CITÉ DU VATICAN ( LifeSiteNews ) –– Les responsables du Synode sur la synodalité ont déclaré que le document de synthèse très attendu de la réunion d'octobre sera un résumé des réunions et présentera des « questions ouvertes » plutôt qu'une sorte de « document final ».

La réunion du Synode sur la synodalité d'octobre 2023 se déroule au milieu d'une grande attention médiatique, qui a été à la fois entravée et simultanément renforcée par la décision particulière du Vatican d'appliquer un ordre de secret sur l'événement. 

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Ainsi, et notamment à la lumière de nombreux points de discussion qui semblent contredire l'enseignement catholique, le rapport de synthèse de la réunion devrait enfin apporter beaucoup de lumière sur ce qui s'est passé à huis clos.

Mais même ici, beaucoup de choses restent inconnues.

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S'adressant aux membres du synode le 18 octobre, le cardinal rapporteur général Jean-Claude Hollerich a annoncé des détails sur ce à quoi ressemblerait le document du synode. Même cette annonce a été faite en secret, la presse rassemblée étant sortie à la hâte et de manière étrange de la salle Paul VI juste avant l'annonce – elle assistait à l'ouverture publique du quatrième module. 

Informant plus tard les journalistes, le Dr Paolo Ruffini, du Dicastère pour la Communication, a déclaré que Hollerich avait déclaré que le texte serait « court » et serait « au service d'un processus qui se poursuit ».

Il s'agirait d'un « texte de transition » contenant les « expériences de l'assemblée, y compris les points de consensus et de désaccord », a déclaré Ruffini. 

Le texte «contiendrait des questions ouvertes qui nécessiteront un approfondissement canonique, théologique et pastoral avec le peuple de Dieu».

Ruffini ajoute que Hollerich a minimisé la nature définitive du texte. Le « rapport de synthèse n’est pas un document final, ni l’ instrumentum laboris pour la prochaine assemblée » en 2024, a-t-il déclaré. 

Le texte « se concentrerait plutôt sur l’accompagnement des phases ultérieures », signifiant vraisemblablement qu’il doit y avoir un nouvel instrumentum laboris pour les réunions synodales d’octobre 2024, qui sera rédigé à un moment donné l’année prochaine. 

Selon Ruffini, la commission chargée de superviser le rapport de synthèse a également décidé de « rédiger une lettre à tout le peuple de Dieu, en particulier à ceux qui n'ont pas été impliqués dans le processus synodal, sur l'expérience des membres du synode ».

Cela a été soumis au vote de tous les membres du synode assemblés, comme l'a approuvé le pape François. Sur les 346 votants présents, les votes ont été de 335 pour et 11 contre. 

Selon les lignes directrices du Pape François   pour le Synode  de 2018 , Episcopalis  Communio , la question de savoir ce qu'il adviendra du document final du Synode repose fermement entre les mains du Pape. 

Le Dr Ruffini a confirmé à LifeSite fin septembre que la question de la publication du document relevait bien du pape. Il semble cependant désormais que le texte soit sur le point d'être rendu public. 

Qui rédige réellement le rapport de synthèse ?

Des questions importantes demeurent quant à savoir qui est chargé de rédiger le texte, car les responsables du synode se sont montrés particulièrement réticents à répondre aux questions sur ce point.

Les 35 petits groupes en cercle sont chargés de rédiger un rapport de leurs discussions à la fin de chacun des quatre premiers modules. Ceux-ci sont ensuite rassemblés dans la formation du rapport de synthèse. 

Cependant, interrogé par le National Catholic Register qui rédigeait le rapport de synthèse, Ruffini a déclaré qu'il y avait des « sherpas » impliqués dans l'assistance des secrétaires officiels mais que cela n'aurait aucun sens de révéler leurs noms.

Ruffini a déclaré que les « experts » du synode seraient chargés de la rédaction, tandis qu'une commission officielle superviserait le travail. Ces experts se voient donc soudainement confier un rôle énorme : s'ils ne disposent pas du droit de vote, ils seront néanmoins chargés de rédiger le rapport sur l'événement.

Les « experts » sont en grande partie issus des « experts » qui ont rédigé le document de travail d'octobre 2022 pour la scène continentale et comprennent des personnalités telles qu'Austen  Ivereigh ; Mgr Piero Coda , secrétaire de la Commission théologique pontificale internationale qui conseille la Congrégation pour la doctrine de la foi ; pro-contraception et pro-homosexuel Monseigneur Philippe  Bordeyne , doyen de l'Institut théologique pontifical Jean-Paul II réputé pour les sciences du mariage et de la famille.

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Selon Edward Pentin du National Catholic Register , deux experts en particulier seraient probablement chargés de rédiger le rapport : Anna Rowlands et le père Eamon Conway. Rowlands en particulier est apparu sur la scène du Vatican ces derniers temps et l'a fait en collaboration avec le Secrétariat général du Synode. Elle fait partie du département de théologie et de religion de l'Université de Durham et a fait de la « synodalité » son domaine d'intérêt.

Deux secrétaires spéciaux de la commission de surveillance seraient notamment chargés du rapport rédigé par les experts. Il s'agit du Père Giacomo Costa, SJ du Secrétariat général du Synode et de Mgr Riccardo Battocchio.

Costa est un membre clé de l'équipe dirigeante du Synode, un auteur clé de l' Instrumentum laboris pour le Synode sur la jeunesse et en tant que secrétaire spécial du rapport final de ce synode. Costa et Battocchio, comme le souligne Pentin, ont tous deux une histoire de promotion des questions liées à la défense des homosexuels.