Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Le Synode et l'Esprit- Saint

 

 

 

Remarques sur le discours d'ouverture du Synode.

 

 

 

N'importe quel observateur de la mise en place du synode ne peut qu'être surpris par l'étrange comportement du principal acteur et régulateur d'un dispositif inédit dans l'histoire de l'Eglise.

 

 

« Le 5 août dernier, à Lisbonne, le Pontife a rencontré un grand groupe de jésuites pour une conversation ouverte et improvisée. La transcription de cette conversation a été publiée par  La Civiltà Cattolica  le 29 août. Parmi de nombreuses questions, on a posé à François celle-ci : « D’un côté, qu’est-ce qui pèse sur ton cœur et,

de l’autre, quelles joies éprouves-tu en cette période ?

Voici la réponse du Pontife :

 

« La joie qui m'est la plus présente est la préparation du Synode, même si parfois je constate, dans certaines parties, qu'il y a des lacunes dans la manière de le conduire. La joie de voir comment de très belles réflexions émergent des petits groupes paroissiaux, des petits groupes d'églises, et il y a une grande émotion. C'est une joie. À cet égard, je veux réitérer une chose : le Synode n’est pas mon invention. C'est Paul VI, à la fin du Concile, qui se rendit compte que l'Église catholique avait perdu la synodalité. ... Puis il dit : « Il faut faire quelque chose » et il crée le Secrétariat du Synode des Évêques. À partir de ce moment-là, les progrès furent lents. Parfois très imparfaitement. Il y a quelque temps, en 2001  [1], j'ai participé comme président délégué au Synode dédié à l'évêque comme serviteur de l'Évangile de Jésus-Christ pour l'espérance du monde. Au moment où je préparais le vote sur ce qui arrivait des groupes, le cardinal chargé du Synode m'a dit : « Non, ne mets pas ça. Enlevez-le." Bref, ils voulaient un synode avec une censure, une censure curiale qui bloquait les choses. Il y avait ces imperfections en cours de route. Il y en avait beaucoup, mais en même temps c’était un chemin qui était suivi. Lorsque nous avons célébré le cinquantième anniversaire de la création du Secrétariat du Synode des Évêques, j'ai signé un document rédigé par des théologiens experts en théologie synodale. Si vous voulez voir un bon résultat après cinquante ans de route, regardez ce document. Et au cours des 10 dernières années, nous avons encore progressé, jusqu'à atteindre, je pense, une expression mature de ce qu’est la synodalité. La synodalité, ce n'est pas la recherche de votes, comme le ferait un parti politique, ce n'est pas une question de préférences, d'appartenance à tel ou tel parti. Dans un Synode, le protagoniste est le Saint-Esprit. Il est le protagoniste. Nous devons donc laisser l’Esprit guider les choses. Qu'il s'exprime comme il l'a fait au matin de la Pentecôte. Je crois que c'est le chemin le plus fort.»( souligné par nous)(La Civiltà Cattolica).

Cette injonction adressée à l'Esprit Saint sentait la provocation dans l'ambiance des JMJ. Il n'en était rien !

 

En trois pages, le chef du synode, dans son allocution introductive, cite 48 fois l'Esprit-Saint ou l'Esprit.

Il a fait distribuer aux membres du synode , en anglais, français , portugais et espagnol des extraits de la lettre de saint Basile sur l'Esprit-Saint.

 

Les affirmations de J. Bergoglio mises bout à bout défient toute logique. Cette déclaration initiale s'apparente à une mise en jambe . « N'ayez pas peur » c'est l'Esprit qui est à la manœuvre ».

Nous avons l'impression d'un saut dans l'inconnu ! Cette assemblée de tables rondes, ou ovales sont inquiétantes.

 

Page 1, de la déclaration.

 

 

« N'oublions pas , frères et sœurs, que le protagoniste du Synode , ce n'est pas nous : c'est l'Esprit Saint. Et si nous avons l'Esprit Saint parmi nous pour nous guider, ce sera un beau Synode .»

 

« Le synode est un chemin que le Saint-Esprit conduit »

 

« Les protagonistes du Synode, ce n'est pas nous, c'est l'Esprit Saint, et si nous laissons la place à l'Esprit Saint, le Synode se passera bien ».

 

« Le Saint-Esprit est le protagoniste de la vie de l'Eglise : le plan du salut des hommes s'accomplit par la grâce de l'Esprit . C'est lui qui prend les devants. Si nous ne comprenons pas cela, nous serons comme ceux dont parlent les Actes de Apôtres : « Avez-vous reçu le Saint-Esprit ? ».

