Mgr Vigano transmis par Jeanne Smits
Le blog de Jeanne Smits |
Posted: 07 Nov 2019 12:37 AM PST
Mgr Carlo Maria Viganò a accordé une importante interview à Diane Montagna de LifeSiteNews où il évoque les cérémonies idolâtres qui ont eu lieu au Vatican et à Rome à l’occasion du synode sur l’Amazonie, ainsi que les objectifs de cette assemblée « manipulée », selon lui, en vue d’objectifs fixés d’avance.
Celui qui a sonné l’alerte à propos de la « couverture » d’un grand nombre d’abus sexuels cléricaux par le pape François lui-même, affirme que « l’abomination des rites idolâtres est entrée dans le sanctuaire de Dieu ».
Mgr Carlo Maria Viganò évoque une « attaque frontale » contre l’Eglise du Christ et exhorte les fidèles à engager le combat « pour défendre l’Epouse du Christ. »
Voici ma traduction intégrale de cet entretien. – J.S.
*
Diane Montagna : Excellence, comment décririez-vous la trame du récit synodal ? Pourriez-vous suggérer une image qui la résume bien ?
Mgr Viganò : La barque de l’Eglise est en proie à une tempête déchaînée. Pour calmer la tempête, les Successeurs des Apôtres qui ont tenté de laisser Jésus sur le rivage, et qui ne perçoivent plus Sa présence, ont commencé à invoquer la Pachamama !
Jésus a prophétisé : « Quand donc vous verrez l’abomination de la désolation, il y aura alors une grande tribulation, telle qu’il n’y en a pas eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais. » (Mt 24,15 ; 21).
L’abomination des rites idolâtres est entrée dans le sanctuaire de Dieu et a donné naissance à une nouvelle forme d’apostasie, dont les semences – qui sont actives depuis longtemps – croissent avec une vigueur et une efficacité renouvelées. Le processus de mutation interne de la foi qui a cours dans l’Eglise catholique depuis plusieurs décennies, a connu avec ce Synode une accélération dramatique en direction de la mise en place d’un nouveau credo, récapitulé dans un nouveau type de culte. Au nom de l’inculturation, des éléments païens sont en train d’infester le culte divin afin de le transformer en culte idolâtre.
Quelle est, selon vous, la partie la plus préoccupante ou la plus problématique du document final du Synode de l’Amazonie ?
La stratégie de toute l’opération synodale amazonienne est la tromperie, l’arme préférée du diable : dire des demi-vérités pour atteindre une fin perverse. Ils évoquent un manque de prêtres : ils en tirent la conclusion qu’il faut s’ouvrir aux prêtres mariés et au diaconat féminin pour détruire le célibat, d’abord en Amazonie, puis dans toute l’Eglise. Sur quel continent la première évangélisation menée par l’Eglise catholique a-t-elle jamais été réalisée par des prêtres mariés ? Les missions en Afrique, en Asie et en Amérique latine ont été réalisées principalement par l’Eglise latine, et seulement dans une très faible mesure par les Eglises orientales et leur clergé marié.
Le document final de cette assemblée honteusement manipulée, dont l’ordre du jour et les résultats ont été prévus de très longue date, constitue une attaque frontale contre l’édifice divin de l’Église : elle s’en prend à la sainteté du sacerdoce catholique et fait la promotion de l’abolition du célibat ecclésiastique et du diaconat féminin.
Qu’a révélé la saga de la Pachamama ? Et que faut-il faire pour y répondre ?
A Abu Dhabi, le pape François a déclaré par écrit que toutes les religions résultent de la « sage volonté » de Dieu. Malgré la correction fraternelle qui lui a été présentée en personne et par écrit par Mgr Athanasius Schneider, le pape François a ordonné que sa déclaration hérétique soit enseignée dans les universités pontificales et qu’une Commission spéciale soit créée pour diffuser cette grave erreur doctrinale.
Conformément à cette doctrine aberrante, il n’est pas surprenant que le paganisme et l’idolâtrie fassent également partie des religions voulues par Dieu. Le Pape nous l’a montré et l’a mis en œuvre personnellement, profanant les jardins du Vatican et l’église de Santa Maria in Traspontina, profanant la basilique Saint-Pierre et la messe de clôture du synode en plaçant sur l’autel de la confession cette « plante » idolâtre, étroitement liée au Pachamama.
