Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Déconstruction de l'Eglise par le Synode

La déconstruction de l’Eglise par le synode : les origines de ce phénomène.

 

Comme tout conquérant politique François Ier utilise un vocabulaire propre avec des mots détournés de leur sens ou plus exactement « une recatégorisation » selon un mot espagnol inventé par une théologienne du pape.

Nous avons déjà analysé le mot cléricalisme. Nous allons voir un nouveau détournement celui du mot prosélytisme.

Lors de son voyage au Mozambique François s’est adressé aux jésuites du lieu, et il leur a dénoncé un acte caractéristique de « prosélytisation ». Une catéchiste sud-africaine lui a présenté deux convertis, un garçon de l’hindouisme et une jeune fille de l’anglicanisme.

Le commentaire du pape trouvant son air triomphant « comme si elle présentait des trophée de chasse », s’est vu répondre : « Madame Evangélisation oui, prosélytisme , non ».

Selon François l’évangélisation libère tandis que le prosélytisme fait perdre la liberté. « Dans l’évangélisation le protagoniste est Dieu, dans le prosélytisme c’est le JE ». François s’est-il mépris sur l’enthousiasme de la catéchiste. On peut le penser.

Mais il commente son affirmation en  se référant au football, au commerce au business. L’évangélisation est essentiellement un témoignage. Le prosélyte convainct pour que vous deveniez « membre » et prendre votre liberté. Et François d’ajouter pour asseoir sa démonstration une citation empruntée au pape Benoît XVI lors de la réunion du CELAM à Aparecida en mai 2007.

Le pape  Benoît remettait aux fidèles, au cours de la messe, son Encyclique Deus Caritas et il ajoutait : «   L’Eglise se sent disciple et missionnaire de cet Amour : missionnaire uniquement en tant que disciple, c’est-à-dire capable de se laisser toujours attirer avec un émerveillement renouvelé par Dieu qui nous a aimé le premier (cf. 1 Jn 4, 10). L’Eglise ne fait pas de prosélytisme. Elle se développe plutôt par « attraction » : comme le Christ attire chacun à lui par la force de son amour qui a culminé dans le sacrifice de la croix, de même l’Eglise accomplit sa mission dans la mesure où, associée au Christ, elle accomplit chacune de ses oeuvres en conformité spirituelle et concrète avec la charité de son Seigneur ». (traduction française officielle).

Il est clair que Benoît XVI emploie le mot « œuvre » pour désigner toute la sollicitude de l’Eglise pour les néophytes et tous les fidèles y compris le catéchisme. Cela n’a rien n’avoir avec une sorte de rencontre éthérée une « attraction » sans contenu de foi. Les premiers chrétiens séduisaient : « Voyez comme ils s’aiment ». Il ne s’agissait pas d’un magnétisme illusoire ou d’un engagement dans les luttes de libération contre les romains !

Mais là où François nous embrouille c’est que volontairement ou non, il ne donne pas la raison de ce « prosélytisme » réprouvé par le pape.

La messe a lieu à devant 150 000 personnes, à 15 heures.  Or le même jour à 21 heures dans son discours inaugural des travaux du CELAM, Benoît XVI précise ce qu’il ne pouvait dire dans une homélie : « On perçoit, il est vrai, un certain affaiblissement de la vie chrétienne dans l’ensemble de la société et de la participation à la vie de l’Eglise catholique, dû au sécularisme, à l’hédonisme, à l’indifférentisme et au prosélytisme de nombreuses sectes, de religions animistes et de nouvelles expressions pseudo-religieuses ».

Le prosélytisme dont a parlé le pape Benoît n’a rien à voir avec celui d’un chrétien qui abuserai, comme le laisse entendre François Ier, de la liberté du catéchumène ! Il ajoutera pour bien se faire comprendre « Un instrument important pour introduire, le Peuple de Dieu dans le mystère du Christ est la catéchèse. A travers celle-ci le message du Christ est transmis sous une forme simple et substantielle ». Voilà ce qui s’oppose au prosélytisme des sectes.

Il faut savoir qu’à cette époque et déjà sous Jean Paul II, on disait dans les milieux romains qui connaissaient l’Amérique Latine, qu’il y naissait une secte par jour ! L’effondrement du catholicisme qui a suivi le Concile notamment avec la théologie de la libération, a conduit les fidèles vers d’autres courants religieux, surtout là où étaient présents les puissants et riches mouvements charismatiques américains. Cela est vrai, non seulement au Brésil mais dans toute l’Amérique centrale où les catholiques vont imaginer trouver dans ces sectes une force pour s’opposer aux mouvements révolutionnaires.

François Ier utilise Benoît XVI comme il a utilisé Romano Guardini !

En fait, Il y a longtemps que le père Bergoglio diffuse cette séparation entre magistère, doctrine, catéchisme, et religion engagée qu’il caractérisera avec l’un de ses quatre principes : la réalité est supérieure à l’idée ». Cela en 1974, moins d’un an après son arrivée à la tête de la province argentine de la Compagnie de Jésus.

 

A suivre

  

 

 



11/10/2019
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