Louvain centre mondial de la révolution dans l'Eglise
LOUVAIN 2024 - 2ème partie
Je reste muet d'étonnement devant l'incompréhension du voyage de Bergoglio à Louvain !
-Ignorance de ce qu'est réellement l'Université Catholique de Louvain dans la guerre moderniste actuelle !
Ignorance des 5 documents + 1 remis au pape
Ignorance de la seule réponse faite par le pape à la lettre n°4 en ignorant les autres !
Ignorance de l'ambiance synodale !
Ignorance de la forme et de la nature de l'intervention dans l'avion du retour !
NOS REPONSES
L'UCde Louvain est un fief révolutionnaire dans l’Église depuis de nombreuses années . Cette université a joué un rôle déterminant dans l'effroyable attaque du modernisme en Amérique Latine.
Exemples :
- Jacques Van Nieuwenhove : Hollandais a enseigné à Louvain et à Nimègue, missionnaire en Afrique, préfacier de : JESUS ET LA LIBERATION EN AMERIQUE LATINE Desclée 1986
Introduction au livre : « Cet ensemble donne une idée de la réception de la foi ecclésiale en Jésus-Christ par les chrétiens qui prennent conscience du caractère dominé e topprimé de leur situation historique e de l'irrésistible désir de libération intégrale qui traverse et qui, par conséquent , articulent leur foi en Jésus-Christ dans un perspective libératrice ».
Cette pensée est introduite par Joseph Doré ...et donne la parole à : Gustavo Gutierrez, Segundo Galilea, Diego IRRARAZAVAL, Leonardo Boff et Jon Sobrino : tous des maîtres es révolution dans l’Église !
- Joseph Comblin: Docteur en théologie de Louvain spécialiste de « la distinction entre théologie et phénoménologie du christianisme ». Professeur d'université en Amérique Latine depuis 1958 ; ouvrage magistral : Théologie de la paix.
« Beaucoup de permanents , de dirigeants , chefs d'Action Catholique ont acquis une mentalité sacerdotale. Ils ont appris à fréquenter plus les prêtres que les incroyants. Ils vivent dans la zone sacerdotale. Ils en subissent l'empreinte, et de même que l'on reconnaît un prêtres de loin, avec ou sans soutane, à sa manière de parler, à ses sujets de conversation, ainsi on reconnaît les dirigeants laïcs. Canoniquement, ce sont des laïcs. Phénoménologiquement , comme disait le P. Rahner, ils font partie du clergé » ( Echec de l'Action catholique , pages 67-68 , 1961).
Joseph Comblin a été le bras droit de Helder Camara à Recife au Brésil.
L'UCLouvain a créé le 5 octobre 1953 « Le Collège pour l'Amérique Latine (COPAL) ». Comblin choisira cette section avant de partir au Brésil.
Et on voudrait nous faire croire que c'est le peuple de Dieu qui a voulu le Concile... qui a engendré le Synode...etc.
Les références de cette nouvelle Église issue du peuple est l'héritière en droite ligne de la lutte des classes : « … considérant que l'émancipation de la classe ouvrière doit être l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes … (Karl Marx).
Cher lecteur , le triomphe du Modernisme dans l’Église Catholique, vous a rendu sourds et aveugles car le clergé et les évêques – à de très rares exceptions prêt – vous ont trompé. L'Université de Louvain a été l'un des fiefs de cette révolution … Nous allons vous donner d'autres preuves .
Et Bergoglio le savait. Et nous expliquerons sa stratégie !
FRANCOIS HOUTART : Une des grandes figures de la sociologie à l'Université catholique de Louvain.
Nous utilisons l'hommage à François Houtart de Jean Rémy et Geoffrey Pleyers qui est selon nous, le document le plus complet et le plus précis sur ce personnage hors norme -( connu de Bergoglio car il a donné au moins une conférence à Buenos Aires )
Ainsi que « Le rôle décisif des acteurs sociaux » , conférence prononcée par Fançois Houtart publiée par un Institut fondé en 1958 par le père Lebret -Institut Inter- national de recherches et de formation (Education et Développement) – IRFED ; repris en 1966 par Roland Colin et le père Vincent Cosmao.
Renommé en 1972 : Développement et Civilisation -Lebret Irfed.
