CITÉ DU VATICAN ( LifeSiteNews ) — Le Vatican a publié un message à l’intention des musulmans à l’occasion du Ramadan, affirmant que sa coïncidence avec la période chrétienne du Carême est « une occasion unique de marcher côte à côte ».

« Le Ramadan apparaît aux catholiques comme une école de transformation intérieure », écrit le Vatican aujourd’hui. « En s’abstenant de nourriture et de boisson, les musulmans apprennent à contrôler leurs désirs et à se tourner vers l’essentiel. »

Faisant référence à la saison liturgique catholique du Carême, le Vatican l'a comparé favorablement au Ramadan :

Ces pratiques spirituelles, bien qu’exprimées différemment, nous rappellent que la foi n’est pas seulement une question d’expressions extérieures, mais un chemin de conversion intérieure.

Ces passages se trouvent dans le message publié aujourd'hui par le Dicastère du Vatican pour le dialogue interreligieux aux musulmans pour la période du Ramadan, qui a débuté le 1er mars. Avec le début du Carême quelques jours plus tard, un nombre croissant de comparaisons ont été établies par le Vatican et certains cardinaux dans des tentatives apparemment œcuméniques d' aligner le catholicisme et l'islam.

« Cette proximité dans le calendrier spirituel nous offre une occasion unique de marcher côte à côte, chrétiens et musulmans, dans un processus commun de purification, de prière et de charité », a écrit le nouveau préfet du dicastère, le cardinal George Jacob Koovakad, qui a ajouté :

Pour nous, catholiques, c’est une joie de partager ce moment avec vous, car il nous rappelle que nous sommes tous des pèlerins sur cette terre, et que nous cherchons tous à vivre une vie meilleure. Cette année, nous souhaitons réfléchir avec vous non seulement à ce que nous pouvons faire ensemble pour vivre une vie meilleure, mais surtout à ce que nous voulons devenir ensemble, chrétiens et musulmans, dans un monde en quête d’espérance.

Koovakad s'est interrogé sur les relations entre catholiques et musulmans : « Voulons-nous être de simples collaborateurs pour un monde meilleur, ou de véritables frères et sœurs, portant un témoignage commun de l'amitié de Dieu avec toute l'humanité ? »

Parlant de « notre vocation commune », le cardinal a soutenu que les relations entre musulmans et chrétiens peuvent répondre au désir du monde « de fraternité et de véritable dialogue ».

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« Ensemble, musulmans et chrétiens peuvent témoigner de cette espérance, dans la conviction que l’amitié est possible malgré le poids de l’histoire et des idéologies qui favorisent l’exclusion », a-t-il écrit. Musulmans et chrétiens souhaitent devenir « des frères et sœurs en humanité qui s’estiment profondément », a ajouté le cardinal, poursuivant :

Notre confiance en Dieu est un trésor qui nous unit, bien au-delà de nos différences. Elle nous rappelle que nous sommes tous des créatures spirituelles, incarnées, aimées, appelées à vivre dans la dignité et le respect mutuel. De plus, nous désirons devenir les gardiens de cette dignité sacrée en rejetant toute forme de violence, de discrimination et d’exclusion.

Cette année, alors que nos deux traditions spirituelles convergent pour célébrer le Ramadan et le Carême, nous avons une occasion unique de montrer au monde que la foi transforme les peuples et les sociétés, et qu’elle est une force d’unité et de réconciliation.

Comme cela est devenu la norme dans de tels messages, l'encyclique interreligieuse Fratelli Tutti du pape François de 2020 a été citée, tandis que Koovakad a appelé au « dialogue » pour construire « un avenir commun fondé sur la fraternité ».

" Nous ne voulons pas simplement coexister, nous voulons vivre ensemble dans une estime sincère et mutuelle », a-t-il déclaré à propos du dialogue islamo-chrétien qu’il envisage. « Les valeurs que nous partageons, comme la justice, la compassion et le respect de la création, doivent inspirer nos actions et nos relations, et nous servir de boussole pour construire des ponts plutôt que des murs, défendre la justice plutôt que l’oppression, protéger l’environnement plutôt que le détruire. Notre foi et ses valeurs doivent «nous aider à être des voix qui dénoncent l’injustice et l’indifférence et proclament la beauté de la diversité humaine. »

Le Ramadan et sa fête culminante doivent être une « occasion de rencontres fraternelles entre musulmans et chrétiens, au cours desquelles nous pouvons célébrer ensemble la bonté de Dieu », a exhorté Koovakad. « Que votre jeûne et vos autres pratiques pieuses pendant le Ramadan et la célébration de l'Aïd el-Fitr qui le conclut, vous apportent d'abondants fruits de paix, d'espoir, de fraternité et de joie. »

Apaisement du Vatican envers l'Islam

Un tel message n'est pas une nouveauté pour le Dicastère pour le dialogue interreligieux du Vatican, puisque le bureau a publié des notes similaires dans le passé.

Ces dernières années, le Vatican a intensifié ses efforts pour développer des relations amicales avec les adeptes de l'islam, en particulier grâce aux efforts personnels du pape François. Alors que François a cherché à s'unir aux musulmans dans le style de Fratelli Tutti , un certain nombre de prélats de premier plan ont  averti  que l'islam rejetait des aspects fondamentaux de Dieu et était  irréconciliable avec le catholicisme .

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Dans les textes sacrés de l'islam, on peut noter un rejet catégorique de nombreux éléments fondamentaux du catholicisme. Tout d'abord, le Coran rejette la notion de Dieu en tant que Trinité ; deuxièmement, il rejette l'idée que Dieu a un fils, affirmant qu'il est indigne de Lui d'en avoir un. Troisièmement, Jésus est considéré comme un simple messager de Dieu, ce qui fait que Marie ne peut pas être la Mère de Dieu.

Dans une  interview d'août 2016 , le cardinal Raymond Burke a déclaré : « Je ne crois pas qu'il soit vrai que nous adorons tous le même Dieu, car le Dieu de l'Islam est un gouverneur. »

C’est ce qu’a déclaré l’évêque Athanasius Schneider, dans son livre Christus Vincit , qui a déclaré : « L’islam en soi n’est pas la foi. »

En effet, alors que le Ramadan est présenté par les médias laïcs comme une période de jeûne pieux, les érudits musulmans soulignent qu’il n’en est rien. Robert Spencer explique dans un  article publié en 2016 dans le magazine FrontPage que, bien que les musulmans soient exhortés à « être plus généreux et plus gentils envers leurs coreligionnaires » pendant le Ramadan, la violence antimusulmane augmente pendant la même période.

« Si l’impératif du Ramadan doit devenir plus pieux, le musulman qui s’applique avec diligence à l’observance du Ramadan deviendra simultanément plus miséricordieux envers ses coreligionnaires et plus sévère envers les incroyants », écrit Spencer.

Alors que le Vatican continue d'adopter une approche douce envers les musulmans, le cardinal Robert Sarah, préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, a mis en garde contre une telle position.

Dans un article publié en ligne après l’attaque perpétrée en octobre 2020 contre une église catholique de Nice par un musulman qui a fait trois morts, le cardinal africain a appelé « l’Occident » à prendre conscience du danger de l’islamisme :

L'islamisme est un fanatisme monstrueux qu'il faut combattre avec force et détermination. Il n'arrêtera pas sa guerre. Malheureusement, nous, Africains, le savons trop bien. Les barbares sont toujours les ennemis de la paix. L'Occident, aujourd'hui la France, doit le comprendre. Prions.