Une fois n'est pas coutume : la France insoumise à la parole !
Une députée tacle sévèrement la macronie: «Bienvenue dans la société du contrôle permanent»
La députée Mathilde Panot s'en prend au gouvernement sur la question des libertés durant la séance de ce mercredi 21 juillet 2021.
«Le président s'en lave les mains»
Mathilde Panot: «Ponce Pilate voyant que le tumulte augmentait, prit de l'eau, se lava les mains en présence de la foule et dit : " Je suis innocent, cela vous regarde. " On ne peut s'empêcher d'y voir une ressemblance avec l'allocution du président de la République, parti la semaine dernière bénir les passants à Lourdes après avoir donné des leçons de laïcité à la terre entière. Le monarque s'imagine Jupiter quand il n'est que Ponce Pilate. Comme lui, il s'en lave les mains. Emmanuel Macron découpe la République en deux, rend la vie impossible à une catégorie de français sur la base d'une donnée de santé et s'en lave les mains. Les inégalités sociales de santé disloquent notre pays. Oui, mais le président s'en lave les mains. L'OMS nous dit qu'il faut convaincre plutôt que contraindre mais le président s'en lave les mains. Le président s'en lave les mains, il a tonné, l'intendance suivra. La réalité se pliera à ses mots et surtout à ses contradictions. Car oui, le président parle et se renie, donne ordres et contre-ordres.»
«Emmanuel 1er prolonge l'état d'urgence»
Mathilde Panot: «En décembre 2020, il affirmait qu'il n'y aura pas d'obligation avant, de fait, rendre cette obligation. En avril 2021, aucun dispositif ne différenciera les Français avant de mettre en place un droit d'accès qui différencie les Français. Le président ment et fait mentir au passage ses plus fidèles. Par exemple, le ministre de la santé parlait d'une opposition de principe a ce dispositif. Avalez la couleuvre, ministre, et bon appétit. Le président fait de vous des menteurs et il s'en lave les mains. Emmanuel Macron a des illuminations le lundi matin dans le huis clos d'un conseil de défense qu'il nous confie le soir à la télévision. Depuis 2017, c'est le fait du prince. Le Parlement est sans cesse écrasé et Emmanuel 1er décrète, prolonge l'état d'urgence, nous convoque même en session extraordinaire. Sachez, collègues, que le fait de décider seul n'est pas étranger à l'absurdité d'une décision ou à sa brutalité.»
«Au risque d'une amende et en dépit de notre vie privée»
Mathilde Panot: «Comment ça ? Les cafés et les restaurants, qui sortent tout juste la tête de l'eau, devront tripatouiller nos papiers de santé au risque d'une amende et en dépit de notre vie privée, quel est ce désordre que vous organisez ? Absurde. Aussi absurde qu'imposer un dispositif obligatoire pour prendre un TGV ou s'asseoir à une terrasse à moitié vide et ne rien demander quand il s'agit de monter dans un RER bondé ou de manger à la cantine de l'entreprise. Incohérent, comme imposer cette obligation aux soignants en les menaçant sans scrupules de ne plus les payer. A ce niveau d'absurdie généralisée, on ne serait plus étonné de rien venant de vous. Emmanuel Macron a du talent. Il transforme tout ce qu'il touche en crise politique. Après nous avoir seriné pendant 5 ans sur la liberté d'entreprendre, le libéralisme gagnant, le Nouveau Monde et tralala, le voilà qui s'engouffre dans une fuite en avant autoritaire sans précédent.»
«Bienvenue dans la société du contrôle permanent»
Mathilde Panot: «Bienvenue dans la société du contrôle permanent, celle où vous triez les bons des mauvais citoyens, cette société dans laquelle nos rapports sociaux sont profondément bouleversés, où l'on ne jure que par un QR code. La vérité, collègues, c'est que depuis le début de l'épidémie, vous faites passer des mesures autoritaires pour des politiques de santé et avec vous, toute opposition est diabolisée. Comment voulez-vous que les Français aient confiance quand vous leur avez si souvent menti sur les stocks, sur les masques, sur la pénurie de moyens pour les soignants ? Emmanuel Macron pourra se prendre pour Pilate aussi longtemps qu'il voudra en se disant innocent, il faudra bien un jour qu'il réponde de ses actes. C'est vous qui avez annoncé, fin 2020, 800 millions d'euros d'économies pour l'hôpital public. C'est vous qui avez poursuivi la fermeture de lits même en 2020. Vous adorez nous répondre que nous ne proposons rien, au fond, vous aimeriez que ce soit le cas, nous en avons fait beaucoup de propositions de loi alors, collègues, revenez à la raison, cessez de fracturer le pays. Au fond, vous devez avoir l'intuition, comme nous, que ces mesures franchissent un seuil dans l'inacceptable. La liberté est ce que nous avons de plus précieux, ne votez pas des mesures qui la défigurent durablement.»
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