina Droujinina.

 

«  Pour moi, ce n'était pas une offense », a dit le pape François en commentant le cadeau du président bolivien Evo Morales. Il s'agit d'un crucifix en bois sculpté dans un marteau appuyé sur une faucille offert au pape lors de son voyage en Bolivie le 9 juillet ».

 

Cette description du cadeau est fausse de A à Z. Merci Zenit !

 

2

Offense ou pas offense ?

 

Le pape déclare qu'il ne s'agit pas d'une offense. De son côté, Evo Morales, répondant au journaliste de CNN qui l'interroge pour savoir s'il avait songé que son cadeau pouvait mettre le pape dans l'embarras : « Non, le pape est le premier homme politique du monde, pour la justice, la justice sociale, la paix, l'égalité, la dignité » .

 

De son côté Mgr Gonzalo del Castillo évêque émérite affirme que c'est une provocation.

 

Les évêques bolivien sont eux, surpris.

 

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Symboles

 

La ministre de la communication, Marianela Paco, déclare : « C'est un cadeau symbolique : la faucille représente le travailleur et le marteau, le charpentier (?) ; les deux symboles représentent le peuple humble, travailleur ».

Francisco Zarotti donne son explication : « Ses dessins et ses sculptures ont toujours eu des significations profondes. Dans les années 70 cette œuvre signifiait l'engagement avec le socialisme. »

 

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Ultime explication

 

Xavier Albo, un jésuite,  a compilé et édité (avec photos des sculptures) l'oeuvre de Luis Espinal, poète, cinéaste et sculpteur. Il  précise  dans les colonnes de La Razon (de Bolivie) un mois avant l'arrivée du pape : « Nous reproduisons ici la nouvelle croix de « Lucho » (diminutif de Luis) ; il a assemblé le Christ de ses premier vœux à un marteau vertical et une faucille horizontale pour exprimer le nécessaire dialogue chrétien-marxiste, les ouvriers et les paysans. Qu'il l'ait fait avec la croix de ses vœux montre combien il sentait intérieurement l'urgence d'un tel dialogue. »

 

 

Evidemment Marina Droujinina n'a pas de culture latino-américaine et comme un journaliste de La Croix dont nous reparlerons, elle ne sait pas de quoi il s'agit. L’observation même rapide permettait de voir que le Christ n’était pas en bois !

 

 

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Que dit le pape dans l’avion du retour.

 

Il a déjà vu ce genre d’« art de protestation » : un Christ crucifié sur un bombardier. «  C’était une critique du christianisme allié à l’impérialisme auteur du bombardement ».

Le cas du père Espinal est particulier. « C’était une époque où la théologie de la libération avait beaucoup de courants parmi lesquels était l’analyse marxiste de la réalité, et le père Espinal appartenait  à celui-ci ». Le pape poursuit : « La même année (1980), Le Père Général de la Compagnie de Jésus, le Père Arrupe, écrivit une lettre à toute la Compagnie sur l’analyse marxiste de la réalité dans la théologie : «  Non, non, ce n’est pas ainsi, ce sont des choses distinctes, ce n’est pas juste ».

Le père Espinal est mort le 21 mars 1980. La lettre du père Arrupe est du 8 décembre.

C’est une excellente analyse du désastre intellectuel du marxisme et par contrecoup des ravages qu’il a opéré au sein de la Compagnie. Sauf que… dans le dernier paragraphe il ruine ce qu’il a écrit : … « pour ce qui concerne les marxistes nous devons toujours être prêts au dialogue cela inclut que nous pouvons accepter des collaborations concrètes bien définies selon ce qu’exige le bien commun » ; pour être bien clair il ajoute que ce n’est pas parce qu’il y a des réserves quant à l’analyse marxiste qu’il faut « condamner comme marxiste ou communiste l’engagement pour la justice et la cause des pauvres ».

 

La Compagnie ne tint compte que des dernières lignes pour continuer son action révolutionnaire sur tout le continent. Les pères qui ne suivaient pas la ligne étaient systématiquement écartés.

 

Le pape continue : « Espinal était un enthousiaste de l’analyse marxiste de la réalité mais aussi de la théologie utilisant le marxisme. De là est née cette œuvre ».

 

Cette « explication » qui n’en est pas une, le pape la nomme ‘herméneutique’ ce qui rappelle le fameux « Qui suis-je pour juger ? ».

 

6

 

. Notre explication

 

Or nous sommes au cœur d’un drame effroyable.

Généralement, les crucifix sacrilèges conservent la croix et remplace le Christ par toutes sortes d’abominations. On se souvient de « PissChrist ».

 

Avec le père Espinal, nous sommes dans un autre registre d’abomination.

Que chante l’Eglise  le Vendredi Saint : « Crucem tuam adoramus » et aussi « Dulce lignum, dulces clavos, dulce pondus sustinet » (O bois aimé, clous bénis, quel doux fardeau vous portez). Dominus regnavit a ligno !

 

Cette religion-là n’est pas celle du père Espinal.

 

Il pratique la religion de tous les libérationnistes qui, au nom du matérialisme historique et dialectique ont inventé un autre salut que celui apporté par Jésus-Christ, Fils de Dieu !

Pour eux le Christ crucifié (ils ne parlent jamais de la croix), s’incarne à nouveau dans l’histoire. « El pueblo crucificado tiene asi una doble vertiente : es la victima del peccado del mundo y es tambien quien aportara la salvacion al mundo » (Elliacuria s.j., Iglesia y Pueblo de Dios page 62)

 

Le peuple crucifié (ceux qui luttent pour leur libération), a ainsi un double visage, celui de victime du péché du monde (représenté par toutes les puissances y compris la puissance de l’Eglise institutionnelle), et il est aussi celui qui apportera (par ses luttes) le salut du monde.

Le Christ sur la « croix » bolchevique c’est la ‘sanctification’ des luttes du peuple, la consécration de l’alliance blasphématoire entre la Révolution et le Rédempteur du monde !

 

Pour que l’histoire se souvienne, Evo Morales a décrété que le jour anniversaire de la mort du père Espinal serait le jour du Cinéma Bolivien !

 

Que Dieu ait pitié du Père Espinal !

 

 

 

 

 



16/07/2015
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