Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Le pape François n'est pas celui que vous croyez

 

 

Le GRAND REFORMATEUR EST, EN FAIT, UN GRAND  RECIDIVISTE

 

Nous sommes scandalisés mais pas surpris par l’impudence de certains commentateurs à propos des déclarations du pape François rapportées dans le film « Francesco » du documentariste Afineevsky, homosexuel affiché.

Selon ce qu’a rapporté l’agence CNA, ce documentariste a déclaré avoir « commencé à travailler avec le Vatican pour produire un film sur le pape François en 2018 et qu’il avait eu un accès sans précédent au pape François jusqu’à la fin du tournage en juin, au milieu des verrouillages de coronavirus en Italie ».

1 – Afineesky a-t-il dupé le pape en introduisant dans le film des propos que celui-ci n’a pas tenu ? Le pape a-t-il eu connaissance de ces propos ? Si oui pourquoi n’a-t-il rien dit ?

2 – Les paroles rapportées dans le film seraient issues d’un entretien du pape avec une journaliste, Valentina ALAZRAKI pour la télévision mexicaine. Il y aurait eu une déformation radicale de cet entretien dans le film de Afineesky dont le pape n’aurait pas eu connaissance !

3 – Cette histoire est relayée par le père Spadaro de Civilta catholica , l’agence Aleteia, Sandro Magister  et Famille Chrétienne.

Mais alors pourquoi le pape offre-t-il publiquement un gâteau d’anniversaire à Afineevsky.  Et pourquoi ce dernier reçoit-il son prix dans les jardins du Vatican ?

4 – La connaissance que nous avons du père jésuite, et du pape nous donne à penser que JAMAIS il n’a pu donner son approbation à une communication sur un sujet aussi brûlant sans en avoir validé tous les contenus. Ses démêlés avec le journaliste Horacio Verbitsky à Buenos Aires ainsi que le réseau de renseignements qu’il avait établi alors pour ses rapports avec la presse montre qu’il n’a pas pu se laisser surprendre. Enrico Roccagiachini écrit dans Cor.Romana, qu’il est impossible de croire à une falsification substantielle.

Andrea Zambrano (La Nova bussola Quotidiana, du 23 octobre) écrit : « Une opération construite autour de la table …. il serait ridicule de la qualifier d’accident de la route ; ce n’est pas même un piège visant le pape pour le tromper. Avec une telle présentation, il est franchement douteux que Bergoglio, qui aussi connu pour être un décideur, se soit laissé duper par ces opérations sans savoir le moins du monde ce qu’il y a justement derrière ces opérations de colonisation idéologique qu’il a lui-même dénoncées. Le peindre comme naïf serait un affront pire que de méconnaître qu’il est bien conscient de ce qu’il s’est passé ».

5 – Comme nous l’avons précisé dans notre article précédent le film a été validé par Mgr Paolo Ruffin, responsable de la communication au Vatican.

 

Mention spéciale doit être accordée à Famille Chrétienne  n° 2233  - 31 oct. 6 nov ,2020

Camille Dalmas de l’Agence i-média, (Agence de presse spécialiste du Vatican), nous explique ce que le pape n’a pas dit !

Son jugement est formel : Francesco : « Une œuvre qui avait tout pour passer inaperçue ».

Après avoir écrit qu’il s’agissait du « magistère privé » du pape, elle accuse  Afineesky : «  Problème : il a habilement agencé au montage la fameuse phrase avec d’autres parties de l’entretien (donné à la journaliste mexicaine).  Résultat : dans Francesco, la séquence peut laisser entendre que le pape donne son accord à toutes les formes d’unions civiles et que les couples homosexuels peuvent constituer une famille. Rien n’est plus faux. »

Un encart signé de Mgr Marcello SEMERANO vient préciser la chose : « Ses mots -ceux du pape- ne déforme pas la doctrine de l’Eglise sur le mariage chrétien ».

Sauf que ce n’est pas le sujet ! Les cardinaux Müller, Burke et les évêques Vigano et Schneider n’ont pas vu la même chose que Semerano et Camille Dalmas. Etc…

 

6 - Evidemment nous ne croyons pas un mot des dénégations.

Nous ne disons rien des louangeurs patentés qui ont mondialement applaudi les paroles attribuées au pape dans le film.

Personne ne s’est trompé sur le sens des déclarations pontificales. La violence des défenseurs de « l’orthodoxie » du pape a cependant quelque chose d’anormale. Comment ce génial pontife venu du SUD, régénérateur de l’Eglise a-t-il pu tomber dans le traquenard d’une grossière manipulation ? Comment celui qui a vendu la liberté de l’Eglise catholique de Chine aurait- il pu se faire avoir sur ce point de doctrine et de morale ? Comment ce pourfendeur de toutes les tares de la société de consommation et ce louangeur de la mystique de l’immigrant n’a-t-il pas vérifié les propos qui lui étaient attribués ? Assurément, Camille Dalmas ne sait rien du pape François !

