Le Terrorisme pastoral

BILAN DU SYNODE ESPAÑOL

La Conférence des évêques de France vient de communiquer le compte rendu de l'aventure synodale dans deux texte lénifiants : une synthèse et une lettre du secrétaire du synode.

Heureusement qu'il y a Le Figaro pour nous révéler un contenu auquel on s'attendait : rien de nouveau. Ce sont les revendications en tout genre des fidèles du changement et qui ont comme boussole la Nouvelle Pentecôte du Concile Vatican II qui se solde par une réduction jamais enregistrée du nombre de fidèles !

Mgr Joly a adressé à l'Assemblée extraordinaire des évêques, une exhortation spirituelle sur la « bonne attitude synodale ».

« La synodalité n'est pas une organisation à la mode, elle n'est pas une nouvelle manière de concevoir le peuple de Dieu : elle est une dimension constitutive de l'Eglise...L'Eglise est synodale ou bien elle n'est pas ; »

«  Il n'est pas facile de traduire le mot synode ». On peut préciser ce qu'il n'est pas : il ne s'agit pas d'une organisation démocratique, ni d'un parlement. Il ne s'agit pas de négocier pour parvenir à un consensus, ni de recourir à des arrangements ou des compromis. » La seule méthode du synode est de s'ouvrir à l'Esprit Saint, avec courage apostolique, avec humilité évangélique et avec une prière confiante ; afin que ce soit lui qui nous guide, qui nous illumine et qui place devant nos yeux non pas nos avis personnels, mais la foi en Dieu, la fidélité au magistère, le bien de l'Eglise et la salus animarum ».

Très belle et très longue exhortation qui cependant nous fait frémir si on se reporte à ce qui s'est passé chez nos voisins Espagnols.

Leur Synode a impliqué 220.000 participants répartis en 14 000 groupes : paroisses congrégations, monastères, mouvements, associations, instituts , etc...de 70 diocèses. Selon Zenit Espagne, parmi les thèmes dominants : la synodalité permanente, la participation et « surmonter le cléricalisme ». A quoi il faut ajouter : la liturgie, la formation, les femmes dans l'Eglise ; le célibat optionnel et l'ordination de personnes mariées...

Le site INFOVATICANA qui rapporte ces informations conclut : «  Si bien que maintenant les évêques doivent, au lieu de sanctifier, de gouverner et d'enseigner … dialoguer, dialoguer, dialoguer. »

- Les conclusions du diocèse de Cartagena demande une actualisation de la doctrine : «  c'est une réalité que les personnes en situation irrégulière (séparés, divorcés, remariés civilement, couples homosexuels, collectifs LGBT ) ne sentent pas bien accueillis voire même rejetés. Accueil des familles monoparentales, couples séparés, ..;etc.

- Protestation contre un privilège qui reste à l'Eglise (espagnole) de continuer à donner l'instruction religieuse dans les établissements scolaires dans un Etat a-confessionnel.

- Valorisation de la participation du laïcat pour l'élection des prêtres de paroisse et des évêques.

- Engagement politique pour la création de partis politiques chrétiens.

A Barcelone, il y a eu 7000 participants qui ont présenté 280 propositions.

Même réclamation pour les LGBT : la communauté chrétienne est par définition « une école de l'accueil ». Depuis que les franciscains allemands ont élu ( 8 juin 2022) un supérieur qui se déclare ouvertement homosexuel, la définition de l'Eglise accueillante et très large.

- Simplification du langage de la foi spécialement dans les célébrations liturgiques ( paroles, gestes, symboles).

L'archevêque, Mgr Omellas, est intervenu pour préciser qu'il s'agissait « de propositions qui n'ont jamais été votées ni approuvées ».

Et il ajoute « être confiant que ce « chemin parcouru ensemble » nous permettra d'être à l'écoute de l'Esprit à travers la voix de tous les membres de l'Eglise ».

Pour nous, il nous est impossible de nous associer à cet enthousiasme des clercs qui tient à leur ignorance de l'histoire profane et de l'histoire de l'Eglise ; des pratiques de gouvernement, à la nature humaine blessée par le péché originel ; ignorance des médias qui mènent le monde profane et religieux. Ils ne semblent pas non plus connaître la nature, l'instauration, la dévolution, la transmission et l'exercice du pouvoir dans l'Eglise catholique.