Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Un Synode qui vient de loin, III

 

 

 

Préparation lointaine du synode (3) :  L’informateur du pape depuis  quarante-sept ans . Gouvernance mondiale et synode Amazonien.

 

Chers lecteurs,

Comme vous l’avez compris nous traitons des affaires de l’actuel pontificat non comme le font excellement les éminents cardinaux, évêques, clercs et laïcs savants en doctrine catholique. Nous considérons qu’une des tares majeures de ce pontificat est la confusion volontaire « spirituel-temporel ». Les hérésies passées ont voulu changer la doctrine reçue des Apôtres. Celles d’aujourd’hui agissent de même. Mais la diffusion des hérésies actuelles s’opère grâce à un appareil copié des puissances médiatiques et politiques.

Le pape ne répond jamais aux objections doctrinales qui lui sont adressées. En revanche, il multiplie les réseaux, les fameux « ponts », qui répercutent à l’infini jusque dans les dernières paroisses la nouvelle religion libératrice de tout l’homme… sans Dieu et sans l’Eglise fondée par le Christ.

Le synode est certes une abomination sacrilège mais c’est le résultat d’un travail systématique de conquête de lieux de pouvoirs dans l’Eglise et hors de l’Eglise. Cette idéologie a été décrite par le cardinal Bergoglio en 2005. Nous décrivons ci-après un des cheminements qu’il a suivi jusqu’à ce jour.

 

 

 

 Alexander TSCHUGGUEL, Viennois de 26 ans, a jeté 5 statuettes de la Pachamama dans le Tibre.

Son geste a été salué par Mgr Schneider comme un acte qui marquera l’histoire de l’Eglise. Il est le point de départ d’une action concertée et d’une prière de réparation pour les sacrilèges commis dans l’enceinte du Vatican en présence du pape et avec sa participation effective.Alexander a donné plusieurs entretiens. Outre qu’il est un converti du luthérianisme et qu’il fait preuve d’une connaissance et d’un jugement averti sur la doctrine catholique, son témoignage nous intéresse précisément par ce qu’il déclare et qui n’a été retenu par aucun commentateur.

Tout d’abord, il précise bien qu’il est un laïc et non un clerc et que, dans la situation présente, chacun après avoir prié et réfléchi doit agir.

 

Il connaît bien le sujet du synode et il donne deux indications précises qui se recoupent : une, en anglais pour LifeSiteNews le 4 novembre, et une traduite en français pour Jeanne Smits, le 4 novembre également.

1 - « The synod goes hand in hand with the globalist agenda, too » (Le synode a travaillé main dans la main avec le programme globaliste, également ».

2   - Après avoir interrogé des participant brésiliens sur l’aspect théologique du synode, il déclare : « Lorsque nous leur avons posé des questions sur l’aspect théologique du synode, ils nous ont dit frontalement : « Ce n’est pas du tout le sujet du synode. Le synode est une affaire politique ».

Tous les commentaires sur ce geste ont été centrés jusqu’à ce jour sur la légitimité de l’acte d’Alexander et sur le sacrilège ayant eu lieu au Vatican.Si le synode est uniquement une affaire politique qui correspond depuis longtemps à un changement d’Eglise voulu par le cardinal Bergoglio, alors il faudra vraiment que les laïcs comprennent enfin où est leur place dans les combats de l’heure.

 

Le cardinal de Buenos Aires et le programme globaliste  

 

Selon la définition donnée par les spécialistes le « globalist agenda » est le programme qui représente le plan qui soumettra tous les habitants de la terre au contrôle d’un seul Etat, le Nouvel Ordre Mondial.

Le première remarque formulée par Alexander m’a remis en mémoire un livre lu il y a quelques années « Globalisation et Humanisme chrétien » de Guzman Carriquiry Lecour, (GCL), préfacé par le cardinal Marc Ouellet.

Cet ouvrage annoncé comme traduit de l’espagnol ne correspondait à aucun titre espagnol connu sous ce titre.En revanche l’auteur ne nous était pas inconnu. Nous l’avions rencontré parmi les rédacteurs de la revue uruguayenne, « VISPERA », en 1970. Son nom figure parmi la collection quasi complète des écrivains qui ont alimenté en permanence la littérature libérationniste du continent latino-américain. Le secrétaire de la rédaction était aussi un Carriquiry !

Cette revue était distribuée dans seize pays latino-américains, aux Etats Unis, au Canada, et en Europe à partir de Bruxelles. Quarante-cinq ans après nous découvrons que l’auteur, GCL, est devenu Sous-Secrétaire du Conseil pontifical pour les laïcs. Passer d’une revue « gauchiste » à une charge au cœur du Vatican nécessitait une investigation sérieuse.

 

Quarante sept ans à Rome

 

GCL est né à Montevideo le 20 mai 1944. Il est très actif au sein de la Jeunesse Universitaire catholique et les enseignants de l’Université de Montevideo. Reçu docteur en droit et en sciences humaines, il est à la fois professeur et avocat. Il est aussi journaliste. Il devient directeur du Centre National des Communications Sociales de l’Eglise uruguayenne. Avec la revue Vispera, il est en contact direct avec l’un des grands inspirateurs de Lucio Gera et du père Bergoglio, Alberto Methol Ferré. GCL  considère ce dernier  comme son maître et un grand ami. Le 1er décembre 1971 suite aux démarches conjuguées de l’archevêque de Montevideo, Mgr Carlos Partelli et du premier successeur du cardinal Cardjins, Mgr Marcel Uylenbroeck, Secrétaire du Conseil Pontifical pour les Laïcs, nouvellement créé par Paul VI, il devient membre de ce Conseil.