 7 - Un passé chargé comme dirait les enquêteurs d’une affaire criminelle.

Le 5 mars 2014, le pape François donne une longue interview au rédacteur en chef du Corriere della Sera, Ferruccio de Bortoli, qui lui demande si l’union civil n’est pas un chemin que l’Eglise pourrait comprendre. Le pape répond sans tenir aucun compte des impératifs doctrinaux et moraux et de l’enseignement de ses prédécesseurs. « Le mariage est entre un homme et une femme. Les Etats laïcs veulent justifier l’union civile pour régler diverses situations, des exigences de règlement d’aspect économique entre les personnes comme par exemple assurer l’assistance médicale. Il s’agit de pactes de convivenzia de nature variée desquels nous ne connaissons pas les diverses formes. Il faut voir les divers cas et évaluer selon leurs diversités ».

On croirait lire le texte de la conférence des évêques de France sur le PACS !

Plus de deux ans après, en 2016, le pape présente une conception du mariage sans sacrement qui a échappé à Camille Delmas.

« Le 16 juin 2016, dans la basilique du Latran, le pape François a tenu des propos qui ont soulevé chez certains fidèles perplexité, questions voire indignation.

Lors de l’ouverture du Congrès ecclésial du diocèse de Rome, en répondant à bâtons rompus à certaines questions de prêtres et de laïcs, le Saint-Père a affirmé que « la grande majorité de nos mariages sacramentels sont nuls parce qu’ils disent « oui » pour la vie mais ils ne savent pas ce qu’ils disent parce qu’ils ont une autre culture. Ils le disent, et ils sont de la bonne volonté, mais ils n’ont pas la connaissance du sacrement. « À un autre moment, témoignant de ce qu’il avait constaté chez beaucoup de concubins de la campagne argentine, il a dit : « Pourtant, je dis vraiment que j’ai vu tellement de fidélité dans ces cohabitations, tant de fidélité ; et je suis sûr que ce sont de vrais mariages, ils ont la grâce du mariage, justement pour la fidélité qu’ils ont. » Ce qui a choqué et déstabilisé nombre de fidèles est la juxtaposition de ces deux propositions, extraites, rappelons-le, d’une prise de parole de plus d’une heure. Le pape François serait-il alors un « pompier pyromane », alimentant d’un côté un incendie qu’il cherche manifestement à éteindre de l’autre ? 

 Pour des sujets aussi graves que l’union civile et le mariage il est dommage que les commentateurs n’aient pas de mémoire ou pas de documentation !

Voilà un pape qui n’a rien à dire sur l’union civile et qui dispense du mariage sacramentel.

Pour comprendre ce qui apparaît anormal chez un pape et spécialement chez le pape François, il faut se souvenir de l’adage : « Nemo repente fit pessimus ». (Personne ne devient mauvais soudainement). Cette maxime s’applique au pape François qui nous a vendu des vessies pour des lanternes avec ses « quatre principes ». Nous devons donc rechercher si quelque antécédent ne viendrait pas éclairer notre jugement !

 

8 - Immédiatement après l’élection du pape François, les plus violentes réactions ont éclaté dans les communautés LGBT en Argentine et ailleurs. L’agence AP écrit le 15 mars 2013 : « Les homosexuels argentins se souviennent de la « guerre de Dieu » du nouveau pape contre le mariage gay quand il était cardinal ».

Le cardinal Bergoglio est à cette époque - 2010 - le chef incontesté de la lutte contre le mariage homosexuel que Cristina Kirchner veut faire voter. Le 8 juillet 2010 il adresse une lettre aux Carmélites de Buenos Aires pour leur demander prières et sacrifice pour le succès de cette lutte : « Ne soyons pas naïfs : ce n’est pas une simple lutte politique, mais une tentative de détruire le plan de Dieu. Ce n’est pas seulement un projet de loi, mais une tentative du Père du mensonge, qui cherche à semer la confusion et à tromper les enfants de Dieu. »

CNN déclare que l’archevêque de Buenos Aires était l’un des chefs de file de la charge publique de l’Eglise catholique contre la législation du mariage homosexuel en Argentine ».  Esteban Paulon, le Président de la Fédération argentine des Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transsexuals déclare : « Il a eu un rôle public de premier plan avec une grande détermination combative ».

La loi sera cependant votée.

Au niveau international, le cardinal Bergoglio se taille à cette époque une réputation de conservateur sans faille qui sera souvent rapportée dans les années qui précèdent son élection.

C’est dans les jours qui ont suivi son élection au siège de Pierre que les cartes ont été brouillées.

