Le vrai Mgr BRUNIN
Le vrai Mgr BRUNIN
Comme nous l'avons souvent souligné ici, la promptitude de la réaction informatrice, excellente en soi, ne remplace pas une étude méthodique de l'événement. A la fois pour en comprendre la véritable signification et pour que l'étude du cas serve à la formation des acteurs de terrain.
Ce dernier point est crucial dans les temps que nous vivons et où pullulent les centres de formation qui se répètent à l'envi dans des discours théoriques.
Par une disposition que nous considérons comme providentielle, la petite supplique, grain de sable, a révélé ce que nous ne cessons de redire, à savoir que les faux frères sont à l'oeuvre et que la charité consiste à les démasquer. Au premier rang la Conférence des Evêques de France et ses services multiples, démultipliés dans un réseau aussi vaste qu'inconnu des fidèles.
La pétition d'une « poignée d'ultras », comme se plaît à le répéter le Front Moderniste, a fait tomber un pan entier de la forteresse de l'avenue de Breteuil, celui du Service famille et société.
Il était en apparence bien verrouillé avec à sa tête un évêque « qui en a vu d'autres », et connaît « les réquisitoires et les complaintes des activistes « antigenre » et « antimariage gay » -presque- par cœur » et qui « a déjà essuyé plusieurs de leur tirs ciblés ».
On ne sait pas ce qui a qualifié Mgr Brunin pour arriver à ce poste.
Son titre initial est qu’il est fils d’un ouvrier du textile, que c’est un curé de terrain, que pendant quinze ans il été en milieu ouvrier, qu’il a été coordinateur de la Mission ouvrière et pastorale, qu’il a été supérieur du séminaire de Lille (Un des plus mauvais de France déjà en 1972). http://www.dailymotion.com/video/xn04o_pretres-pour-quoi-faire_news?start=109 . Il a été aussi accompagnateur de la JOC !
Il a même été professeur de théologie dogmatique. Sa bio en italien signale qu’il a été curé à la paroisse Sainte Bernadette de Roubaix et aumônier d’un lycée d’Etat au début de son sacerdoce en 1981.
Sa spécialité c’est le dialogue avec les musulmans. Il a écrit un livre « Islam, tout simplement ». A la page 7, on lit : « Au cours des siècles, musulmans et chrétiens on fait l’expérience de la rencontre et du dialogue ». Demandez à Saint-Vincent de Paul et aux ordres religieux qui pendant des siècles ont rencontré et dialogué avec les musulmans pour racheter les chrétiens réduits en esclavage ce qu’il pensent de la rencontre et du dialogue avec les musulmans ! Mgr Brunin ose tout ! C’est à ça qu’on le reconnaît !
Monsieur l’abbé Pagès a été horrifié par cette seule phrase : « Par ailleurs, pour les chrétiens, il y a une certitude que c’est le même Esprit qui travaille leur foi et celle des musulmans ».
Pour un professeur de théologie dogmatique …il faut le faire ! Nous vous disions plus haut que le Grand Séminaire de Lille était un des pires ; en voici une preuve !
Tout est du même style ; il véhicule tous les poncifs et les erreurs les plus grossières sur l’Islam. Il est aussi un champion de la dénonciation de « l’amalgame insécurité et immigration ». Ce prêtre « en monde ouvrier » est un esprit partisan qui a fait une tête d’affiche dans LIBE, le 27 septembre 2002. C’est un idéologue et un militant ignorant et borné.
Dès les premières pages de son livre, L’Eglise des banlieues, il cite Joseph Comblin un des plus illustres théologiens de la libération et s’il affirme s’en distinguer c’est pour nous dire que son choix va à la « théologie contextuelle » qui n’en est qu’une variante.
Pas étonnant qu’après la petite pétition il réserve sa plus longue interview à rue89- Nouvelobs .http://blogs.rue89.nouvelobs.com/religion/2014/04/06/un-eveque-coince-entre-fideles-blesses-et-cathos-dextreme-droite-232629
Il trouve là un accueil à la hauteur de sa dogmatique.
« Censée préserver la « communion » des catholiques, la décision de Jean-Luc Brunin a provoqué une vive émotion (via une tribune de Réné Poujol, ancien rédacteur en chef du magazine Pèlerin (toujours membre du réseau, ndrl), publiée par Rue89 dans une autre partie de la communauté catholique, jugeant que les évêques avaient, par là, « cédé à une police de la pensée ».