Aujourd'hui Foi et développement
FOI ET DEVELOPPEMENT 49 rue de la Glacière - 75013 Paris - France Tel 33(0)1 47 07 10 07 - e-mail: publications@lebret-irfed.org N° 327 – septembre-octobre Dialogue des civilisations
LE ROLE DÉCISIF DES ACTEURS SOCIAUX par François Houtart*
Face aux désarrois et aux peurs qu’engendre la montée de l’intolérance et de la violence dans le monde, il est plus que jamais nécessaire d’insister sur l’urgence du dialogue des civilisations. C’est la seule voie qui peut permettre à l’humanité d’échapper à un affrontement majeur dont on mesure à peine les conséquences. Mais cette invitation pressante à la rencontre des autres cultures, civilisations ou religions ne doit pas devenir une formule incantatoire. A force d’être rabâché, ce leitmotiv risque en effet à terme d’être vidé de son contenu et de sa signification. Pour en saisir tout l’enjeu, il est indispensable d’approfondir ce que cette formule recouvre et de préciser tout d’abord ce que sous-tend le terme de « civilisation ». C’est ce que propose ci-dessous François Houtart, professeur émérite de l’Université de Louvain en Belgique. Ce texte a fait l’objet d’une intervention au 5ème Forum populaire Asie-Europe (AEPF)1 qui s’est tenu à Hanoï (Vietnam) en septembre 2004 et a rassemblé plus de 600 participants représentant 350 ONG. »
On lira aussi :
François Houtart : la foi, la sociologie et l 'action au service de l'émancipation
III Analyste, acteur et précurseur
32François Houtart n’a pas été qu’un analyste averti de l’évolution des mouvements sociaux et des sciences sociales. Il en a été un acteur et, dans bien des cas, un précurseur. C’est particulièrement le cas dans quatre domaines qui ont gagné en importance au cours des deux dernières décennies : la convergence des luttes, incarnée par le Forum social mondial ; la contribution des gouvernements progressistes au changement social ; l’épistémologie du sud et la centralité de l’écologie dans une perspective post-capitaliste.
33François Houtart n’avait de cesse de lutter contre la fragmentation des luttes,
fruit des divisions géographiques et sectorielles. Alors que les bases matérielles de reproduction du capital […] reposent de plus en plus au niveau global, les résistances sont encore essentiellement locales (2001b :65).
34A la mondialisation néolibérale, il entendait opposer “La mondialisation des résistances et des luttes” (Houtart/Amin, 2002). C’est l’objectif du contre-sommet altermondialiste “L’autre Davos” (Houtart/Polet, 1999) qu’il organise en Suisse, puis du Forum social mondial (FSM) qu’il contribuera à fonder en 2001 et qui se donne pour objectif d’articuler la critique du système à l’émergence d’alternatives et de faire converger les luttes menées sur tous les continents. François Houtart sera un acteur important des Forums sociaux mondiaux successifs et du Conseil international du FSM jusqu’en 2010.
- 3 Les progressistes nicaraguayens lui ont reproché son soutien à Daniel Ortega, ancien leader de la r (...)
35Sceptique face aux perspectives proposant de «changer le monde sans prendre le pouvoir», François Houtart estimait que «méconnaitre l’importance du champ politique est une pure illusion» (Houtart, 2005a :195). L’arrivée au pouvoir de gouvernements progressistes est nécessaire pour «promouvoir des alternatives et réaliser des changements sociaux» (Houtart, 2005a :158). Il avait participé à la rencontre des pays non-alignés à Bandung en 1956, puis avait conseillé les gouvernements sandiniste au Nicaragua et communiste au Vietnam. Engagé dans la solidarité avec Cuba dès les années 1950, il sera le conseiller du régime pour la préparation de la visite historique du pape en 1997 et jouera un rôle important dans la vie intellectuelle de l’île. François Houtart entretenait une amitié profonde avec Fidel Castro, mais aussi avec les présidents progressistes arrivés au pouvoir en Amérique latine dans les années 2000, en particulier Daniel Ortega (Nicaragua), Hugo Chavez (Venezuela), et Rafael Correa (Équateur), ce dernier ayant été hébergé au Centre tricontinental (CETRI) lorsqu’il étudiait à l’UCL. Si son regard était parfois biaisé par l’amitié construite lors d’anciennes luttes communes3, François Houtart a régulièrement interpelé ces dirigeants et a dressé un bilan critique des régimes de la gauche latino-américains, jugeant leurs politiques «post-néolibérales mais pas post-capitalistes» (Houtart, 2015). Il pointait les contradictions entre les discours emprunts d’écologie et les politiques favorisant les industries extractivistes dans ces pays. Il se montrait particulièrement critique face à la répression des mouvements indigènes et de chercheurs, qu’il visitait en prison, à la fin du régime de Rafael Correa en Équateur.
36S’il y a une évolution que François Houtart a particulièrement anticipé en tant que sociologue et militant, c’est ce que Boaventura Sousa Santos (2016) nommera bien plus tard “l’épistémologie du sud” : voir et penser le monde, l’oppression et l’émancipation à partir du sud et des perspectives des opprimés.
37François Houtart fit sienne cette perspective dès sa première recherche en Amérique latine, inspiré par les préceptes du fondateur du Mouvement ouvrier chrétien, l’abbé Joseph Cardijns : “voir, juger, agir”. Il n’eut de cesse d’enrichir son analyse des perspectives des acteurs et chercheurs du sud et de diffuser leurs points de vue au Nord et au Sud de la planète, notamment grâce au Centre tricontinental, qu’il fonde à Louvain-la-Neuve en 1976 puis, à partir de 1994, à la revue Alternatives Sud.
38Sortir de l’eurocentrisme conduit à penser l’émancipation et les mouvements sociaux d’une autre manière. François Houtart a mis en œuvre une sociologie de l’émergence, dans laquelle les expériences locales constituent certes «des îles dans un océan de marché mondial mais annoncent le développement d’une vision critique du modèle contemporain dans une perspective clairement holistique» (Houtart, 2011a :49).
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