Le Terrorisme pastoral

La stupidité et l’ignorance politico-journalistiques face aux déclarations pontificales

En pleines vacances, ce coup n’est ni humain ni chrétien !

L’entretien accordé à la Stampa par le pape le 9 août dernier, est un révélateur profond de la nullité des hommes politiques français du PDC à RN.

Les journalistes ne sont pas en reste car il rapportent les réponses papales à un code convenu de prêt à penser.

La Stampa a publié la traduction intégrale du texte que l’on trouve en anglais et en espagnol sur le site même de la Stampa.

Nous allons donc donner tous les passages intéressants de ce texte avec notre commentaire pour en tirer une conclusion générale qui éclairera un recoin du gouffre politique dans lequel nous sommes.

Il s’agit d’un entretien bien préparé et le journaliste commence par l’éloge du pape joyeux et décontracté, concentré et capable d’écouter, prenant son temps : « la conversation est intense et ininterrompue. »

Les questions sont en gras

« Votre Sainteté a exprimé le désir « que l’Europe revienne au rêve des pères fondateurs ? Qu’attendez-vous ?

REP : « L’Europe ne peut et ne doit pas disparaître. C’est une unité historique et culturelle et aussi géographique. Le rêve des pères fondateurs a eu comme fondement de mettre en pratique cette unité ? Aujourd’hui on ne peut perdre ce patrimoine.

Commentaire : Le pape commence très fort dans l’ignorance radicale de la naissance de l’Europe qui a été exposée preuve à l’appui par Philippe de Villiers. Ce début à lui seul disqualifie le pape qui endosse la doxa mondialiste.

Que vous semble de l’actualité ?

REP : « … Il faut la (à la fois l’Europe et l’unité) sauver. Depuis les élections, j’espère que va commencer le processus d’un élan qui va se poursuivre sans interruptions.

Est-ce que la nomination d’une femme, Ursula von der Leyen, à la tête de la commission européenne, vous plait ?

REP : « Oui, parce qu’une femme peut être adéquate pour arriver à mettre en marche la force des pères fondateurs. Les femmes ont la capacité de rassembler, d’unir.

Commentaire : La féminisation du personnel de l’Eglise est en cour, on envisage le diaconat et la prêtrise dans la sphère « Schiappa » de l’Eglise.

Quels sont les principaux défis ?

REP : « Le plus important : le dialogue. Entre les parties, entre les hommes. Le mécanisme mental doit être : « premièrement l’Europe et après chacun de nous ». Le « chacun de nous » n’est pas secondaire, il est important, mais l’Europe compte davantage. Dans l’union Européenne on doit parler, discuter, connaître. Ou alors, au contraire on voit seulement des monologues d’engagement. Non, l’écoute est parfois nécessaire également.

Commentaire : Le pape ne connaît rien au fonctionnement de l’Europe.

Qu’est-ce qui est nécessaire pour le dialogue ?

REP : « Il faut partir de son identité propre »

Commentaire : formule passe-partout qui recouvre n’importe quoi.

Et quand les identités sont pesantes ? Si on exagère la défense des identités, ne coure -t-on pas le risque de tomber dans l’isolement ? La réponse aux identités ne génère -t-elle pas l’extrémisme ?

 REP : « Je prends l ‘’exemple du dialogue œcuménique : je ne peux pas faire de l’œcuménisme sans cesser d’être catholique, et l’autre qui fait de l’œcuménisme avec moi doit le faire comme protestant, comme orthodoxe… Sa propre identité n’est pas négociable elle s’intègre. Le problème de l’exagération c’est qu’elle referme l’identité propre, elle ne s’ouvre pas à nous. L’identité est une richesse culturelle, nationale, historique, artistique, chaque pays à la sienne mais elle doit être intégrée par le dialogue. Cela est décisif : partir de sa propre identité, s’ouvrir au dialogue pour recevoir les identités des autres quelque chose de plus grand. Il ne faut pas oublier que le tout est supérieur aux parties. La globalisation, l’unité, ne doivent pas se concevoir comme une sphère mais comme un polyèdre. Chaque peuple conserve sa propre identité dans l’unité avec les autres ».

Commentaire : Le journaliste sert la soupe au pape ! Bel exemple type de la « sécularisation » de la méthode pontificale ; cependant  il n’ajoute pas l’islam… …L’œcuménisme selon François n’a rien à voir avec la forme traditionnelle qui a existé dans l’Eglise catholique. Nous avons là une confusion de l’ordre temporel et spirituel propre à la théologie de la libération. Un des mentors du pape, Leonardo Boff a écrit sur ce sujet un dialogue avec Luther. François nous ramène à l’un de « ses » principes destinés à apporter la paix au monde et à l’Eglise selon une formule que nous développerons : l’oppositions de la sphère et du polyèdre.

Quels sont les dangers des souverainismes ?

REP : « Le souverainisme est une attitude d’isolement ? Je suis préoccupé lorsque j’entends des discours qui ressemblent à ceux de Hitler en 1934. « D’abord nous. Nous… Nous. Ce sont des idées qui font peur. Le souverainisme est un manque d’intelligence. Un pays doit être souverain, mais pas fermé. Il faut défendre la souveraineté, pais aussi il faut protéger et promouvoir les relations avec les autres pays, avec la Communauté Européenne. Le souverainisme est une exagération qui se termine toujours mal : ça conduit à la guerre »

Commentaire : C’est le verbiage de la Société des Nations. Il ne connaît rien de l’histoire et rapporte les clichés qui ont cour dans son milieu. En bon idéologue il manie les abstractions en reproduisant un discours éculé : « Le nationalisme c’est la guerre ». Or jamais aucun pays n’a mené autant de guerres que les Etats Unis. Hors de sa bulle jésuitico-libérationniste il ne peut percevoir la réalité du monde sinon celle que lui a formatée la théologie de la libération selon le modèle argentin. Le pape n’est pas inculte ni marxiste attardé. Il vient de se lamenter sur les 70 ans de la Convention de Genève. Il a l’ambition de fonder à Rome la nouvelle Entente des Nations avec ses quatre principes.

(à suivre)