Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Professeur Galat : Lettre ouverte à sa Sainteté

 

JOSE GALAT : Lettre ouverte à sa Sainteté

 

 

 

Grâce  à l'excellent site corripondenzaromana du Professeur de Mattei nous avons connaissance d'un inqualifiable acte public du pape Bergoglio à l'encontre des Colombiens. Le titre italien de l'article, «  Brutta figura di Papa Berboglio in Colombia » (Mauro Faverzani), peut se traduire par « Honte au pape Bergoglio en Colombie ».

 

Cet article renvoi à une lettre ouverte du professeur José Galat, recteur de l'Université « La Gran Colombia » de Bogota.

Comme personne à ce jour n'a osé informer sur le fameux accord de paix du gouvernement colombien avec les FARC, mouvement révolutionnaire et trafiquant de drogue, « guerilla-coca », nous donnons ci-après la traduction de cette lettre publiée en Colombie le 30 septembre et diffusée sur le site Infovaticana.

 

A cette date, l'accord est signé mais pas ratifié par le peuple colombien...qui le rejettera 3 jours plus tard et pour lequel le Président colombien recevra le prix Nobel de la paix. Le Président Juan Manuel Santos est un pur produit de l’établissement américain. Il appartient à une ancienne famille bourgeoise et libérale. Son grand-oncle Eduardo Santos fondateur du journal El Tiempo a été président de la république et franc-maçon comme nombre de présidents colombiens.

Cet « accord de paix », signifie que les Etats Unis ont décidé de mettre fin aux guérillas et qu’ils vont reprendre en main la Colombie, le Venezuela et les autres pays qui ont basculé à l’ultra gauche avec la théologie de la libération.  Après l’éviction de la gauche brésilienne nous assistons à un retour de l’impérialisme américain.

C’est dans ce contexte que les paroles du pape prennent une signification dramatique pour la Colombie.

 

Lettre ouverte à Sa sainteté,

 

Votre Sainteté,

 

Dans ces moments décisifs pour la Colombie, alors que le dimanche 2 octobre nous devons aller aux urnes pour approuver ou non l’accord, FARC-Gouvernement de La Havane, il est clair que tous les Colombiens honnêtes désirent  la paix. Selon les publications des journaux nationaux, et ayant pris connaissance vos récentes déclarations sur cet accord, je cite textuellement :

« Les saints risquent tout pour la paix, mais les autres risquent tout pour la continuation de la guerre ».

Et vous continuez :

«  Je vous promets que quand cet accord sera verrouillé (blindado), par le plébiscite et sera reconnu internationalement, j’irai en Colombie pour enseigner la paix ».

 

Respectueusement je me sens le devoir patriotique de dire à Votre Sainteté qu’il est licite et aussi souhaitable que vous insistiez pour que les Colombiens votent en conscience le plébiscite, mais ce qui ne l’est pas c’est que vous interveniez personnellement pour fixer un choix unique dans une option bipolaire et qu’il soit présenté à un peuple souverain majoritairement catholique. Vous suggérez que l’on doive voter pour le OUI, ce qui montre déjà que vous pensez, de façon erronée, que ceux qui ne sont pas du côté du président Santos et de son accord avec les FARC, nous sommes en faveur de la guerre.

Les fidèles de Colombie, c’est-à-dire la grande majorité des votants, souhaitent votre visite dans notre patrie, mais je crois que c’est malheureux et que c’est les conditionner que de leur dire, que c’est seulement s’ils votent un OUI « verrouillé » à cet accord avec les FARC lors du prochain plébiscite que nous pourrons compter sur le cadeau de votre présence.

 

Face à ces déclarations, votre Sainteté, je vous pose respectueusement deux questions :

 

1 « Avez-vous lu les 297 pages de cet accord ? Regardez bien ce mémorandum que je vous montre.

 

2 Pouvons-nous espérer que c’est sur la base de la connaissance  de cet accord que votre Sainteté a pris une position, et que c’est pour le OUI que vous voulez que tous les Colombiens optent ?

Comme électeur et comme croyant je crois que :

Si vous ne connaissez pas le contenu entier de cet accord et que vous le recommandez, acceptez, cependant, avoir commis un acte d’une imprudence inouïe et que vous avez agi de façon irresponsable.

 

Mais si vous le connaissez et avez pesé toutes les conséquences et implications qui y sont contenues, acceptez, cependant, avoir commis un acte de malveillance contre la justice, contre la vérité, et contre la Colombie. Et dans les deux cas, soit que vous ayez connaissance de l’accord, soit que vous n’en ayez pas eu connaissance, votre intervention qui cherche à favoriser une option déterminée  ne permet pas de voter en conscience pour l’autre, et constitue un acte d’abus de pouvoir inadmissible pour les Colombiens.

 

Je crois, avec tout le respect que je dois à votre Sainteté que nous voyons que la presse mondiale et vous-même, êtes tombés dans le piège de croire qu’en Colombie en ce moment on vote pour la paix ou pour la guerre, ce que vos paroles laissent voir ; Sainteté, je vous le dis clairement, nous votons simplement un accord mais non pour la paix ou pour la guerre, comme l’a laissé voir la publicité mensongère du gouvernement.

 

Sainteté, je ne sais si vous savez, comme défenseur de la famille que vous devez être, que cet accord, entre autres aberrations légalise et institutionnalise, « l’idéologie du genre », - que vous avez il y a peu attaquée -, comme une politique à implanter dans notre patrie, suite à cet accord.