Cet épiphénomène aura achevé de démontrer le profond malaise qui traverse la communauté catholique, déchirée par plus d’un an et demi de débats houleux et de radicalisation sur le mariage et le genre. »
L’introduction à l’entretien se termine par ces mots : « Pour Jean-Luc Brunin, cette décision « conjoncturelle » ne remet pas en cause les perspectives de dialogue. Ni celles d’un apaisement ».
Nous remarquons immédiatement que Monique Baujard évoquait un pas de côté et non un pas en arrière ce qui traduit exactement le « conjoncturelle » de Mgr Brunin.
Il faut donc s’attendre à d’autres offensives de la part de l’épiscopat et du Conseil Famille et société.
Un catholique averti en vaut deux !
Les réponses de Mgr Brunin aux trois premières questions ont pour objectif de politiser la supplique. C’est une pratique de Mgr Brunin- sociologue.
Il ne cherche pas la vérité de ce que déclarent les signataires. Il aurait pu dire, s’il avait connu le sujet, que la proximité de Fabienne Brugère avec Judith Butler n’était pas supposée mais réelle mais aussi que ses thèses sur la « care » qui sont celles du PS (auquel elle appartient), la rendait totalement étrangère à la dimension sociale du soin à l’autre, pour la formation des cadres de la pastorale de la famille.
Mgr Brunin fonctionne comme un membre de l’établissement et il en a les réflexes.
1 – « La motivation de ma décision a été de ne pas passer en force ». Le bon apôtre ; il a regretté devoir prendre une telle décision, lui le pourfendeur des amalgames. Mgr Pontier qui n’est pas taillé pour ce genre de bataille et qui a reçu des lettres de quelques évêques, a dû lui faire comprendre que ce n’était pas une rixe de banlieue.
2 – « La grande majorité des chrétiens qui se sont exprimés dans cette campagne sont des gens blessés et déboussolés par les changements de société. »
S’il a suspendu l’intervention de F. B. c’est par charité chrétienne ! Les signataires et les catholiques sont des faibles d’esprit qui n’ont plus la tête sur les épaules. Il dira à la Croix : « …tous les chrétiens ne sont pas mûrs pour s’engager dans une éthique de la rencontre et du dialogue telle que le pape François nous le recommande ». Faire endosser par le pape sa propre dialectique sectaire …il faut oser !
3 – D’ailleurs, ce phénomène n’est pas propre à l’Eglise. Il suffit de regarder les scores du FN aux dernières élections pour reconnaître qu’une partie des citoyens a du mal à comprendre les évolutions de la société, y résiste.
C’est du Copé, un soir d’élections. L’assimilation au FN est la marque infâmante par excellence.
4 – En refusant de répondre à l’intransigeance par l’intransigeance, je voulais justement éviter de cliver et de faire l’amalgame entre les chrétiens désorientés et les instigateurs de cette campagne, qui sont quant à eux clairement dans une stratégie politique et idéologique.
Encore la morale et la charité ; mais la marque au fer rouge est pour les suppôts de la supplique. Les deux expressions faire l’amalgame et être dans une stratégie politique et idéologique n’appartiennent pas au langage épiscopal habituel mais au langage des débatteurs politiciens. Mgr Brunin comme tout membre de la CEF et les réseaux épiscopaux-médiatiques stigmatisent une catégorie de citoyens…populistes. Nous sommes en période électorale et la CEF a choisi son camp.
5 – Dans cette affaire une minorité politique a joué avec les peurs, a mené une campagne de désinformation à l’égard de madame Brugère, en disant qu’elle allait parler du genre, ce qui était absolument faux.
Ceci est un MENSONGE EPISCOPAL. La supplique demande de ne pas inviter la dame en raison de ses positions sur le genre mais à aucun moment elle n’évoque le sujet de sa conférence.
6 – En revanche, j’ai redit avec force que dans ma responsabilité de président du Conseil Famille et Société, j’entendais poursuivre le dialogue et l’ouverture à l’égard de tous les courants de la société.
Sa responsabilité est celle que lui confère la CEF qui n’en a par elle-même aucune sinon celle de faciliter le travail des évêques… dont la grande majorité ne savait rien des pratiques de Mgr Brunin et de ses acolytes. Quant au dialogue et à l’ouverture nous savons dans quel sens Mgr Brunin emploie ces mots. Il dialogue à la manière des musulmans qui ont été les plus grands esclavagistes sur la durée la plus longue de l’histoire de l’humanité en réduisant au silence et à l’opprobre ceux qui ne sont pas de sa religion moderniste.
A suivre…
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