Sa fonction est d’accompagner, d’encourager et orienter la participation des laïcs dans la vie et la mission de l’Eglise. Après trois années il est nommé - premier laïc à occuper ce poste - chef de bureau de ce dicastère. A l’arrivée de Jean Paul II, il est connu de Karol Wojtyla qui le maintient à son poste. Le premier fils de GCL portera le nom de Jean Paul Marie. Le 12 décembre 1991 le pape le nomme Sous-Secrétaire de ce Conseil, premier laïc à occuper ce poste. Le 14 mai 2011 le pape Benoît XVI le nomme Secrétaire de la Commission pour l’Amérique Latine. Le 2 mai 2014 le pape François le nomme Secrétaire en charge de la vice- présidence de cette Commission. Le 20 avril 2019, à 75 ans, il remet sa démission mais ne cesse pas sa collaboration personnelle envers le pape.

Si nous avons voulu donner les éléments essentiels de cette biographie exceptionnelle c’est parce qu’il a été l’informateur du père Bergoglio, puis de l’évêque et du cardinal archevêque de Buenos Aires et du pape François : soit 47 ans, à connaître non seulement la Curie mais toutes les structures et tous les hommes !

 

Le témoignage direct de GCL, commenté par le journaliste de La Croix, est définitif.

 

« Venus chacun d’une rive opposée du Rio de La Plata, l’Argentin et l’Uruguayen se connaissent de longue date. […] Le père Jorge Mario Bergoglio était alors le jeune provincial des jésuites argentins et, entre les deux hommes nourris de la même culture d’une Amérique latine post conciliaire en pleine effervescence, le courant passe immédiatement. « Chaque fois qu’il venait à Rome, il passait sa première soirée à la maison. A chaque visite à Buenos Aires, j’allais le voir. Dans mes rapports avec le Père, Monseigneur, puis le cardinal Bergoglio, j’ai été le témoin de son profond discernement spirituel chaque fois qu’il nous parlait des grands problèmes de l’Eglise et du monde, de la manière dont il nous mettait en présence de Dieu quand il les évoquait ».

« Guzman Carriquiry connaît si bien le cardinal Bergoglio que, au moment où s’ouvre le conclave de 2013, il fait part à quelques amis de sa conviction que l’archevêque de Buenos Aires en ressortira pape. La situation de la Curie était telle qu’il fallait quelqu’un de la périphérie avec une forte expérience pastorale et missionnaire et une grande détermination pour assurer la succession de Pierre, se souvient-il. A Aparecida, (Assemblée du CELAM au Brésil, en mai 2007 dont le document final a été rédigé sous la direction du cardinal Bergoglio), j’avais vu sa sagesse et sa détermination dans la conduite d’un événement ecclésial de grande portée, et je connaissais son tempérament forgé par les exercices spirituels et une forte discipline de prière ». Devenu pape, François a pu compter sur cet ami fidèle, excellent connaisseur des arcanes d’une Curie où il est arrivé en 1971 ». (La Croix, 16.12. 2016 propos recueillis par Nicolas Senèze).

 

GCL ne dit pas un mot sur l’élection du cardinal Ratzinger en 2005. Il avait face à lui au dernier scrutin le cardinal Bergoglio. Rien non plus sur la démission de Benoit XVI. Le journaliste de La Croix n’est pas curieux !

 

Guzman a été partout, il a tout vu ! Comme expert il a participé à quatre Assemblées Générales du synode mondial des évêque ;  membre de délégations du Saint Siège aux conférences à l’ONU ; préparation des voyages des pontifes en Amérique Latine ;  organisateur des journées mondiales de la Jeunesse  à Rome en 1985 et Madrid en 2011 ; choix des associations et mouvements  et communautés ecclésiales  pour représentation à Rome ; expert aux trois Assemblées du CELAM 1979, 1992 et 2007. Conférencier partout ; premier intervenant à Milwaukee pour « Redécouvrir le pape Francis », du 8 au 11 octobre 2018.Il est Commandeur de l’Ordre du Mérite de la république italienne ; Chevalier Grand-Croix de l’Ordre de Saint Grégoire le Grand ; Saint Siège) ; Grand- Croix de l’Ordre de Bernardo O’Higgins , (Chili) ; Grand- Croix de l’Ordre de Mai (Argentine).

 

La géopolitique de François

 

Pour comprendre ce qu’il se passe, il faut se reporter à l’un des meilleurs connaisseurs de la pensée politique du pape et de sa conception de la globalisation, Marcelo Gullo

Il constate que d’abord « on ne peut se dispenser de connaître la pensée géopolitique profonde d’un homme qui va conduire les destins des plus importants acteurs de la scène géopolitique mondiale. »

 Pour lui, les racines les plus profondes de la pensée politique du pape sont celles du nationalisme populaire de Manuel Ugarte, José Vasconcelos, Juan Domingo Peron y Alberto Methol Ferré.

L’idée force est de s’opposer à la « conception impériale de la globalisation », (conception américaine), pour lui opposer « la construction de l’Unité de l’Amérique du Sud. ». Le défi du pape est la construction de l’unité Politique de la Patria Grande et de la justice sociale.

L’épisode du synode amazonien n’est pas seulement une abominable singerie idolâtrique, c’est un projet politique ! Nous analyserons la pensée du cardinal Bergoglio (devenu pape) dans la préface qu’il a donnée au livre de GCL, en 2005, Una apuesta por America Latina qui ne porte pas le même nom que sa « traduction » en français à cause de quelques variantes.  

Quand aurons-nous enfin des informateurs dignes de ce nom ? Quand, ceux qui sont chargés de nous enseigner, expliqueront-il la confusion spirituel-temporel qui règne dans l’esprit et les actes du pape ?

 

A suivre

 

 



16/11/2019
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 199 autres membres