 

Sainteté, je ne sais si vous savez que les FARC n’ont montré aucun signe authentique de repentir pour les séquestrés, les extorsions, le versement du sang innocent et pour les crimes de lèse humanité et qu’ils se sont seulement limités à des excuses selon une comédie de propagande.

 

Sainteté, vous ne savez pas ce qu’il y a derrière cet accord : ce qu’il y a, c’est le socialisme du XXI siècle qui aspire au pouvoir total en Colombie, celui-là même qui a fait naufrage en Union Soviétique, dans la moitié de l’Europe Orientale et en Amérique au Salvador, à Cuba et avec fracas au Venezuela ; c’est le même système de lutte des classes, étatiste, athée et injuste, système en faillite qu’avec rage les chefs des FARC veulent imposer à la Colombie alors qu’il a perdu toute crédibilité dans le reste du monde.

 

Sainteté, si vous ne savez pas qu’en Colombie, en plus d’être un pays quasi uniquement catholique et chrétien, les négociateurs de cet accord n’ont fait aucune référence à Dieu qui est en définitive le Maître et Seigneur de la paix.

 

Sainteté, je ne sais pas si vous savez qu’il y a environ 400 personnes séquestrées au pouvoir des FARC dont le sort n’a jamais été connu

 

Sainteté je ne sais pas si vous savez que la grande majorité des Colombiens est à genoux suppliant Dieu pour qu’il commande la paix fruit de la vérité et de la justice.

 

Sainteté vos paroles comme Vicaire du Christ sont-elles la réponse que nous attendions ? Ou sont-elles le fruit personnel d’une information biaisée par la théologie de la libération ?

 

Avec tristesse nous enregistrons que c’est la première fois dans l’histoire d’un pontificat que le pontife fait des déclarations à la presse mondiale qui prétendent manipuler les électeurs d’une nation, pour les induire à un vote déterminé qui ne leur laisse pas de choix différent et par cela même élimine réellement la liberté de conscience.

 

Pour le dire respectueusement, comme catholique et comme Colombien qui aspire à une paix authentique qui est la paix dans l’amour, dans la vérité et la justice, je suis conduit à résister au conseil que vous nous avez donné de voter OUI, pour poursuivre par d’autres moyens la guerre que nous aurons à mener dans un futur pas très lointain contre un Etat dictatorial, sans vérité, sans paix ni justice.

 

Cordialement

 

José GALAT

 

Note : les caractères gras sont dans le texte original.

 

 

 

Cette lettre nous a obligés à prendre connaissance de l’accord pour savoir si ce réquisitoire était fondé.

 

L’accord comprend bien 297 pages qui se répartissent en quatre parties : l’idéologie et le problème politique, le règlement des affaires concernant le conflit, les annexes et les protocoles et enfin les textes législatifs qui seront présentés au Sénat et à l’Assemblée.

 

La première partie a visiblement été rédigée par les FARC et leurs alliés Cubains. Le style ne trompe pas, il est également commun à toute la littérature de la théologie de la libération et des mouvements subversifs du continent. Il est à noter que l’acronyme utilisé n’est pas FARC mais FARC-EP,  EP étant l’armée populaire.

 

Le titre de l’accord est le suivant : Accord final pour la fin du conflit et la construction d’une paix  stable et durable.

 

L’idéologie de la première partie ou si l’on veut les principes qui inspirent le document, sont ceux du mouvement révolutionnaire. Ils recoupent parfaitement ceux du libéralisme social et politique de n’importe quelle démocratie européenne. Il s’agit de l’établissement d’une social-démocratie. Très curieusement c’est un représentant du royaume de Norvège qui signe aussi à titre de témoin neutre, le document.

 

Dans la partie « développement social, santé, logement, éradication de la pauvreté » pas moyen de se tromper. Il est question de la santé pour tous « quelle que soit l’orientation sexuelle, l’identité du genre ou le handicap ». La santé des femmes inclut la « santé sexuelle et reproductive », expression qui désigne l’avortement. (page21).

 

« La promotion sociale tant pour le pluralisme politique que pour les organisations et les mouvements sociaux, inclut les femmes, les jeunes et la population LGBTI, (page 31).

 

Quand la question des droits de l’homme est abordée il est bien précisé pages 37, 38, 41, 47 que les LGBTI et les diverses identités de genre sont comprises (page 73, 76 et 78). « La dignité humaine » est invoquée et le recours à l’ONU est prévu en cas de manquement.

Lorsque le Professeur Galat s’indigne de l’absence de toute référence chrétienne nous ne pouvons que confirmer. La seule allusion que nous ayons trouvée est, page 181, où il est question des territoires et de leurs « dimensions culturelles et spirituelles ».

 

Cet ébranlement de la société catholique colombienne est depuis longtemps et de façon systématique organisé par les ONG catholiques ou non parmi lesquelles figure le CCFD. Nous avons déjà écrit cela sur ce blog, preuves à l’appui.

 

Le professeur Galat a raison de craindre pour l’avenir de la Colombie. L’invasion des FARC-EP dans l’ensemble du pays est comparable à l’arrivée des musulmans en Europe. Rompus à l’agitation révolutionnaire, ils imposeront « leur démocratie » et la chrétienté colombienne s’effondrera progressivement.

 

 

 

 

 



13/10/2016
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