Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Le synode sur l'Amazonie a été bien préparé et depuis longtemps

 

 

 

 

Le Synode a été bien préparé et depuis longtemps !

 

(première partie)

 

Il est proprement ahurissant d’entendre les lamentations sur le synode alors qu’il y a des années qu’il se prépare dans l’indifférence générale. Le cirque du Vatican et les commentaires qui l’accompagnent ne font rien à l’affaire. Oui, le pape a bien « béni » avec un signe de croix la statuette de la divinité païenne. Mais la réalité est ailleurs !

 

Et d’abord dans l’effondrement de la religion catholique dans la dernière chrétienté hispanique du Nouveau Monde. Une chrétienté qui a résisté à la maçonnerie au XVIII et XIX siècles. Qui a payé le prix du sang notamment au Mexique !

 

Cette chrétienté n’a pas résisté au Concile Vatican II. Elle s’est effondrée car les prêtres, les religieux et les religieuses, conduits par des évêques lâchent ont abandonné leurs fidèles. Pauvres fidèles ils ne pouvaient pas comprendre la nouvelle religion des combats sociaux et encore moins les messes libérationnistes. Alors ils sont partis, ils ont quitté la messe et les sacrements en quoi ils avaient mis leur foi. L’archevêque émérite de San Cristobal de Las Casas, au Mexique digne successeur de Mendez Arceo, a déclaré que l’Amazonie était un lieu théologique c’est à dire un lieu où s’élabore la nouvelle foi !

 

 L’effondrement de l’Eglise catholique au Guatemala, au Salvador, au Brésil est né du Concile au profit des sectes. On passe de 90 % de baptisés à 50 % ou moins ! Que ce soit le jésuite spécialiste de sociologie religieuse Ricardo Falla en 1978 ou Sylvie Pédron-Colombani socio-anthropologue en 2001, le constat est sans appel : « Le Guatemala vit, depuis quelques décennies, une mutation religieuse de toute première importance s’inscrivant dans une logique de diversification, de concurrence et d’internationalisation. L’un des principaux acteurs de cette mutation est le pentecôtisme dont l’importance numérique et l’influence ne sont plus à démontrer ». ( Pentecôtisme et diversification religieuse au Guatemala.-2001) .

 

Nous l’avons constaté sur place au Brésil avec les messes « show », au Nicaragua avec les messes sandinistes, au Salvador où les messes de la guérilla se terminaient par l’hymne du parti communiste animé par un prêtre belge. Les fidèles des villes savaient tout cela, alors ils ont préféré quitter l’église de leur paroisse où ils ne comprenaient plus à quelle église leur curé appartenait. Ils ont rejoint les sympathiques assemblées où on ne leur demandait pas s’ils appartenaient à l’église des luttes sociales !

 

Le jésuite James Guadalupe Carney termine son témoignage sur les luttes sociales au Honduras par un chapitre intitulé : « Être un chrétien c’est être un révolutionnaire » ! (1987)

 

Dans les escaliers de la « maison des œuvres » de Sao Paolo au Brésil où on rencontrait les activistes travaillant en Amazonie, il y avait des affiches vantant la guerre du Vietnam et le régime de Fidel Castro !

Les luttes politiques en faveur des « indios » au Pérou ont commencé avant 1940 avec le parti communiste ! Sans succès !

 

En revanche quand l’Eglise s’est transformée en armées pour les luttes sociales en habillant le discours révolutionnaire de paroles évangéliques … on voit le résultat. Le peuple de la chrétienté hispano-américaine qui avait résisté à toutes les subversions anticatholiques et maçonniques a été perverti par le clergé conciliaire et les réformes de Vatican II. L’Argentine en est un exemple flagrant. Le premier Congrès eucharistique qui se tient sur ce continent en 1934, avec pour légat, le cardinal Pacelli, est un triomphe pour ce peuple marial. Et il va devenir le laboratoire de la révolution à laquelle nous assistons !

 

Au moment où j’écris ces lignes je reçois la déclaration du cardinal Hummes qui ironise sur la rencontre inopinée de la Fraternité Saint Pie X et des membres du Synode sur l’Amazonie ; rencontre qui a fait rire très fort les participants ( bispos e quem o assitiam riram alto) à l’acte de la catacombe de  Sainte Domitille.

Le cardinal déclare que le synode est un fruit légitime du Concile Vatican II, tandis que la FSSP affirme «…nous sommes contre le synode parce que nous sommes contre le Concile Vatican II… Nous, nous rendons grâce à Dieu pour ce beau fruit de Vatican II (Nos damos graças a Deus por esse fruto belo do Vaticano II ».

 

« Le vers est dans le fruit », écrivait Michel de Saint-Pierre ! Il y a certainement un petit reste. Mais si celui-ci n’est pas formé, où allons-nous ? On lit partout qu’un peuple sans racines est un peuple qui meurt ! Nous voulons bien guérir mais surtout ne pas connaître notre mal !

 

A suivre

 

 



25/10/2019
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