Selon la tradition de l’Église, l’Église de Santa Maria in Traspontina et la basilique Saint-Pierre doivent être reconsacrées au vu des profanations idolâtres effroyables qui y ont été commises. La saga de la Pachamama a révélé une violation flagrante et très grave du Premier Commandement, ainsi que la dérive vers l’idolâtrie dans une « Eglise à visage amazonien ». Ce rite, qui s’est déroulé au cœur de la chrétienté, et auquel Bergoglio a participé, assume la valeur d’un rite initiatique de la nouvelle religion. La vénération de la Pachamama est le fruit empoisonné de « l’inculturation » à tout prix, et une expression fanatique de la « théologie indienne ». Le Synode a offert un tremplin à cette nouvelle église syncrétiste, néo-païenne, dédiée au culte de la Terre Mère, au mythe naturaliste du « bon sauvage » et au rejet du modèle et du mode de vie occidental des sociétés avancées.
L’idolâtrie scelle l’apostasie. Elle est le fruit du reniement de la vraie foi. Elle naît de la méfiance à l’égard de Dieu et dégénère en protestation et rébellion. Le P. Serafino Lanzetta a récemment affirmé :
« Adorer une idole, c’est s’adorer soi-même à la place de Dieu… C’est adorer l’anti-Dieu qui nous séduit et nous sépare de Dieu, c’est-à-dire le diable, comme on peut le voir clairement dans les paroles de Jésus au tentateur dans le désert (cf. Mt 4, 8-10). L’homme ne peut qu’adorer, mais il doit choisir celui qu’il adorera. En tolérant la présence des idoles – la Pachamama dans le contexte actuel – à côté de la foi, on affirme que la religion est essentiellement ce qui satisfait les désirs de l’homme. Les idoles sont toujours séduisantes parce qu’on adore ce qu’on veut et, surtout, on n’a pas à subir de nombreux de maux de tête moraux. Au contraire, les idoles sont pour la plupart la sublimation de tous les instincts humains. Le vrai mal de tête, cependant, vient quand la corruption morale se répand et infeste l’Eglise. C’est un “abandon de Dieu” au profit de l’impureté, pour devenir prostitués au service d’autres dieux en échangeant la vérité de Dieu contre le mensonge, en adorant et en servant des créatures à la place du Créateur (cf. Rm 1,24-25). On a l’impression que saint Paul nous parle aujourd’hui même. La racine de cette triste et tragique histoire est l’effondrement dogmatique et moral. »
Nous ne pouvons rester indifférents aux actes idolâtres dont nous avons été témoins et qui nous ont laissés abasourdis. Ces attaques contre la sainteté de notre Mère l’Eglise exigent de nous une réparation juste et généreuse. Il est urgent de redécouvrir le sens de la prière, de la réparation et de la pénitence, du jeûne, des « petits sacrifices, des petites fleurs » et surtout de l’adoration silencieuse et prolongée devant le Saint Sacrement.
Demandons au Seigneur de revenir et de parler au cœur de son Epouse bien-aimée, l’attirant à Lui dans la grâce de son amour premier et irrévocable, après qu’elle a commis l’erreur de se livrer au monde et à sa prostitution.
Que le Synode de l’Amazonie nous a-t-il montré de la nature de la « synodalité » ?
L’Eglise n’est pas une démocratie. Le Synode des Evêques, depuis que Paul VI l’a établi avec le Motu Proprio Apostolica Sollicitudo le 15 septembre 1965, a toujours traité des problèmes concernant l’Eglise universelle et a accordé aux évêques représentant toutes les conférences épiscopales du monde entier le droit d’y participer. Le Synode pour l’Amazonie n’a pas respecté ce critère.
L’Eglise en Amazonie a certainement ses propres problèmes majeurs, qui doivent donc être abordés au niveau local. Pour les résoudre, il aurait suffi que les évêques latino-américains suivent les recommandations que le Pape Benoît XVI leur a faites lors de sa visite à Aparecida en 2007. Ils ne l’ont pas fait. En effet, pendant des décennies, beaucoup d’entre eux ont permis – quand ils ne les ont pas encouragés – aux adeptes de la théologie de la libération et des idéologies d’origine largement germanique, avec les Jésuites en première ligne, de continuer à refuser de proclamer le Christ comme seul Sauveur.
