Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Mais que fait l'Eglise de France ? Les collabos du macronisme

A ce jour nous ne connaissons que huit évêques qui ont la volonté de rétablir le culte dominical. HUIT sur 100. Qui est l'évêque Moulins-Beaufort ? La création des conférences épiscopales a été en son temps dénoncée par des évêques clairvoyants comme des moyens d'asservir les évêques, de les aligner démocratiquement : nous y sommes. La veulerie, l'ignorance, la complicité avec le pouvoir politique auront leurs récompenses.

 

 

 

FRANCE : LAÏCITÉ À LA FRANÇAISE / L'EGLISE : L'EGLISE EN FRANCE

A quand la reprise des messes publiques ? Chronologie d’un mépris gouvernemental

 

A quand la reprise des messes publiques ? Chronologie d’un mépris gouvernemental

 

 

Le lundi 23 mars, soit la semaine après le début du confinement caractérisé entre autres par l’interdiction des messes publiques, le Président de la république s’est entretenu par audio-conférence avec les représentants des cultes (et de la franc-maçonnerie). L’Eglise catholique était logiquement représentée par Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France.

Deux éléments sont ressortis de cette rencontre : le confinement n’a pas encore de date de fin mais il est sûr que les Pâques juive et chrétienne seront fêtées sans rassemblement. Les représentants des cultes sont sollicités pour réfléchir  à l’après-confinement, pour « accompagner M.Macron dans sa réflexion sur la résilience de la société française face à la crise ». C’est beau et consensuel.

Le 21 avril, le Président s’est à nouveau entretenu avec les représentants des cultes, avec pour objectif de réfléchir sur «la cohésion morale du pays face à la crise» et «les moyens de rebondir».

Ce même 21 avril, alors que le déconfinement est annoncé pour le 11 mai, les évêques de France remettent au Premier ministre une série de propositions concernant la pratique cultuelle (en particulier, taux de remplissage de l’église, modalités pour la communion, port du masque), en espérant une reprise des messes les 16 et 17 mai.

Le 28 avril, le Premier ministre présente à l’Assemblée nationale son plan pour les cultes lors de sa déclaration relative à la stratégie nationale du plan de déconfinement dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19 :

« Quant aux lieux de culte, je sais l’impatience des communautés religieuses et les lieux de culte pourront rester ouverts. Mais je crois qu’il est légitime de leur demander de ne pas organiser de cérémonie avant la barrière du 2 juin ».

Peut-être ce qu’on appelle à l’ENA le foutage de gueule ?

Pourtant, lors de la même présentation, E.Philippe expliquait aussi :

« S’agissant des conditions de travail, nous devons amplifier la démarche engagée par les fédérations professionnelles et le ministère du travail pour réaliser des guides et des fiches métiers qui accompagnent les réorganisations nécessaires au sein des entreprises. Trente-trois guides sont aujourd’hui disponibles. Il en faut environ soixante pour couvrir tous les secteurs. J’ai demandé à Mme la ministre du travail qu’ils soient prêts pour le 11 mai ».

Et un soixante-et-unième ? pas possible ?

Le 4 mai, Edouard Philippe reprenait cette position lors de la présentation de la même stratégie au Sénat, avec l’éventualité d’une très légère anticipation de l’autorisation pour la Pentecôte :

«  J’entends le désarroi des croyants, privés de rassemblements et de célébrations, qui ne sont pas seulement une expression de leur appartenance religieuse, mais sont aussi l’une des sources vivantes de leur foi. Ils ont dû renoncer à beaucoup de ces rites qui marquent les grands moments de la vie. Je pense aux moments de fête autant qu’aux moments de deuil. Je comprends l’impatience des ministres du culte de toutes les confessions. Je leur demande instamment d’attendre, en conscience, pour que nous n’ayons pas à regretter une décision précipitée…

J’avais indiqué qu’il faudrait attendre le 2 juin pour que les offices et les prières ouvertes aux fidèles puissent de nouveau se tenir dans les lieux de culte. Beaucoup de responsables de culte ont fait des propositions, après s’être entendus, pour concilier le déroulement de leurs réunions avec les exigences de distanciation physique. Je sais, notamment, que la période du 29 mai au 1er juin correspond pour plusieurs cultes à des fêtes ou à des étapes importantes du calendrier religieux. C’est pourquoi, si la situation sanitaire ne se dégrade pas au cours des premières semaines de levée du confinement, le Gouvernement est prêt à étudier la possibilité que les offices religieux puissent reprendre à partir du 29 mai ».