Une semaine après, le 20 mars, Meredith Bennett-Smith écrit pour Huffpostbrasil : « Le pape François a été l’avocat des unions civiles pour les couples gay en 2010 alors qu’il était argentin, cardinal Bergoglio. » 

Elle cite ses sources : « Les unions civiles sont le moins mauvais diable déclare Sergio Rubin, biographe autorisé de celui qui est alors le cardinal Bergoglio. Il prônait une position de large dialogue avec la société » (New York Times).

Le propre porte- parole de l’ancien cardinal, Federico Wals, a déclaré de son côté selon ABC News : « Nous n’avons pas une vision de fanatique. Ce que nous demandons c’est le respect des lois. Ce que nous proposons est une plus large union civile des droits qui existe déjà, mais pas le mariage gay ».

Ce rappel de la pratique du cardinal Bergoglio n’est pas du goût du directeur de l’AICA, Agence de presse catholique argentine, Miguel WOITES.

Le 22 mars 2013, il déclare à l’Association Internationale des interprètes de Conférence (AIIC).

  « Les allégations selon lesquelles le pape François soutenait les unions civiles gay lorsqu’il était archevêque de Buenos Aires,  ne sont pas vraies. Elles sont totalement inexactes…Il est faux d’inventer quelque chose à partir de rien ».

Cependant au moment de l’élection du pontife, Marcelo Marquez, leader argentin des droits des LGBT a déclaré dans une interview à CNN qu’après avoir envoyé une lettre de colère aux dirigeants catholiques au sujet de leur gestion du débat sur le mariage homosexuel, il a reçu à son plus grand étonnement un appel téléphonique de l’archevêque Bergoglio . « Il m’a dit …je suis en faveur des droits des homosexuels et en tout cas je suis aussi en faveur des unions civiles pour les homosexuels, mais je crois que l’Argentine n’est pas encore prête pour une loi sur le mariage gay ».  

Un autre témoignage a été publié et jamais réfuté celui de Andrés Albertsen, ancien pasteur de l’Eglise danoise de Buenos Aires. Ce dernier a déclaré que Bergoglio lui avait fait des commentaires similaires sur les unions civiles lors d’une réunion privée.

« Dans cette conversation que nous avons eue, il s’est montré très ouvert, très franc avec moi a déclaré Albersten à CNN en espagnol …: « Il m’a dit qu’il aurait accepté une union civile ».

Qui croire ?

9 – C’est l’auteur de la vertigineuse histoire du pape Austen Iverheigh qui a écrit la réponse à cette question en un temps ou personne n’en faisait le reproche au pape !

Cet auteur est si convaincu, - dès avant 2013 -, de l’avenir prodigieux qui attend le cardinal de Buenos Aires qu’il intitule son livre THE GREAT REFORMER dépassant le petit réformateur Luther. La traduction française LE REFORMATEUR, ne comprend rien à la partie qui se joue. Et qui se déroule sous nos yeux !

Au chapitre 8, Un homme pour les autres MAN FOR OTHERS, pages 312-314 (édition anglaise) Austen raconte et précise que le fameux Marcello Marquez  est un « Catholic gay activist » et ancien professeur de théologie. Ce qui explique son appel téléphonique reçu du cardinal … ils se connaissent !

Austen ajoute que Bergoglio n’avait pas élevé de fortes objections lorsqu’en 2002 la loi sur les unions civiles avait été promulguées à Buenos Aires assortie de droits pour toute personne cohabitant plus de deux ans, indépendamment du genre ou de l’orientation sexuelle.

Austen confirme aussi les propos de Federico Wals (chef du service de presse depuis 2007). « Mais, disait le cardinal, cela n’empêchait pas de revoir et d’étendre le concept d’unions civiles aussi longtemps qu’on laissait le mariage intact ». C’est cette position que Bergoglio a pressé la centaine évêques argentins d’adopter en assemblée plénière. C’est la seule fois où le cardinal a perdu la majorité. « The rigoristi, conduit par l’archevêque de la Plata, Mgr Hector Aguer a rappelé alors le document du Vatican de 2003 qui interdisait la reconnaissance légale des unions de même sexe sous quelque forme que ce soit.

Austen commente :

« Le document du Vatican était un exemple classique de ce que le groupe des cardinaux de Saint Gall avait depuis longtemps critiqué comme un excès romain « Roman overreach » : le détail des prescriptions du document liaient les mains des évêques locaux, les privant d’un espace pour manoeuvrer  pour préserver un plus grand bien. »

Tel est l’avis de Austen Iverheigh. Ce n’est pas un complotiste ! Il défend et a toujours défendu le pape et son témoignage est pour nous irréfutable !

Il ne permet pas d’avoir le moindre doute sur les propos constants tenus par le pape François, hier et aujourd’hui ! Et ce n’est pas par hasard que la mafia de Saint Gall revient sur le devant de la scène dans la gouvernance de l’Eglise par François Premier !

 

 

 

                                                                          

 



31/10/2020
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