« Gardez-vous des faux prophètes, qui viennent à vous sous des vêtements de brebis, et qui au dedans sont des loups ravisseurs. » (Mt 7,15). Une partie de l’Église en Amazonie est en situation d’échec, en partie à cause des nonces apostoliques au Brésil, tel l’actuel secrétaire générale du Synode des évêques, qui a proposé des candidats pour l’épiscopat comme ceux que nous avons vus au synode sur l’Amazonie. En organisant un synode à Rome, au lieu d’un synode local, et en invitant des évêques choisis parmi les plus aveugles pour guider d’autres aveugles, y a-t-il eu une tentative d’exporter et de répandre la maladie dans l’Eglise universelle ?
Le Pape François utilise la « synodalité » d’une manière très contradictoire et à peine synodale ! La « synodalité » est l’un des « mantras » du pontificat actuel, la solution magique à tous les problèmes qui affectent la vie de l’Eglise. La « conversion synodale », tant vantée, a supplanté la conversion au Christ. C’est précisément pour cela que la « synodalité » n’est pas la solution, mais le problème. De plus, le Pape François semble concevoir la synodalité comme une voie à sens unique : les acteurs, les contenus et les résultats sont planifiés et orientés de manière ciblée et sans ambiguïté. En conséquence, l’institution synodale est sérieusement délégitimée et l’adhésion des fidèles à cette institution est minée.
On a aussi l’impression qu’on s’est saisi de la synodalité pour l’utiliser comme un instrument pour se libérer de la Tradition et de ce que l’Eglise a toujours enseigné. Comment une véritable synodalité peut-elle exister en l’absence d’une fidélité absolue à la doctrine ?
S’exprimant à l’Angélus au sujet de l’assemblée qui vient de s’achever, François a dit : « Nous nous sommes regardés dans les yeux et nous nous sommes écoutés avec sincérité, sans cacher les difficultés. » Ces paroles parlent d’une synodalité exercée de bas en haut, et non pas depuis le Christ Seigneur et l’écoute de sa Vérité éternelle. Elles sont le reflet d’une synodalité sociologique et mondaine au service d’un projet purement humain et idéologique.
Que pensez-vous de la façon dont l’appareil médiatique du Vatican a traité le synode ? Les plus critiques disent qu’il a perdu toute crédibilité.
Pendant le Synode, nous avons assisté à une gestion de la communication à la soviétique, avec l’imposition d’une « version officielle » qui ne coïncidait presque jamais avec la réalité. Lorsque la preuve du mensonge ou de l’ambiguïté a été mise en lumière par tant de journalistes courageux, ils l’ont niée ou ont crié au complot.
On a déchiré les vêtements, au point de déposer une plainte officielle après le jet de la déesse mère Pachamama dans le Tibre ! Puis il y a eu les épithètes habituelles : on a parlé de catholiques conservateurs et fanatiques, des rétrogrades qui ne croient pas au dialogue, des gens qui ignorent l’histoire de l’Eglise, comme l’a affirmé un éditorial favorable à ces statues publié par Vatican News, avec une citation du cardinal Newman. Pourtant, la citation de Newman, selon laquelle les éléments d’origine païenne sont sanctifiés par leur adoption dans l’Eglise, témoigne non seulement de la mauvaise foi de celui qui les a utilisés, mais en outre elle se retourne contre lui.
La citation de Newman met en réalité en évidence la différence substantielle qui existe entre la sage pratique de l’Eglise du Christ et les méthodes de l’apostasie moderniste. En effet, l’Eglise romaine, qui a détruit la tyrannie des idoles démoniaques (pensez à la démolition des temples d’Apollon par saint Benoît ou du chêne sacré par saint Boniface) et établi le royaume du Christ, adopte des formes de la religion païenne antique et les baptise. Les nouveaux modernistes, à l’inverse, croyant que Dieu veut positivement la diversité des religions, s’abandonnent volontiers au syncrétisme et à l’idolâtrie. Que le Synode pour l’Amazonie a-t-il précisément mis en danger ou menacé quant à l’Eglise et à sa Foi ?
Le Synode pour l’Amazonie fait partie d’un processus qui ne vise rien de moins que de changer l’Eglise. Le pontificat du pape François est parsemé d’actes sensationnels visant à saper des doctrines, des pratiques et des structures qui, jusqu’à présent, étaient considérées comme consubstantielles à l’Eglise catholique. Lui-même a défini ce processus comme un « changement de paradigme », c’est-à-dire une rupture claire avec l’Eglise qui l’a précédé.