 

 

 

Page 2

 

« L'Esprit Saint déclenche un dynamisme profond et varié dans la communauté ecclésiale : le « branle-bas » de la Pentecôte. C'est curieux ce qu'il se passe à la Pentecôte : tout était bien organisé, tout était clair... Ce matin-là c'est le tumulte, toutes les langues étaient parlées, tout le monde comprenait...Mais c'est une diversité dont on ne comprend pas bien le sens. Il nous unit dans l'harmonie, l'harmonie de toutes les différences. S'il n'y a pas d'harmonie, il n'y a pas d'Esprit c'est lui qui accomplit cela . »

 

Le Saint-Esprit est le compositeur harmonique de l'Histoire du salut... Si, dans ce Synode, nous aboutissons à une déclaration identique, sans nuances, l'Esprit n'est pas là, il est mis à l'écart. . Il crée cette harmonie qui n'est pas une synthèse, c'est un lien de communion entre des parties dissemblables. »

 

« L'Eglise, une seule harmonie de voix, à plusieurs voix, réalisées par l'Esprit Saint ; c'est ainsi qu'il faut concevoir l'Eglise. Chaque communauté chrétienne, chaque personne a sa particularité, mais ces particularités doivent être inclues dans la composition de l'Eglise et la bonne symphonie est créée par l'Esprit : nous ne pouvons pas la réaliser. »

 

« Le Saint -Esprit est à l'origine de l'harmonie entre les Eglises. »

 

« Le Saint-Esprit nous conduit par la main et nous console.... Il est le consolateur, c'est l'un des noms de l'Esprit : le Consolateur »

 

« D'ailleurs, celui qui garde l'Eglise est le Saint-Esprit. Ensuite, l'Esprit Saint remplit la fonction de paraclet aux multiples facettes. Nous devons apprendre à écouter les voix de l'Esprit : elles sont toutes différentes. Il faut apprendre à discerner. »

 

« Et puis c'est l'Esprit qui fait l'Eglise... En écrivant la liturgie, l'ancienne tradition nous parle de la « tristesse » du Saint Esprit, et l'une des choses qui attristent le plus le Saint-Esprit , ce sont les paroles vides de sens ».

 

 

 

page 3

 

« C'est un synode, le programme est de marcher ensemble...tout cela, avec le peuple de Dieu ... mais celui qui prend cela en main, celui qui guide, c'est l'Esprit-Saint. S'IL n'est pas là , cela ne donnera pas un bon résultat. »

 

Ensuite , je veux dire que dans ce Synode – aussi pour faire toute la place à l'Esprit-Saint – il y a la priorité de l'écoute, il y a cette priorité. Et nous devons transmettre un message aux attachés de presse aux journalistes qui font un très bon travail. Nous devons précisément fournir une communication qui soit le reflet de cette vie de l'Esprit-Saint ».

 

 

 

Nous nous interrogeons encore ?

 

S'agit-il de psittacisme à cause de l'inattention de l 'auditoire ?

Est-ce la pression paternelle ou le souci d'être bien compris ?

Une inquiétude obsessionnelle devant la variété des thèses qui vont se présenter ?

Un moyen de prévenir ou de récuser par avance des propositions cacophoniques ?

 

Un trépignement incontrôlé, tout simplement maladif, devant cette créature appelée, « synode » sortie des entrailles du concile et inconnue de la tradition ecclésiale ?

 

Il serait intéressant de savoir si Saint Basile dans son traité du Saint-Esprit entrevoit un rôle pour un synode universel.

Pourquoi ce non-théologien, venu d'Argentine, est-il si inquiet de la réussite d'une forme aussi nouvelle ? Pourquoi n'a- t-il pas tout simplement repris un sermon de saint François de Sales pour la fête de la Pentecôte où il traite des dons du Saint Esprit notamment celui de « science » .  

Le saint docteur déclare : « La peste de la science est la présomption laquelle rend les esprits enflés et hydropiques (I.Cor. VIII,1), ainsi que sont d'ordinaire les savants du monde ».

« Il n'y a de vraie science que celle du Saint-Esprit , laquelle il ne départ (partage),qu'aux cœurs humbles (Prov. III,1,32 ; Is., LVII,15).

 

 

 

La Nouvelle Pentecôte est un gloubiboulga et peut-être sommes-nous en présence d'incantations indéterminées ! Succès ou échec le synode sera le fruit de l'Esprit-Saint.

J. Bergoglio, par avance, a décerné la palme du vainqueur ... alors que l'échec sera imputable à l'infidélité des membres de l'assemblée à l'Esprit.

Dans les deux cas J. Bergoglio joue gagnant !

 

 

 

 

 

 

 



11/10/2023
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