Enfin, le 7 mai, le Premier ministre et ses petits représentants de commerce sont venus vendre leur plan pour le 11 mai.

Le ministre de l’intérieur [à 45’] expédiait l’exercice des cultes avec le style propre à son ministère, le circulez, y’a rien à voir :

« Concernant les cultes, nous sommes pleinement conscients des efforts consentis par les croyants. Nous avons reçu plusieurs propositions pour concilier pratique religieuse et distanciation physique. Comme je l’indiquais le 22 avril au pasteur Clavairoly, représentant de la Conférence des responsables de cultes en France, et comme annoncé par le Premier ministre au Sénat ce lundi, nous allons travailler avec l’ensemble des responsables cultuels aux conditions de reprise des cérémonies religieuses d’ici la fin du mois ».

Quant au ministre du travail, la charismatique Mme Pénicaud, il confirmait l’existence des guides à destination des organisations [55’] :

« Le gouvernement a rendu public dimanche dernier un protocole national de déconfinement pour les entreprises et les associations [NDLR : précision d’autant plus intéressante que l’intitulé du document, ne fait référence qu’aux entreprises] quelle que soit leur taille, quel que soit leur secteur d’activité. Ce protocole définit la mise en place des gestes barrière et de distanciation sociale, mais définit aussi les règles sur des sujets clés comme l’espace nécessaire par personne, la gestion des flux, l’usage des masques, les tests ou la gestion du nettoyage… S’ajoutent des guides métiers ou des guides sectoriels. 54 sont d’ores et déjà disponibles. Il y en aura plus de 60 d’ici dimanche [10 mai] dont celui très attendu sur le commerce non alimentaire et de celui sur la coiffure ».

Sans compter, on le sait, un modeste guide de 63 pages à destination des écoles.

Alors, comment comprendre que l’exercice du culte soit traité ainsi d’un revers de la main comme s’il fallait encore du temps (du travail…) pour définir toutes ces mesures barrières et de distanciation physique nécessaires à la maîtrise de la propagation de l’épidémie dans les églises ? Alors que tout est en place pour le 11 mai, tout a déjà été disséqué, élaboré, mâché, rédigé, à commencer par les recommandations du Socle du déconfinement, introduction du protocole national (dans lequel on remarque d’ailleurs que le port du masque ne figure pas : sans doute encore une séquelle de la kyrielle de messages de l’exécutif à ce propos depuis le début de l’épidémie).

Quatre hypothèses peuvent être faites, sans doute valables toutes les quatre à la fois :

  • L’administration française veut encore déployer tout son génie normatif que nous avons déjà admiré dans tout ce qui a relevé de la gestion des masques, des tests, des autorisations diverses et variées dans le monde médical. Et qui dit génie normatif dit temps (administratif, s’entend…).
  • L’administration française croule sous le poids de sa propre entropie mais aussi des actions nécessaires pour tenter de colmater les mensonges, incohérences, contradictions, retards, bêtises dont le pouvoir exécutif est si friand depuis le début de cette crise sanitaire.
  • Le pouvoir macronien se moque comme de sa première chemise de l’exercice du culte en France, pourvu qu’il ne soit pas musulman (cf les préconisations diverses émises par différents représentants du ministère de l’intérieur pour la période du ramadan).
  • Les évêques de France dans leur représentation, malgré des prises de parole courageuses, se sont caractérisés par une soumission, laissant ainsi croire que l’Etat aurait autorité pour décider de ce qui relève du culte. Au risque que cet évènement fasse jurisprudence à l’avenir dans les relations entre l’Eglise et l’Etat. Qu’est-ce qui empêchera l’Etat, au moindre risque sanitaire (ou autre), d’interdire les cérémonies publiques ?

Le Parti Chrétien-Démocrate de M.Poisson a introduit un référé-liberté ; l’AGRIF prévoit aussi une action en justice.

Mais que fait l’Eglise de France ?

 

 

 



09/05/2020
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