Avec le Synode amazonien, l’utopie d’une nouvelle église tribaliste et écologiste se profile à l’horizon. C’est l’ancien projet de ce progressisme latino-américain auquel Jean Paul II et celui qui était alors le cardinal Ratzinger étaient déjà confrontés, mais qui n’a jamais vraiment été éradiqué – et qui est maintenant prôné au sommet de la hiérarchie catholique. Le but de ce Synode est d’avancer vers la consécration définitive de la théologie de la libération dans sa version « verte » et « tribale ». Avec ce Synode, comme en d’autres occasions, l’Eglise catholique semble s’aligner sur les stratégies qui dominent la scène mondialiste et sont soutenues par des forces et de finances puissantes. Ces stratégies sont radicalement anti-humaines et intrinsèquement anti-chrétiennes. L’ordre du jour inclut même la promotion de l’avortement, de l’idéologie de genre et de l’homosexualité, et il fait de la théorie du réchauffement climatique anthropogénique un dogme.
Pour nous tous, catholiques, la scène s’assombrit de jour en jour dans la Sainte Eglise. L’offensive progressiste qui se poursuit laisse présager une véritable révolution, non seulement dans la manière dont l’Eglise est comprise, mais aussi dans les images apocalyptiques qu’elle donne à l’ordre mondial tout entier. C’est avec une profonde tristesse que nous voyons le pontificat actuel marqué par des faits inhabituels, des comportements déconcertants et des déclarations qui contredisent la doctrine traditionnelle, et qui sèment dans les âmes un doute d’ensemble sur ce qu’est l’Église catholique et quels sont ses principes vrais et immuables. C’est comme si nous étions aux prises avec un chaos religieux aux proportions gigantesques. Si ce plan satanique réussit, les catholiques qui y adhèrent changeront de religion, et l’immense troupeau de Notre Seigneur Jésus Christ sera réduit à une minorité. Cette minorité aura probablement beaucoup à souffrir. Mais elle sera soutenue par la promesse de Notre Seigneur que les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre l’Eglise, et avec Lui, elle vaincra par le Triomphe du Cœur Immaculé de Marie promis par Notre Dame à Fatima.
A votre avis, que les organisateurs du synode ont-ils accompli de leur point de vue ? Quels progrès ont-ils réalisés par rapport leur programme ?
Les organisateurs et les protagonistes du Synode ont certainement atteint un de leurs objectifs : rendre l’Eglise plus amazonienne et l’Amazonie moins catholique. Le paradigme amazonien n’est donc pas la fin du processus de transformation auquel vise la « révolution pastorale » promue par le magistère papal actuel. Il sert de passerelle pour transporter ce qui reste de l’édifice catholique vers une Religion universelle indistincte.
Le paradigme amazonien, avec sa vénération panthéiste de la Terre Mère et son interconnexion utopique entre tous les éléments de la nature, devrait permettre (selon les spéculations théologiques développées dans les régions germaniques) le dépassement de la religion catholique traditionnelle par un Panthéon Mondial et Apatride. Le récent Synode a été couronné de succès dans le sens de la création d’une Eglise amazonienne constituée d’un ensemble de croyances, de cultes, de pratiques pagano-sacramentelles, de liturgies inculturées en communion avec la nature et de nombreux prêtres indiens mariés, avec l’objectif ultérieur d’ordonner des femmes. C’est une étape aberrante et vraiment significative dans le programme d’une « Eglise en sortie » qui s’occupe du processus de la Grande Substitution du catholicisme par une autre religion, celle qui glorifie l’Homme à la place de Dieu.
Vous êtes l’ancien nonce apostolique aux Etats-Unis. Que penseriez-vous de l’idée que les laïcs inondent de lettres les Nonciatures du Vatican et les Nonciatures apostoliques ?
« Le royaume des Cieux se prend par violence, et ce sont les violents qui s’en emparent. » (Mt 11, 12). Ainsi que le Pr. Roberto de Mattei nous y invite : « Nous devons militariser nos cœurs et les transformer en Acies Ordinata. L’Eglise n’a pas peur de ses ennemis, elle gagne toujours quand les chrétiens combattent. Nos adversaires sont unis par leur haine du bien, nous devons nous unir dans l’amour du bien et de la vérité. Ce n’est pas une bataille ordinaire mais une guerre ! Il est urgent que la résistance catholique soit fortement unie et visible face au processus continu d’auto-démolition de l’Eglise, notamment en surmontant « les nombreux malentendus qui souvent divisent le champ du bien, et cherchant parmi ces forces une unité de but et d’action, tout en maintenant leurs différentes identités légitimes » (De Mattei).
Dans ces heures les plus graves, les laïcs sont certainement le fer de lance de la résistance. Par leur courage, ils doivent faire appel à nous, bergers, et nous encourager à avancer, avec plus de courage et de détermination, pour défendre l’Epouse du Christ. L’avertissement de sainte Catherine de Sienne s’adresse à nous, les bergers : « Ouvrez les yeux, et regardez les fléaux mortels qui ravagent le monde, et surtout le corps mystique de la sainte Eglise. Hélas ! que votre cœur se brise en voyant tant d'outrages contre Dieu ! Hélas ! ne gardez plus le silence, et criez comme si vous aviez mille voix. C'est le silence qui perd le monde; l'Epouse du Christ est toute pâle. »
Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?
Laissons le mot de la fin à sainte Brigitte de Suède, co-patronne de l’Europe :
Le Père éternel parlait, lorsque toute la cour céleste, écoutait, disant : « Devant vous je me plains : j’ai donné ma fille à un homme qui l’afflige trop et la serre misérablement avec un cep de bois, de sorte que toute la moelle sort de ses pieds. » Son Fils répondit : « C'est celle-là que j’ai rachetée de mon propre sang et que j'ai épousée par mon amour ; mais maintenant, on me l’a ravie par violence. » Alors le Père répondit au Fils : « Mon Fils, votre plainte est ma plainte, votre parole est ma parole, vos œuvres sont mes œuvres. Vous êtes en moi et je suis en vous inséparablement. Que votre volonté soit faite. » Ensuite la Mère de Dieu disait : « Vous êtes mon Dieu et mon Seigneur, et en mon corps ont été les membres de votre vrai Fils et mon vrai Fils. Or, je ne vous ai rien refusé sur la terre : ayez donc pitié de votre fille, l’Eglise, pour l’amour de mes prières. » Après, il dit à la Vierge sainte, Mère de Dieu : « Comme vous ne m'avez rien refusé sur la terre, je ne veux rien vous refuser dans le ciel. Que votre volonté soit accomplie. » Après ceci, les anges parlaient, disant : « Vous êtes notre Dieu et notre Seigneur, et nous avons en vous toute sorte de biens, et nous n’avons besoin que de vous. Quand vous vous choisîtes cette épouse, nous vous en félicitions tous ; mais maintenant, nous pouvons nous en contrister à bon droit, car elle est livrée entre les mains d'un méchant, qui l’avilit misérablement et la charge d'opprobres. Faites-lui donc miséricorde pour l'amour de votre grande miséricorde, car sa misère est immense, et il n'y a personne qui la console et l'en affranchisse, si ce n'est vous, ô Seigneur, Dieu tout-puissant ! » Et il dit aux anges : « Vous êtes mes amis, et les flammes de votre amour brûlent dans mon cœur. Je ferai miséricorde à ma fille pour l'amour de vos prières. » (Révélations, livre I, chapitre 24.)Encore une fois, laissons sainte Brigitte prendre la parole :
« Apprends que si un Pape se montrait disposé à autoriser le mariage des prêtres, il s’attirerait un jugement terrible ; Dieu le frapperait de cécité et surdité spirituelles ; il ne pourrait plus rien dire, ni rien faire, ni rien goûter dans l'ordre surnaturel ; et, en outre, après sa mort, son âme serait précipitée au fond de l’enfer, pour y rester éternellement la proie des démons. Oui, lors même que le saint Pape Grégoire eût établi cette loi, il n »aurait jamais obtenu miséricorde devant Dieu, à moins qu'il ne l'eût rapportée humblement, avant de mourir (1). » (Révélations, Livre VII, 10).Seigneur, ayez pitié de votre Église, par amour pour nos prières et pour nos afflictions !
Propos recueillis par Diane Montagna © leblogdejeannesmits pour la traduction. © photo : Olivier Figueras |
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